Dans le cas d'une spoliation d'héritage par recel successoral, les héritiers lésés sont en droit de former un recours devant le Tribunal de justice. L'action intentée vise alors à un rééquilibrage des parts entre les héritiers.
Faute d'arrangement à l'amiable avec son auteur, il est possible de chercher à récupérer sa part d'héritage par le biais d'une action en justice. L'héritier lésé peut en effet déposer plainte dans un commissariat, ou choisir de saisir directement le procureur de la République du tribunal judiciaire le plus proche.
La captation d'héritage n'est pas définie par le Code Civil. Appelée aussi détournement d'héritage, elle consiste en manœuvres frauduleuses mises en œuvre par un tiers pour bénéficier d'une part ou de la totalité d'une succession.
Le délai de droit commun en matière de prescription de succession est de 6 ans. Cela signifie que si l'administration fiscale entend rectifier la déclaration de succession qui lui a été déposée, elle doit agir auprès du ou des héritiers dans le délai de 6 ans à compter de la date de décès.
Le recel successoral peut être défini comme le « fait pour un héritier de détourner volontairement et frauduleusement un bien en vue de se l'approprier ou de dissimuler volontairement l'existence d'un autre héritier » (Définition du recel successoral, Chambre des Notaires de Paris).
La preuve du déguisement de la donation peut être apportée par tous moyens, ainsi le fait de démontrer que le donataire ne disposait pas des fonds permettant d'acquérir le bien, qu'un prêt a été souscrit sans remboursement, ou qu'un bail à titre gratuit a été conclu entre les parties, constituent autant d'éléments de ...
La dénonciation d'un abus de faiblesse peut être effectuée par les proches de la victime, à condition que ces derniers souffrent personnellement de ce préjudice. Par ailleurs, il est possible de porter plainte auprès d'un commissariat de police. Il reviendra au procureur de la République de donner suite à l'affaire.
La victime qui demande l'annulation de l'acte doit rapporter la preuve de l'abus de faiblesse par tout moyen. Il peut s'agir par exemple de la production d'un certificat médical indiquant la vulnérabilité de la victime et son absence de discernement au moment de l'engagement.
Mais bien souvent, l'héritier récalcitrant n'entend pas sortir de l'indivision et refuse catégoriquement de vendre. Ce refus entraine alors un dépérissement du bien. Inhabité et mal entretenu, le bien peut alors perdre de sa valeur.
Les banques ont l'obligation de conserver ces documents pendant cette durée (art. L123-22 du Code de commerce). Pour cela, les héritiers peuvent passer par l'intermédiaire de leur notaire, ou écrire directement à la banque en justifiant de leur qualité d'héritiers. La banque pourra en revanche facturer ce service.
La Cour de cassation casse cet arrêt.
En définitive, il n'en demeure pas moins vrai que les notaires doivent rester extrêmement prudents en matière de liquidation successorale car une action en responsabilité à leur encontre de la part d'héritiers recelés n'est pas à écarter.
Pour cela, les héritiers devront saisir le tribunal judiciaire. Le notaire sera ensuite chargé par le tribunal d'établir un projet de partage. Si l'héritier taisant n'agit plus, il est possible pour le juge de désigner un mandataire ad hoc compétent pour prendre les actes à sa place.
La spoliation d'héritage peut prendre plusieurs formes : détournement de comptes bancaires, réécriture d'un testament dans des conditions psychiques diminuées ou encore désignation d'un légataire universel. Ces diverses formes engendrent la même conséquence : diminuer ou réduire à néant la part revenant à un héritier.
Ils doivent demander au notaire d'informer par huissier l'héritier réfractaire à leur volonté de vendre. Si ce dernier refuse ou ne répond pas dans les 3 mois, le notaire dresse un procès-verbal, à déposer au tribunal avec l'aide d'un avocat, pour demander la vente du bien aux enchères.
Les personnes âgées peuvent être plus particulièrement concernées par l'abus de faiblesse quand elles se trouvent dans des situations qui favorisent la vulnérabilité comme : vivre seul : en 2018, 26,9 % des hommes et 61,5 % des femmes de 80 ans ou plus vivent seuls (source : Insee, Chiffres clés, août 2017juillet 2021)
On parle d'abus de faiblesse quand une personne en état d'ignorance ou de vulnérabilité physique ou psychologique a été contrainte, par une tierce personne, à prendre un engagement sans pouvoir en apprécier la valeur. Les victimes d'abus de faiblesse peuvent être aussi bien des mineurs que des majeurs.
Cas d'abus de confiance
Il y a abus de confiance quand une personne s'approprie le bien que lui a confié la victime ou en détourne l'usage prévu. Ce bien peut être une somme d'argent, une marchandise, un chèque, un fichier de données ( un fichier clients par exemple), ...
Grâce au démembrement de propriété (l'usufruit d'une part, la nue-propriété de l'autre), il est possible de ne faire porter les droits de donation que sur une partie de la valeur du bien.
La personne qui veut obtenir l'annulation de la donation pour ce motif, souvent un héritier qui s'estime lésé, doit prendre un avocat et saisir le tribunal judiciaire (ex-tribunal de grande instance) du lieu où réside la victime de l'abus. En effet, seul un juge peut prononcer l'annulation d'une donation.
En revanche, le bénéficiaire du don manuel n'est pas tenu de le déclarer au fisc. Néanmoins, il devra le faire, au plus tard au décès du donateur, car si l'administration s'aperçoit de l'omission, elle exigera les droits, ainsi que les intérêts de retard et éventuellement des pénalités.
Si vous considérez être déshérité, il pourrait également être envisagé de demander la requalification du contrat d'assurance-vie en donation indirecte afin de faire entrer les capitaux dans les rangs du droit civil.
Le notaire accomplit les formalités hypothécaires et fiscales liées au décès. établissement et publication au Service de publicité foncière d'une attestation immobilière pour les immeubles, rédaction de la déclaration de succession avec le cas échéant (La déclaration est obligatoire même s'il n'y a aucun droit à payer.
Le bilan successoral
Un bilan de succession est toujours réalisé par un notaire. Il va consister à établir une photographie du patrimoine à la date du décès du défunt. Dans ce patrimoine, on trouve le bilan des actifs et passifs de la personne défunte.