L'urbanisation et la naissance de la classe ouvrière. L'industrialisation attire de plus en plus de personnes dans les villes : on parle d'urbanisation. Une partie des paysans s'installe en ville pour trouver du travail, ils deviennent ouvriers : c'est la naissance de la classe ouvrière.
L'industrialisation va susciter de nombreuses modifications dans le rapport au travail et dans la composition de la société. Les ouvriers en usine travaillent dans des locaux sales, encombrés, bruyants, mal aérés, à l'intérieur desquels ils doivent accomplir des tâches simples et répétitives durant toute la journée.
Cette révolution a eu des conséquences : paysages transformés avec l'urbanisation et le développement des chemins de fer, mais aussi société bouleversée avec l'exode rural, l'essor du prolétariat et l'enrichissement de la bourgeoisie. Le XIXe siècle a aussi vu l'éclosion de nouvelles idées politiques et économiques.
La révolution est, au départ, technique. Avec les perfectionnements de la machine à vapeur, la mécanisation se développe et les usines remplacent les manufactures. Les progrès de la métallurgie permettent, par ailleurs, de construire des machines plus performantes. Les gains de productivité sont colossaux.
La révolution industrielle est le processus historique du XIX e siècle qui fait basculer une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle.
L'industrialisation et l'accélération des transformations économiques et sociales en France. Pendant le second Empire, la société française connaît d'importantes mutations. L'industrialisation, favorisée par le gouvernement, s'accompagne de la construction d'importantes infrastructures et d'une révolution du commerce.
La hausse du salariat : l'activité industrielle entraîne une hausse du salariat. En 1900, 58 % des actifs sont ainsi salariés. Le développement de l'administration : il y a de plus en plus d'administrations en France. En 1914, on compte 460 000 fonctionnaires.
L'industrialisation est le passage d'une économie artisanale à une économie mécanique, du travail artisanal à un travail mécanisé. La transformation de la société et l'industrialisation commencent en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avant de se propager dans l'ensemble de l'Europe au XIXe siècle.
Le niveau de vie augmente dans les sociétés européennes et le progrès technique offre une existence plus confortable. Les ouvriers sont de plus en plus salariés et dépendent d'un patron, au lieu d'être indépendants (comme les artisans et les agriculteurs).
Avec la mécanisation des campagnes consécutive à l'industrialisation de la France, la production agricole augmente peu à peu. L'usage de semoirs et de faucheuses mécaniques ainsi que de moissonneuses à vapeur se répand peu à peu.
La révolution industrielle en résumé
Basée sur de nouvelles sources d'énergie (charbon), sur de nouveaux matériaux (fer, acier), et sur le progrès (textile, machine à vapeur), la révolution industrielle a propulsé le pays au rang de première puissance économique.
L'industrialisation a des conséquences sociales. Elle fait naître la classe ouvrière et génère des tensions sociales puisque les ouvriers s'opposent aux bourgeois en réclamant une amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
La classe ouvrière travaille dans des usines malpropres, peu éclairées et rarement chauffées. De plus, les machines avec lesquelles les ouvriers travaillent ne sont pas sécuritaires : elles mènent souvent à des blessures et parfois même à la mort de certains travailleurs.
Au XIXe siècle, le temps de présence de l'ouvrier dans l'usine est très long. Le travail est payé à la journée et non à l'heure, donc plus la journée de travail est longue plus la production par ouvrier est importante, plus l'entreprise gagne. Il n'y a pas de contrat de travail qui indique les conditions de l'embauche.
L'industrialisation engendre une mécanisation naissante de l'agriculture même si les tracteurs restent peu nombreux dans les campagnes françaises en 1870. L'emploi d'engrais et cette mécanisation permet d'augmenter la productivité agricole au XIXe siècle tout en nécessitant moins de main d'œuvre.
Entre 1848 et 1870, l'industrialisation modifie la société et les paysages. Si une forte ruralité se maintient, le travail agricole devient moins difficile grâce à la mécanisation. Le développement des sites industriels donne naissance à un nouveau groupe social : les ouvriers.
L'industrialisation stimule la productivité en introduisant de nouvelles techniques et technologies, crée des emplois, rehausse les compétences de la main d'œuvre, favorise l'économie formelle, améliore l'économie en général et participe à la stabilité sociale.
Les transformations économiques amènent l'émergence de couches moyennes : petite bourgeoisie (artisans, commerçants, professions libérales). Elle ne veut pas être mise à l'écart. Elle porte les aspirations à la démocratie. Mais elle est exclue car le vote est réservé au riche.
La croissance industrielle du XIXe siècle transforme profondément la structure de la société. Elle s'accompagne en effet de l'essor de nouveaux groupes sociaux. La révolution industrielle favorise tout d'abord l'essor de la haute bourgeoisie, composée des patrons des industries, des grands banquiers, ou de négociants.
Avec la mondialisation, les changements environnementaux et les crises économiques et financières, le monde actuel subit d'importantes transformations sociales qui entraînent une augmentation des inégalités, de la pauvreté extrême, de l'exclusion et de la négation des droits fondamentaux.
Pour améliorer leur condition, les ouvriers ne tardent pas à s'organiser. Dès la fin du xviiie siècle, ils mettent en place leur propre système d'assistance : les sociétés de secours mutuels. Les ouvriers cotisent dans ces sociétés qui leur apportent une aide financière en cas de détresse.
Débutées en Angleterre au XVIIIème siècle, les révolutions industrielles se propagent dans le reste du monde entraînant à leur suite de profondes transformations économiques et sociales. Cette industrialisation va également développer les investissements de capitaux dans divers secteurs d'activités.
Plus largement, « l'âge industriel » transforme la ville avec la naissance des gares, puis, plus tard, l'apparition des tramways et les contraintes liées à la circulation automobile. Les travaux d'Haussmann à Paris s'inscrivent également dans cette perspective.