Le Rouge et le Noir peut se lire de plusieurs façons : comme un triangle amoureux se dénouant en une tragédie, comme un tableau extrêmement critique de la société française à la fin de la Restauration, visant tout aussi bien Paris que la province, ou encore comme une satire de l'obsession de la « génération romantique ...
Julien Sorel, observateur de la société de la Restauration
Il ressent une profonde injustice, celle du plébéien, vis-à-vis du noble M. de Rênal et du grand pair de France M. de La Mole. Il a des relations conflictuelles avec les riches chez lesquels il vit.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Julien Sorel est caractérisé, depuis le début du roman, comme un homme de caractère ayant beaucoup d'ambition. Il se résigne à se séparer de sa famille modeste dont le père est charpentier pour pouvoir se lancer dans une vie bien plus « intellectuelle » et se consacre aux études et à la littérature.
Les couleurs rouge et noir seraient emblématiques d'une opposition politique et idéologique entre le libéralisme et le jésuitisme. Musset en fait une lecture plus littéraire : le rouge représenterait l'amour et la passion, le noir la violence et la mort.
Furieux, Julien revient à Verrières et tire sur Mme de Rênal, qui n'a été que blessée. Bien que Madame de Rênal lui pardonne son geste, Julien est condamné à mort. Sa décapitation devrait être le point d'orgue dramatique de cet épilogue, mais Stendhal donne une autre tonalité à la fin de son roman.
L'échec de Julien est celui de toute une jeunesse, élevée durant la période révolutionnaire, et qui vient se briser contre les réalités brutales de l'économie capitaliste; celle-ci n'a plus besoin d'héroïsme « romain » et d'idéologie jacobine: il n'y a plus de place pour les aventuriers, les « conquérants » solitaires ...
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Celui-ci cherche à faire carrière en se couvrant de gloire : bercé par les récits des exploits napoléoniens, Julien veut s'extraire de sa condition de fils de charpentier et rêve d'éclat militaire. Mais, avec la chute de Napoléon Bonaparte, a disparu l'espoir de réussir par les armes.
Rêveur et idéaliste, Julien a besoin de hauteur, dans tous les sens du terme, pour lire son livre préféré, le Mémorial de Sainte-Hélène (où Las Cases a recueilli les mémoires de Napoléon). Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
L'amour entre les jeunes gens est un jeu d'orgueil et de mépris, et Julien finit par triompher de Mathilde, qui se retrouve enceinte. La situation semble désespérée, mais M. de la Mole, furieux, finit par obtenir pour Julien un titre de noblesse, qui lui permette de prétendre à Mathilde.
Stendhal prend de la distance avec son personnage, il se moque un peu de lui. Il est ironique et le trouve trop enfantin. Stendhal a toujours eu des rapports complexe avec ses personnages, il aime l'énergie et la jeunesse mais n'aime pas le côté enfantin, qui grossi. Julien en fait trop: « mortelle angoisse » (l.
Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle. Elle est orgueilleuse et dit toujours ce qu'elle pense. Malgré ses défauts apparents, elle se laisse désirer par de nombreux aristocrates qui la trouvent intelligente, belle et bien éduquée.
Julien Sorel apparaît ainsi comme un héros romantique assez bien caractérisé, porté à la fois par la jeunesse, le déclassement, l'ambition et l'orgueil, le sentiment amoureux, l'apprentissage de soi et du monde avant de dresser sa propre statue de rebelle qui accomplit son destin tragique.
Cette phrase de Stendhal est souvent associée à l'idée que la société peut se faire d'un roman qui ne serait que le reflet de la réalité. C'est alors, tout naturellement, que se pose la question du réalisme, de la subjectivité et de l'objectivité.
Entre récit réaliste et roman d'analyse, cette œuvre raconte l'histoire d'un séducteur ambitieux, Julien Sorel. Le Rouge et le Noir est intégré à l'objet d'étude «Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle», dans le parcours «Le personnage de roman, esthétiques et valeurs». C'est qui l'auteur ?
Un roman d'apprentissage
Julien Sorel apprend la vie dans ce roman. Il est d'abord éduqué, il se plonge dans la religion et la littérature. C'est un jeune homme brillant. Il apprend surtout d'un vieux chirurgien-major qui lui lègue ses livres.
«Le Rouge et le Noir», c'est également un roman psychologique qui dissèque la psyché de ses personnages dans les moindres détails. Les héros de Stendhal sont complexes. Julien est torturé entre son ambition maladive et son romantisme de jeune homme. Mme de Rênal, entre sa vertu et son amour pour Julien.
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
« Non, Julien Sorel n'est pas un monstre – en effet, si le mot « monstre » figure assez souvent dans les pages du roman, c'est que le héros lui-même l'utilise pour décrire des coquins comme Valenod.
le Rouge et le Noir est un roman d'initiation, où le héros, le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, qui tente de s'élever dans la société, devra franchir de nombreux obstacles. Passionné par Napoléon, il rêve d'une grande destinée en revêtant l'habit de soldat (rouge).
Pourquoi Julien est un personnage réaliste ? En effet, il est issu du peuple et ancré dans le réel du fait de ses origines littéraires inspiré de fait divers et de la vie même de l'auteur. Ce réalisme est cependant subjectif.
Le Rouge et le Noir, un roman « désenchanteur ».
Le Rouge et le Noir est certes un roman de la désillusion, puisque c'est « la vérité́, l'âpre vérité́ » qu'il choisit de donner à voir, comme le signale l'épigraphe.
Pourquoi Julien Sorel n'aime pas les bourgeois ? Le besoin de reconnaissance sociale de Julien est si grand qu'il dicte sa conduite à plusieurs reprises. Julien veut prouver qu'il est subordonné à ses employeurs par sa pauvreté mais non pas par sa valeur. Il y a là un mélange d'orgueil et un désir de revanche sociale.