Il existe trois manières d'y récupérer les capitaux placés : en une seule fois, en plusieurs, ou les transformant en rente viagère, c'est-à-dire un revenu versé jusqu'au décès. La fiscalité de l'assurance vie est plus intéressante après 8 ans, mais rien n'empêche de récupérer l'épargne avant.
Pour récupérer tout ou partie de son épargne, il faut effectuer des retraits. Ces retraits sont nommés "rachats" dans le jargon des assurances-vie. Contrairement à une idée reçue, la personne qui rachète son contrat n'a rien à payer. C'est bien l'assureur qui lui rend son épargne sur simple demande.
Une pièce d'identité est également demandée. Vous pouvez aussi retirer de l'argent issu d'un mandat cash, d'un chèque délivré par une tierce personne, ou encore d'un chèque voyage. Pour que le retrait d'espèces au guichet soit possible, votre agence bancaire doit être néanmoins dotée d'un service de caisse.
Lorsque le contrat a plus de 8 ans, l'abattement leur permet de retirer chaque année une somme confortable sans aucune taxation. C'est là une bonne alternative à la rente viagère (lorsque vous demandez à ce que votre capital soit transformé en rente).
L'argent versé sur un contrat d'assurance vie n'est jamais bloqué. Vous pouvez demander à tout moment un «rachat partiel» : le retrait d'une partie des fonds, le contrat restant ouvert. Ou un «rachat total» : vous récupérez la totalité des fonds et le contrat est définitivement clôturé.
La principale raison qui pousse les épargnants à clôturer leurs contrats d'assurance-vie en fonds en euros est la faiblesse de la rémunération de leur épargne. Avec à peine plus de 1 % par an, ce placement a perdu de son lustre.
Le fameux cap des 8 ans de détention permet en effet de bénéficier d'abattements avant imposition pour tout retrait (ou rachat dans le jargon de l'assurance vie). L'abattement atteint 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple soumis à imposition commune.
Vous pouvez ainsi disposer des sommes sur votre assurance-vie, en procédant à une demande de retrait. On parle aussi de rachat en assurance-vie. On distingue plusieurs formes de rachat d'assurance-vie : un rachat total permet d'obtenir le versement de la totalité de votre capital, après prélèvements sociaux et fiscaux.
Pour un contrat de moins de 4 ans : prélèvement forfaitaire libératoire de 35 %. Pour un contrat entre 4 et 8 ans : prélèvement forfaitaire de 15 %. Pour un contrat de plus de 8 ans : prélèvement forfaitaire de 7,5 %, après un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple.
Selon les chiffres de l'ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), le rendement moyen des fonds en euros s'est établi à 1,46 % en 2019, contre 1,83 % en 2018 (net de prélèvements sur encours et avant prélèvements sociaux)(1).
Retirer 15 000 euros auprès des guichets de la banque
L'autre solution pour avoir les 15.000 euros est celle de prévenir à l'avance votre banque, au moins 48 heures sur votre intention de retirer une importante somme d'argent.
Le Code des assurances encadre le délai de déblocage des fonds en cas de rachat partiel, aussi appelé « retrait », ou total d'un contrat d'assurance vie. Il est de deux mois maximum.
Si vos proches ont une assurance-vie qui présente des versements effectués après 70 ans supérieurs à 30 500 €, il faut en parler au notaire. Le conseil est le même s'il y'a plusieurs contrats dont vous êtes bénéficiaire si le total versé après 70 ans dépasse 30 500 €. La raison est la suivante.
Que ce soit en cas de décès ou en cas de vie, le délai légal pour le dénouement du contrat d'assurance-vie est fixé par l'article 132-23-1 du code des assurances à un mois. Sous ce délai, une fois que le dossier est complet, l'assureur doit débloquer le capital par virement bancaire ou par chèque.
Une épargne taxée uniquement en cas de rachat
Vous ne serez imposé qu'en cas de rachat (retrait définitif de tout ou partie de l'épargne), et uniquement sur les intérêts générés. Chaque rachat se compose en effet d'une part de capital et d'une part d'intérêts.
C'est le cas de la mise à la retraite anticipée du souscripteur ou de son conjoint, de la déclaration d'invalidité de 2ème ou 3ème catégorie, ou encore de la cessation d'activité non salariée dans le cas d'une liquidation judiciaire.
L'assurance vie est un outil efficace pour préparer la transmission de son patrimoine. Sur le plan fiscal, les sommes versées sur les contrats avant les 70 ans du souscripteur sont transmises sans imposition, dans la limite d'un plafond de 152 500 € reçus par chaque bénéficiaire désigné.
Tout contrat d'assurance est porté par une compagnie d'assurance. Le principal risque à ce niveau est la faillite de l'assureur. C'est ce que l'on appelle le risque de solvabilité, (objet de récentes modifications dans la loi avec notamment d'ailleurs l'apparition du MRU et du MSU).
En effet, avec un contrat d'assurance vie, vous pouvez doper votre rentabilité grâce aux unités de compte et aux marchés financiers. Avec le Livret A, “vous êtes sur un placement d'épargne, avec certes un rendement plus attractif que celui du fonds euros, mais un rendement plafonné”.
Sur le court terme, le Livret A est imbattable, mais le rendement de l'assurance vie, notamment en jouant sur les unités de compte comme les actions ou l'immobilier au travers des SCPI, est bien supérieur à long terme”.