Pour que l'accident du travail soit reconnu, vous devez justifier des 2 conditions suivantes : Vous avez été victime d'un fait accidentel (soudain et imprévu) dans le cadre de votre travail. L'accident vous a causé un dommage physique et/ou psychologique.
En définitive, le salarié doit uniquement prouver l'occurrence de l'accident, à charge ensuite à la caisse d'en apporter la preuve contraire. La preuve que l'accident a bien eu lieu au temps et au lieu de travail peut être apportée par tous moyens. Elle résulte généralement de témoignages ou de certificats médicaux.
Vous pouvez contester le caractère professionnel de l'accident : en saisissant la commission de recours amiable (CRA) par lettre recommandée, dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la décision de la CPAM.
C'est la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) qui confirme la reconnaissance de l'accident comme accident du travail.
Contestation accident du travail par l'employeur : procédure
L'employeur qui ne souhaite pas reconnaitre un AT peut le contester en formulant des réserves motivées à la CPAM, par écrit, sous 10 jours francs à compter de la date à laquelle la déclaration d'AT a été effectuée.
Afin de vous donner quelques exemples, les motifs de refus de reconnaissance du caractère professionnel de l'accident peuvent être les suivants : La Caisse n'a jamais reçu le certificat médical initial ; il conviendra alors pour le salarié de l'envoyer, dans les plus brefs délais.
La contestation peut être prouvée par tous moyens et l'employeur doit rapport un maximum de preuve lors de ses réserves. Ensuite, dans les 70 jours francs à compter de la déclaration d'accident, la CPAM mène une investigation pour retenir ou pas les réserves de l'employeur.
De votre côté il faut prévenir votre employeur dans les 24 heures et consulter votre médecin, afin qu'il établisse un certificat médical initial. Côté employeur, il doit faire la déclaration d'accident de travail dans les 48 heures et vous fournir une feuille d'accident de travail pour la prise en charge de vos soins.
En cas d'accident du travail ou d'accident de trajet, aucun délai de carence n'est appliqué par l'Assurance Maladie contrairement à l'arrêt maladie ordinaire. Le travailleur pourra donc bénéficier d'indemnités journalières de la Sécurité sociale (IJSS) dès le premier jour de son arrêt.
Pour le salarié
Le salarié doit informer son employeur de l'accident la journée où il se produit, et au plus tard dans les 24 heures, sauf cas de force majeure, d'impossibilité absolue ou de motifs légitimes. L'information se fait par tout moyen conférant date certaine à sa réception.
Les conséquences en matière d'aptitude
En cas d'inaptitude, l'employeur qui ne pourra pas reclasser le salarié accidenté lui sera redevable d'une indemnité spéciale de licenciement dont le montant est égal au double de l'indemnité légale (c'est-à-dire à 0.5 mois de salaire par année d'ancienneté).
C'est à votre employeur de déclarer votre accident de travail à la CPAM ou à la MSA dans les 48 heures (dimanches et jours fériés non compris). Il peut formuler des remarques argumentées sur le caractère professionnel ou non de l'accident.
Pour déclarer l'accident du travail dont a été victime votre salarié, vous avez deux possibilités : en ligne sur net-entreprise.fr ; en adressant le formulaire Cerfa n°14463*03par lettre recommandée avec accusé de réception à la CPAM dont dépend votre salarié.
Versement des IJ
En cas d'accident du travail, le jour où se produit l'accident est intégralement payé par votre employeur. Les indemnités journalières vous sont versées par votre organisme de sécurité sociale (CPAM, MSA) à partir du 1er jour qui suit l'arrêt du travail, sans délai de carence.
Votre employeur ne peut refuser un arrêt de travail. Pour tout renseignement liés au droit du travail, je vous invite cependant à consulter le site des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte).
Selon les principes établis en droit du travail, si le malaise intervient sur le lieu de travail, l'accident est alors présumé être un accident du travail. Cette présomption ne peut être renversée que si la CPAM ou l'employeur prouve que le malaise a une cause totalement étrangère au travail.
Au total, le coût moyen d'un accident est donc de 10.000 à 20.000 euros.
La faute inexcusable de l'employeur est associée à la conscience du danger. Dans le cadre d'un accident du travail, un employeur ne commet pas de faute inexcusable s'il ne pouvait avoir une conscience pleine et entière du risque auquel sa salariée était exposée.
Il faut simplement démontrer que la faute de l'employeur a joué un rôle causal dans la survenance de l'accident. La faute inexcusable est une faute contractuelle. La Cour de Cassation la rattache au contrat. La faute est donc inexcusable lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger.
Il s'agit notamment du préjudice sexuel, du déficit fonctionnel temporaire, de l'aménagement d'un appartement, des frais d'un véhicule adapté en raison d'un handicap ou d'un refus de prêt immobilier (Cass.
Point important : en cas de reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur, c'est bien la caisse primaire qui avance l'intégralité des sommes allouées au salarié, en sus des sommes versées au titre de la majoration (et revalorisation) de la rente.
Les prestations temporaires sont les premières conséquences d'un accident du travail. Elles correspondent aux prestations dont bénéficie le salarié pendant la durée de son arrêt de travail. Ce sont : les prestations en nature comme les soins médicaux, dépenses pharmaceutiques, frais d'hospitalisation, etc.