Il les célèbre à travers des recueils de poèmes dans lesquels il exprime à la fois ses sentiments et la fuite du temps. Ronsard est tour à tour, amoureux passionné, tendre ou sensuel. A travers ses poèmes, il exprime cette multitude d'états de l'amour et loue la grâce, la beauté éphémère et l'urgence de vivre.
C'est en 1552, que Pierre de Ronsard commence ce recueil. D'abord, il écrit des sonnets pour célébrer Cassandre, femme idéale, rêvée et idéalisée. Les sonnets sont décasyllabiques, et le recueil s'intitule Les Amours.
L'image flatteuse du poète
Le premier tercet est ainsi construit sur une symétrie qui fait Ronsard et Hélène s'opposer : Ronsard sera « sous la terre », un « fantôme » qui est au « repos » Hélène sera « au foyer », « vieille » et « accroupie », cet adjectif illustrant toute sa fatigue.
Ailleurs, Ronsard justifie l'inconstance en recourant aux arguments misogynes traditionnels : les femmes sont intéressées, cruelles et volages, il serait donc sot de cultiver à leur intention des vertus, dont la fidélité, qu'elles foulent aux pieds.
Cassandre est une jeune fille italienne rencontrée par le poète le 21 avril 1545 à Blois à un bal de la cour. Elle a environ quatorze ans et lui vingt-et-un. Ronsard ne pouvait épouser la jeune fille, car il était clerc tonsuré. Cassandre épousa Jean Peigné, seigneur de Pray l'année suivante.
Dans la première partie des Amours, Ronsard s'inspire du style du poète italien Pétrarque. Les vers, en décasyllabes, racontent la version idéalisée d'un amour impossible. En effet, l'auteur ne fait que croiser Cassandre : il n'a donc le temps ni de la connaître objectivement, ni de nouer une relation avec elle.
Le dernier amour de Pierre de Ronsard est Hélène de Surgères. Le recueil s'appelle Amour, il contient notamment "Sonnet pour Hélène".
Pétrarque exprime ici l'ambivalence du sentiment amoureux en faisant cohabiter le champ lexical de la joie et celui de la douleur : « je fus atteint » (v. 3), « tourment » (v. 5), « je fus transpercé » (v. 7), « la plaie qui pénètre au-dedans de mon cœur » (v.
Les poèmes Sur la mort de Marie décrivent la douleur de la perte de la femme aimée, et ils parlent aussi bien pour Henri III avec Marie de Clèves que pour Ronsard avec Marie Dupin.
pétrarquisme
Imitation de la manière de Pétrarque, en raffinant sur le thème de l'amour idéalisé. (Ce style atteignit son apogée au xvie s. et fut illustré en Italie par Bembo. Il influença les poètes de la Pléiade et les Lyonnais Maurice Scève et Louise Labé.)
En 1547, Pierre de Ronsard rencontre Joachim du Bellay, avec qui il fonde le mouvement de la Pléiade. Le poète est le précurseur d'une langue modernisée et vivifiée, en nette rupture avec ce qui existait précédemment. Son style est imagé et révolutionne le rythme de l'époque, imposant une nouvelle versification.
Ce poème est doux et fait l'éloge de la femme tout en faisant apparaître une vérité : celle de la vieillesse. J'aime beaucoup les thèmes abordés par l'auteur : la fuite du temps et cet effet de liberté incarnée par la rose, les fleurs et la nature.
Les Amours font de Ronsard le poète lyrique* par excellence. Son inspiration s'y déploie autour de trois femmes qu'il célèbre par ses chants, Cassandre, Marie, puis Hélène. En 1552, Ronsard publie un recueil de sonnets* d'Amours, dans la tradition du Canzoniere du poète italien, Pétrarque.
La Pléiade = groupe d'étoiles de la constellation du Taureau (les Anciens, par tradition, en comptaient sept) appelé aujourd'hui les Pléiades par les astronomes (amas d'environ 3000 étoiles). Avec une majuscule. La Pléiade = groupe de sept poètes grecs d'Alexandrie ; groupe de sept poètes français de la Renaissance.
Mignonne, allons voir si la rose est l'un des poèmes les plus célèbres de Pierre de Ronsard, écrit en juillet 1545.
C'est en 1556 que Ronsard, apparemment hanté par le chiffre sept, donnera à la Brigade le nom plus prestigieux de Pléiade dans l'Élégie à Chrestophe de Choiseul. Ce nom avait désigné un ensemble de sept poètes d'Alexandrie au IIIe siècle av. J. -C.
Le dernier vers constitue une pointe ou une chute qui résume l'impression d'ensemble, met en valeur un détail formant contraste, ou crée un effet de surprise. Cette chute est mise en valeur par la rime dans le sonnet italien (deed), puisque la rime d'appel ne trouve son écho qu'au vers final.
En 1555 paraît un autre recueil de poésie amoureuse, que Ronsard appelle Continuation des Amours, et qui par son titre se place donc la continuité du recueil précédent. C'est à une autre jeune fille qu'il est dédié, Marie, que Ronsard aima pendant quelques années.
On la nommait Marie Dupin. Ronsard séduisit cette « petite pucelle angevine », et, ce qui est plus rare, il l'aima. Il l'aima d'un amour très tendre, très sensuel et très passionné. Il semble que, d'abord, elle le lui ait rendu.
Louise Labé exprime ses sentiments dans le sonnet Je vis, je meurs grâce au chaos des figures d'opposition, principalement entre le bonheur et le malheur. Elle utilise également la forme du sonnet : le fait qu'elle soit contrainte à respecter les règles du sonnet montre qu'elle est soumise à l'amour.
Ce poème donne une image très ambiguë de la passion amoureuse : elle peut être source de joie, mais aussi de douleur, et souvent fait passer de l'une à l'autre. Ce qui caractérise le sentiment amoureux, c'est donc son ambivalence, c'est-à-dire, littéralement, ce qui unit deux contraires, deux sentiments opposés.
La structure du sonnet
Sa composition est très codifiée : il est fait de 14 vers qui constituent 2 quatrains (qui donnent un huitain) et 2 tercets (qui donnent un sizain), et il doit rimer.
Il a abordé de nombreux thèmes : champêtres, amoureux, philosophiques, politiques. Ses poèmes lyriques développent les thèmes de la nature et de l'amour, associés aux références de l'Antiquité gréco-latine. Il est à l'origine de La Pléiade avec Joachim Du Bellay.
Pierre de Ronsard, clerc et aumônier ordinaire du roi François 1er, a 20 ans quand il rencontre le 21 avril 1545, à Blois, lors d'un bal, la fille du banquier italien Bernard Salviatti, heureux propriétaire du château voisin de Talcy.
Pierre de Ronsard
Cette position lui permettra de se consacrer à l'écriture et à la Pléiade. Considéré comme l'un des fondateurs de la poésie française, Gide dira de lui : "Les poètes qui l'entourent et qui lui succèdent sont, près de lui, froids, incertains, compassés, timorés".