Les mesures de luttes se sont par conséquent intensifiées et les États riverains du détroit ont eu recours à plusieurs solutions pour réprimer cette menace non-traditionnelle. Particulièrement, la coopération via l'outil des garde-côtes s'est révélé être un pilier efficace pour lutter contre la piraterie maritime.
Si la piraterie constitue une menace permanente dans le détroit de Malacca, elle subit des phases de déclin et de résurgence conditionnées par les facteurs sociaux, économiques et géopolitiques qui se plaquent sur une zone géographique fort poreuse au contexte économique ou sécuritaire international.
Les accords signés avec le gouvernement du Myanmar lui permettent d'occuper des bases navales de la mer d'Andaman. La Chine dispose ainsi d'une présence militaire des deux côtés du détroit, et d'avant-postes maritimes défensifs protégeant son flanc sud.
Les États utilisateurs, soucieux de la libre circulation dans le détroit, se préoccupent uniquement de la sécurité de leurs navires et de leur chargement (risques de piraterie et de terrorisme).
Le détroit de Malacca
Long de 850 km et d'une largeur comprise entre 50 km et 390 km, avec un resserrement à 38 km de largeur au point le plus étroit, c'est un détroit quelque peu périlleux car il est jonché d'îles tout le long de sa traversée et, donc, de nombreux récifs.
Un symbole de la mondialisation
Alors que le trafic maritime mondial a atteint en 2020 près de 10 milliards de tonnes de marchandise, soit 90 % du commerce mondial, les détroits sont des lieux de transit stratégiques. Géographiquement, un détroit est un passage étroit reliant deux espaces maritimes (mers ou océans).
Les deux menaces focalisées sur le détroit de Malacca sont de nature non militaire. Il s'agit de la piraterie et du terrorisme maritimes.
Le détroit est jalonné de ports, dont le plus important est celui de Singapour. De par sa taille, Singapour contrôle de détroit de Malacca. La suprématie de la cité-État reste incontestée car elle garantit la sécurité et la régularité des flux maritimes.
À l'articulation des lignes transocéaniques entre l'océan Indien et le Pacifique, des lignes intra-asiatiques et des routes maritimes circumterrestres est-ouest de marchandises, le détroit de Malacca est un axe majeur de la circulation maritime mondiale et une artère vitale du commerce intra régional.
Le détroit de Malacca a également une importance cruciale au niveau régional. Il est au cour des voies maritimes interasiatiques, les porte-conteneurs y côtoient les petits bateaux de pêche ainsi que les ferries de passagers effectuant des déplacements professionnels ou privés entre les archipels.
La seconde part du détroit d'Ormuz et du Golfe Persique jusqu'à l'Asie du Sud Est. La mondialisation des échanges à partir des années 70 a considérablement accru le volume du trafic maritime et donc l'importance du détroit de Malacca où passent un bateau toutes les 8 minutes.
Un passage stratégique du trafic mondial
Alors que le trafic maritime mondial a atteint en 2020 près de 10 milliards de tonnes de marchandise, soit 90 % du commerce mondial, les détroits sont des lieux de transit stratégiques.
La navigation maritime dans le détroit peut se révéler dangereuse. Outre son caractère étroit, cette zone est connue pour ses bancs de sable changeants, une visibilité souvent réduite par la brume et de très forts courants de marées.
Idem pour Malacca qui évite un détour par le détroit de la Sonde ou la mer des Célèbes. Vulnérabilité stratégique ensuite, car ces bras de mer sont les points de passage privilégiés pour le transport des matières premières ou des hydrocarbures, essentiels pour nos sociétés actuelles.
Carrefour du commerce maritime mondial, le détroit de Malacca est la cible d'attaques des pirates malais et indonésiens depuis les années 1990, date à laquelle les forces armées américaines et soviétiques quittent l'espace maritime asiatique laissant ainsi la péninsule malaise sans patrouille (Frécon, 2009, 2).
Pour le gouvernement chinois, l'aménagement de routes logistiques contournant le détroit permettrait de réduire la vulnérabilité énergétique de la Chine. Pour les gouvernements malaisien et indonésien, il permettrait de soulager le trafic du détroit de Malacca et de diminuer ainsi les risques d'accidents.
Les grands détroits sont des lieux de passage resserrés entre deux côtes : la navigation y est plus dangereuse, le trafic très dense, et la piraterie plus active. Le blocage éventuel de ces points de passage du commerce mondial est une affaire stratégique prise très au sérieux par les grandes puissances.
La première cause du déclin de la vile de Détroit est de nature industrielle, la principale force de la ville étant aussi sa principale faiblesse : sa totale dépendance à son industrie automobile pour son économie.
Les pirates d'aujourd'hui sévissent essentiellement dans les régions d'Asie du Sud et Asie du Sud-Est (en particulier dans la mer de Chine méridionale), le long des côtes de l'Amérique du Sud, du golfe d'Aden, de la mer Rouge, mais aussi celles de la Somalie, dans le golfe de Guinée et dans la mer des Caraïbes.
Le détroit de Malacca est une artère vitale pour l'économie japonaise, tant pour son approvisionnement en matières premières que pour ses exportations vers l'Europe de produits manufacturés.
Gibraltar est possession du Royaume-Uni (initialement, une possession de l'Angleterre) depuis 1704. Les forces armées britanniques y conservent une présence. Gibraltar est revendiqué par l'Espagne, et ce, bien que la majorité de sa population soit attachée à rester britannique.
signification : ce sont les lieux qu'empruntent les navires de commerce (notamment les porte-conteneurs) afin d'éviter le contournement des continents. Ils empruntent donc des routes plus courtes et effectuent des économies de temps et de carburants.
Ce sont des points de passages incontournables pour la circulation des matières premières, des populations et des produits manufacturés, car elles permettent de raccourcir considérablement les distances des trajets, donc les délais de livraison (et donc les coûts de transport).
Il abrite des ports à conteneurs d'importance, dont le deuxième mondial, celui de Singapour. Sa position privilégiée en fait une des principales routes d'acheminement des hydrocarbures vers l'Asie depuis le golfe Arabo-Persique.
La piraterie maritime en Insulinde est le fait de petits groupes d'acteurs à fort pouvoir de nuisance, sévissant dans un contexte stratégique favorable. Ces deux caractéristiques la rendent particulièrement difficile à appréhender, et donc à combattre.