Il faut simplement démontrer que la faute de l'employeur a joué un rôle causal dans la survenance de l'accident. La faute inexcusable est une faute contractuelle. La Cour de Cassation la rattache au contrat. La faute est donc inexcusable lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger.
Cette saisine est effectuée simplement, par courrier recommandée avec demande d'avis de réception adressé à la Commission de Règlement Amiable (CRA) de l'organisme social dont dépend le salarié victime (souvent la Caisse Primaire d'Assurance Maladie).
La reconnaissance de la faute inexcusable de l'employeur permet donc d'augmenter le montant de la rente due au salarié. Par exemple : Lorsque l'incapacité permanente a été fixée par la Caisse de sécurité sociale à 30%, la rente est égale à 15% (30/2) de votre salaire de référence.
L'organisme de sécurité sociale doit être mis en cause dès le stade du référé, qu'il soit expertise ou provision. A défaut, dans le cadre du référé expertise, le rapport d'expertise n'est pas opposable à la caisse même s'il est en pratique peu fréquent qu'un organisme se prévale de cette inopposabilité.
Le salarié victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle a la possibilité de se retourner contre vous en invoquant une "faute inexcusable".
Quand la victime d'une faute inexcusable de l'employeur souffre d'une incapacité permanente de 100 %, elle obtient en plus de la réparation de la rente, une indemnité forfaitaire égale au montant du salaire minimum légal en vigueur à la date de la consolidation.
(Article L. 452-2 du Code de la sécurité sociale). La faute inexcusable de l'employeur ouvre droit à une majoration de la rente ou du capital alloué à la victime, calculée en fonction de la réduction de capacité dont celle-ci est atteinte.
Il faut seulement, par simple lettre, déposer au greffe ou envoyée par lettre recommandée avec accusé de réception afin de saisir le TASS. Vous serez convoqué par le Tribunal Des Affaires de Sécurité Sociale 15 jours au moins avant l'audience.
Le tribunal des affaires de sécurité social est seul compétent pour procéder à la réparation du préjudice découlant tant de cette faute inexcusable que de l'accident du travail qui en est résulté.
En cas de faute inexcusable de l'employeur, le salarié peut s'adresser au pôle social du tribunal judiciaire pour obtenir une réparation civile. Par ailleurs, il peut aussi s'adresser au tribunal correctionnel pour obtenir une condamnation pénale de son employeur.
L'article L. 452-1 du Code de la sécurité sociale dispose : « Lorsque l'accident est dû à la faute inexcusable de l'employeur ou de ceux qu'il s'est substitués dans la direction, la victime ou ses ayants droit ont droit à une indemnisation complémentaire. »
L'indemnisation du préjudice moral n'est normalement soumis à aucun barème. Il n'existe en effet aucun barème officiel qui fixe les indemnisations auxquelles peuvent prétendre les victimes par ricochet en fonction de leurs liens de parenté avec la victime directe.
Pour que l'accident du travail soit reconnu, vous devez justifier des 2 conditions suivantes : Vous avez été victime d'un fait accidentel (soudain et imprévu) dans le cadre de votre travail. L'accident vous a causé un dommage physique et/ou psychologique.
S'agissant d'une plaque pleurale, l'indemnisation est de l'ordre de 22.000 euros à 60 ans pour un taux d'incapacité de 5 %. S'agissant d'une asbestose, l'indemnisation est de l'ordre de 30.000 euros pour une personne de 60 ans affectée d'un taux d'incapacité de 10 %.
Un accident du travail entraîne souvent une incapacité de travail temporaire ou permanente pour laquelle vous obtenez une indemnité. Généralement, les frais médicaux et pharmaceutiques ainsi que les frais de déplacement découlant de l'accident sont remboursés.
Les conséquences en matière d'aptitude
En cas d'inaptitude, l'employeur qui ne pourra pas reclasser le salarié accidenté lui sera redevable d'une indemnité spéciale de licenciement dont le montant est égal au double de l'indemnité légale (c'est-à-dire à 0.5 mois de salaire par année d'ancienneté).
Selon l'article L. 113-1 du code des assurances, la faute intentionnelle implique la volonté de créer le dommage tel qu'il est survenu et n'exclut de la garantie due par l'assureur à l'assuré, condamné pénalement, que le dommage que cet assuré a recherché en commettant l'infraction.
La Cour de cassation souligne que la juridiction prud'homale demeure seule compétente pour statuer sur le bien-fondé de la rupture du contrat de travail d'un salarié victime d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle.
Une maladie peut être considérée comme professionnelle lorsqu'elle est contractée du fait de votre travail (par exemple, cancer lié à la manipulation de matériaux comme l'amiante). La maladie peut être d'origine professionnelle qu'elle figure ou non au tableau des maladies professionnelles.
Cette « feuille d'accident du travail ou de maladie professionnelle » est valable pour toute la durée du traitement. Si elle est entièrement remplie avant la fin de son traitement, votre patient doit la renvoyer à sa caisse d'assurance maladie, qui lui en adressera une nouvelle.
Avec plus de 2 500 salariés, la Caisse nationale de l'Assurance Maladie (Cnam) est la « tête de réseau » opérationnelle du régime d'assurance maladie obligatoire en France. Son rôle : impulser la stratégie au niveau national, puis coordonner et appuyer les organismes locaux qui composent son réseau.
Ameli est le nom du site internet de l'Assurance Maladie : https://www.ameli.fr/. CPAM signifie "caisse primaire d'assurance maladie (CPAM)". C'est le nom que portent les agences départementales de l'Assurance Maladie.