Pour parvenir au label passif, une première étape de rénovation assez conséquente a été menée : mise en place d'une ventilation double flux, installation d'un poêle à bûches, isolation des murs, remplacement des fenêtres… De 10 cm avant les travaux, l'isolation passe à 30 cm d'épaisseur.
Pour tenter de rendre une maison passive, il faut envisager toutes les techniques à votre disposition, et cela passe notamment par l'isolation des murs et des combles. Il faudra ajouter une épaisseur d'isolant, opter pour des matériaux plus performants, ou encore procéder à une isolation par l'extérieur.
Vous allez peut-être être surpris, mais pour la construction des murs d'une maison passive, vous pouvez choisir entre le bois, le métal, le béton, les parpaings ou les briques. Les études ne font état d'aucune préconisation particulière quant aux matériaux utilisés pour les murs des maisons passives.
Une construction de maison neuve traditionnelle, respectant la règlementation RT 2012 et la norme BBC, coûte en moyenne entre 1300 et 1700 euros du mètre carré. Une maison passive oscille entre 1500 et 2000 euros du mètre carré, bien qu'elle puisse monter jusqu'à 3000 euros du mètre carré.
Avec une maison passive, l'air intérieur est plus sain, car il est filtré à intervalles réguliers et ne nécessite pas d'aération aussi fréquente. Les odeurs ne stagnent pas dans l'habitat et les problèmes reliés à l'humidité diminuent notablement. La température demeure homogène et confortable dans tout le logement.
La valeur conseillée pour une maison passive est de 0,10 W / (m2. K). Afin d'atteindre ce minimum, une très grande épaisseur d'isolant biosourcé sera nécessaire. C'est pourquoi, il est parfois plus intéressant de s'orienter vers d'autres types d'isolants plus performants comme la laine de verre ou la laine de roche.
Il est possible d'obtenir un second éco-PTZ pour financer de nouveaux travaux dans un même logement dans un délai de trois ans à compter de l'émission du premier, mais la somme des deux prêts ne doit pas dépasser le plafond des 30 000 euros.
Les puissances de chauffe étant en générale assez faibles dans les maisons passives (de 5 à 10kw/h) le poêle à granulés est conseillé, car il est conçu pour une utilisation sur ces plages de puissance. Pour les accros au bois, il est pertinent de s'orienter vers un poêle de masse.
Le réseau d'une VMC 2F peut constituer le réseau de chauffage dans une maison passive. Les débits de ventilation des VMC DF n'ont pas besoin d'être réduits pour limiter les consommations dues au renouvellement de l'air.
Les inconvénients de la maison positive
Il existe évidemment un facteur d'efficacité. Vous aurez besoin de beau temps pour votre maison. Les matériaux utilisés doivent être à haut rendement pour assurer qualité, fiabilité pour du courant continu.
Les maisons passives luttent contre le flux d'air froid que l'on peut retrouver dans les maisons traditionnelles. Grâce à la présence de conduits de ventilation dans chaque pièce, l'air extérieur peut facilement entrer dans la maison, et après chauffage au besoin et peut être évacué.
Un éco-PTZ pour financer le reste à charge
Le décret n° 2022-454 du 30 mars 2022 détaille la nouvelle catégorie d'éco-prêt à taux zéro, qui permet de financer le reste à charge de travaux financés par MaPrimeRénov, à partir du 1er juillet 2022.
MaPrimeRénov' : qui peut en bénéficier ? MaPrimeRénov' est ouverte à l'ensemble des propriétaires, quels que soient leurs revenus, qu'ils occupent le logement à rénover ou le louent. Le logement doit être construit depuis au moins 15 ans ou depuis au moins deux ans lors du remplacement d'une chaudière au fioul.
Que faire avec 20 000 € (euros) de travaux dans une maison de 100 m2 : rénovation légère / rafraichissement (peinture complète murs, portes, plafonds), rénovation de 40 m² de parquet (ponçage vitrification), remplacement de carrelage (60 m²).
Les points clés d'un budget travaux
Parmis les postes de dépenses les plus conséquents si vous désirez effectuer de gros travaux dans les murs ou sur le toit, sachez qu'on trouve la plomberie, l'électricité, mais surtout la rénovation de charpente, entre 10 000 et 20 000€ en moyenne.
Le coût de ce type de rénovation oscille entre 1 500 et 3 200 € du m².
L'isolation des ouvertures
La qualité des vitrages et des châssis de vitres ou portes-fenêtres sera également très importante pour optimiser l'isolation d'une maison sans chauffage. Il sera idéal de choisir un triple vitrage ainsi qu'une ossature évitant au maximum les ponts thermiques.
Au total, on considère qu'une maison basse consommation doit avoir une résistance thermique* (R, exprimée en m2. K/W) supérieure ou égale à 4 pour les murs, 4 pour le sol et 8 pour la toiture.
Le concept du bâtiment passif est que la chaleur dégagée à l'intérieur de la construction (êtres vivants, appareils électriques) et celle apportée par l'extérieur (ensoleillement) suffisent à répondre aux besoins de chauffage.