Une violente dispute éclate. Meursault finit par tuer l'Arabe, sans trop savoir comment il en est arrivé là. Le procès commence. Après plusieurs témoignages, la cour délibère et condamne Meursault à mort.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. ---+ Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.
1 ) On insiste sur l'ennui de Meursault envers son procès, ce qui signifie que le fait qu'on parle de lui ne l'intéresse plus. Il ne s'y retrouve même plus puisque son avocat dit « je » pour Meursault à la place de« il ».
Le procès et la mort. Meursault sera désigné comme coupable du meurtre de l'Arabe, à travers la parodie de son procès, mais, dès le début du roman, il dénie toute culpabilité de la mort de sa mère.
Le point de vue interne accentue l'isolement de Meursault. Le procès est en effet perçu uniquement du point de vue de l'accusé comme en témoigne les verbes de perception : « me gênait« , « j'ai mis du temps à le comprendre« , « j'ai trouvé que« , « moi j'écoutais et j'entendais« , « je ne comprenais pas bien » (l. 45).
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Et il le quitte, fâché de ne pas avoir fait entendre raison à ce client si différent, voire étrange dans la mesure où il refuse de dire ce qu'il ne pense pas même par intérêt personnel. Le juge d'instruction. Le juge d'instruction témoigne bonne volonté et affabilité et met en confiance Meursault.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
Meursault (l'etranger, d'albert camus)
* Comme un enfant, il ne fait que de suivre ses propensions momentanées; * comme un enfant, il est incapable de mésurer les conséquences de son comportement et * inapte de deviner les attentes des autres. Il s`occupe peu des règles de la société.
C'est d'abord la révolte que ce passage montre. Le refus de la religion : « Je me suis mis à crier à plein gosier et je l'ai insulté et je lui ai dit de ne pas prier. Je l'avais pris par le collet de sa soutane. ». C'est le refus d'un au-delà, l'affirmation de la vie immanente, « hinc et nunc ».
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Selon l'accusation, en effet, Meursault a bien tué l'Arabe de façon préméditée, justement parce qu'il a pu tuer symboliquement sa mère.
Meursault, Marie et Raymond partent passer la journée au bord de la mer. Ils y retrouvent le « type » à qui Raymond en veut. Une violente dispute éclate. Meursault finit par tuer l'Arabe, sans trop savoir pourquoi.
Le roman se termine lorsque, pour la première fois, il se révolte et fait un usage victorieux de sa liberté, repoussant violemment l'aumônier venu le réconcilier avec Dieu, ultime masque de l'absurde. Alors seulement Meursault n'est plus étranger à lui-même.
Il se moque de l'hypothèse religieuse du pardon, car pour lui tout homme est destiné à payer lui-même ses fautes. Ainsi donc, par l'intensité de sa révolte, Meursault fait subtilement glisser l'importance qu'il donne à la vie, bien plus encore à la qualité d'une vie.
Ce texte relativement bref prend pour point de départ un angle mort dans l'Étranger. Kamel Daoud imagine que son personnage principal, Haroun, n'est autre que le frère de « l'Arabe » assassiné sur une plage d'Alger en 1942 par Meursault, le héros indifférent de Camus.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
Meursault est donc un homme lucide, qui a compris que la vie n'avait pas de sens et vit en conséquence : si le monde n'a pas de sens, s'il n'y a pas de dieu pour dire ce qui est bien ou mal, ce qui est important et ce qui ne l'est pas, alors tout se vaut; il n'y a pas, par exemple, de valeurs plus importantes que d' ...
L'avocat levait les bras et plaidait coupable, mais avec excuses. Le procureur tendait ses mains et dénonçait la culpabilité, mais sans excuses. » La position physique des deux avocats est la même (« levait les bras », « tendait ses mains ») et leurs discours se rejoignent : tous les deux jugent coupable Meursault.
Transition : Si Meursault fait ainsi le bilan de sa vie, c'est qu'il comprend qu'elle touche à sa fin. Meursault ne regrette rien et accepte pleinement ce qui l'attend, assumant sans faillir ses actes et le destin qui est le sien.
Meursault est étranger à lui-même, il a une indifférence à tout. Il est quelqu'un de très détaché. Il n'arrive pas à mettre en mots ce qu'il ressent car il les refoule car c'est montrer qu'on est et il ne veut pas. Meursault est peut-être plus sensible qu'il ne le laisse paraître et peut-être même qu'il souffre.
Le soleil joue un rôle important voire crucial dans le roman L'Etranger de Camus. Dans deux des trois événements majeurs autour desquels s'articule le roman, le soleil a une symbolique marquée qui est étroitement liée à la souffrance et surtout à la mort.
Marie oblige Meursault à se définir, au point qu'elle-même se pose des questions. Mais Meursault est tout de même sincère, il est lui-même et il ne la ménage pas dans ses sentiments. Il est comme il est, il refuse les conventions sociales quelque part.
La mort rôde, il ressent l'absurdité de la vie, un thème qui apparaît dans son premier ouvrage, l'Envers et l'Endroit. Il y parle de l'absurde simplicité du monde. Camus développe ce thème dans l'Etranger, son premier roman et premier succès.