Se reconstruire petit à petit
Évitez absolument de vous repliez sur vous-même ; continuer à sortir, à voir votre famille, vos proches, vos amis. Restez seul chez vous ne fera que vous rappelez la mort de votre conjoint (surtout si vous habitez toujours le même logement).
Laisser venir la douleur qui tord ses entrailles, se laisser traverser totalement par elle, la vivre le plus profondément possible. C'est une étape indispensable pour accomplir son deuil. Plus tôt on se confronte à sa souffrance, plus tôt on s'en libère.
Arrive un moment dans votre deuil où parler avec votre entourage de la relation perdue ou de la personne devient nécessaire. S'exprimer, se souvenir soulage et réconforte tout en favorisant un apaisement émotionnel. Il faut bien sûr laisser s'écouler quelques mois ou quelques années avant que la douleur s'atténue.
Le deuil compliqué est caractérisé par une perturbation du travail de deuil qui ne s'engage pas ou qui ne parvient pas à son terme. Le deuil pathologique est caractérisé par la survenue de troubles psychiatriques durant la période du deuil.
Le deuil du conjoint nous plonge dans un état d'épuisement profond, où la moindre activité quotidienne exige une énergie considérable. Nous sommes terrassés par les émotions : envie de mourir, sentiment d'injustice, angoisse à l'idée de ne pas nous en sortir, culpabilité, etc.
Chez les veuves, la baisse de revenu est généralisée et substantielle pour les quatre groupes. Cinq ans après le décès du conjoint, les veuves les plus riches (celles du quatrième quartile) ont connu une diminution de revenu de 8,6 % alors que les plus pauvres perdaient 9,8 % du leur.
Mettre sa culpabilité en lumière fait fondre l'intensité de cette émotion. Et si en elle-même, elle considère qu'il y a vraiment eu “faute” de sa part, la personne en deuil peut entreprendre naturellement une “réparation” en adoptant un comportement plus attentif à l'autre, plus impliqué.
Un à trois ans après le décès du conjoint
L'expérience montre que c'est après un délai d'un à trois ans suivant le décès de leur conjoint que les veufs et les veuves envisagent la possibilité de s'engager dans une nouvelle relation. Cette décision mérite que l'on se donne du temps.
Comment ne plus aimer sans être aimé : accepter la réalité
Parfois, vous vous rendez compte bien trop tard que vous vous berciez d'illusions. Le plus difficile à faire donc est d'accepter le fait que la personne aimée ne vous aime pas. Pour y parvenir, ne vous fiez pas à votre jugement faussé par les sentiments.
Outre l'accompagnement par un professionnel, il faut veiller à faire des choses qui sont bonnes pour soi. Réaménager son intérieur, faire du sport, libérer du temps pour ses passions… Ce sont des actes concrets qui permettent de retrouver qui l'on est et de reconstruire une image positive de soi.
Si vous utilisiez uniquement le nom de votre époux(se)
Si vous le souhaitez, vous pouvez faire figurer sur vos papiers la mention veuf ou veuve entre votre nom de famille : Nom qui figure sur l'acte de naissance (appelé aussi nom de naissance ou nom patronymique) et le nom de famille de votre époux(se).
A la fatigue s'ajoute parfois l'épuisement des années d'accompagnement du proche malade. Que la mort soit annoncée ou pas, un état de stress chronique peut s'installer, entraînant des perturbations biologiques, dont une baisse transitoire des défenses immunitaires, qui peuvent faire le lit d'une maladie.
Mettre des mots sur votre douleur face à la perte d'un être cher. Ne gardez pas tout pour vous. Confiez-vous à votre famille, à vos amis, pour dire ce que vous ressentez, vivez au quotidien. En mettant des mots sur vos sentiments, vous pourrez avancer vers l'acceptation puis la reconstruction.
La durée d'un deuil est très variable, suivant la souffrance de la personne. Elle peut s'étendre de plusieurs semaines à plusieurs mois ou même plusieurs années. Néanmoins quand le deuil fait suite à la perte d'un proche, la première année est souvent décisive afin de revisiter toutes les grandes dates anniversaire.
Le veuvage est l'état juridique et social de la personne dont l'époux ou l'épouse est décédé(e). Elle devient alors juridiquement veuf ou veuve. Elle perd ce statut — et les droits associés — lors d'un remariage ou d'une remise en couple.
Elle est versée, tant que le bénéficiaire remplit ses conditions, pour une durée de 2 ans. L'allocation veuvage est une aide financière mensuelle versée au conjoint survivant d'un salarié lorsqu'il ne peut pas prétendre à la pension de réversion. Cette allocation est versée de manière temporaire.
Assurance veuvage,
système institué en 1980 dans le cadre du régime général de la Sécurité sociale, dans le but de garantir au conjoint survivant d'un assuré décédé une allocation à caractère temporaire et dégressif pour lui permettre de retrouver progressivement une autonomie financière.
Le montant mensuel de l'allocation veuvage est de 632,19 euros, et peut être réduit en fonction des ressources du conjoint survivant. Si vous percevez l'AAH ou le RSA, par exemple, votre allocation veuvage sera réduite du montant de la prestation.
Le montant de l'allocation veuvage
Le montant net de l'allocation veuvage s'élève depuis le 1er janvier 2022 à 632,17 euros par mois (contre 625,30 euros précédemment). Il peut être réduit en fonction des ressources.
La pension de réversion correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier l'assuré décédé (salarié ou fonctionnaire). Elle est versée, si certaines conditions sont remplies, à l'époux (et/ou ex-époux) survivant, et aux orphelins (si le défunt était fonctionnaire).