Placez-vous à sa hauteur afin de pouvoir le regarder dans les yeux. Exprimez fermement et calmement votre désaccord. Dites-lui par exemple : « Je n'accepte pas que tu tapes ton frère. Dans notre famille, on ne frappe pas » ou « Tu as le droit d'être en colère, mais je ne vais pas te laisser me faire mal ».
L'idéal : établir un contrat, que vous lirez à voix haute devant lui pour lui expliquer les principales règles de la maison, à ne pas enfreindre s'il ne veut pas être puni. Autre point important : une punition ne doit jamais être humiliante. Les châtiments corporels du type gifles ou fessées sont ainsi déconseillés…
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Sanctionner, contrairement à "punir son enfant", doit permettre d'apporter du soulagement, de la reconnaissance à celui qui a subi un préjudice et à celui qui a enfreint la règle. Il a alors l'occasion de s'apaiser, de se racheter et se faire pardonner.
Au lieu de dire « tu es agressif », vous pouvez essayer de dire quelque chose comme « je me sens blessée quand tu me parles comme ça ». Il n'y a pas de mal à dire de temps en temps clairement ce que vous ressentez.
Pour aider votre enfant, lisez-lui des histoires, laissez-le explorer ce qui l'entoure et donnez-lui du matériel varié pour jouer. Vous pouvez aussi lui demander son avis sur de petites choses, lui poser des questions qui commencent par « pourquoi » ou « comment » et le faire réfléchir à voix haute.
Des clés pour réussir à poser des limites
Vous pouvez commencer par dire à votre enfant que chez ses parents il y a des règles que tout le monde doit respecter et que certains comportements comme taper, crier, harceler ne sont pas tolérés. De votre côté, certains agissements sont à proscrire notamment la violence.
Garder le calme : l'enfant rebelle fera tout pour vous provoquer. Il est important de rester calme, quel que soit votre tempérament. Essayez de discuter calmement avec lui. Vous mettre en colère, ne fera qu'encourager son côté rebelle.
Le punir ne fera que renforcer son mauvais comportement, et là encore, on entre dans un cercle vicieux ! Si au contraire on écoute et on reconnaît sa souffrance, qu'on lui redonne confiance, qu'on reconnaît sa part de responsabilité dans la situation, alors son comportement pourra s'améliorer de manière durable…
La sanction aide l'enfant à grandir. La sanction aide l'enfant à grandir! Éduquer, c'est marquer les limites, distinguer le permis du défendu, imposer des règles et le cas échéant, sanctionner leur transgression.
Si la punition sert à condamner un acte, elle a pour objectif l'empêchement de la satisfaction de cet acte et l'obéissance à l'adulte. La sanction, en tant que célébration, est une reconnaissance sociale portant sur un acte d'une personne.
Demandez-lui plutôt de faire un «temps calme» pendant lequel il respire profondément. L'objectif : positiver, et cela passe essentiellement par le langage. «On ne le punit pas, on lui apprend à se calmer, explique notre psychiatre.
La sanction réparatrice est une forme de sanction éducative qui permet de remettre en état, retisser du lien, calmer les parties concernées, contribuer par exemple à une cause tierce,… et ainsi construire l'estime de soi de la personne en cause.
Avant l'âge de 2 ans, un enfant n'est pas capable de comprendre ce qu'est une punition. Il comprend qu'il se passe quelque chose, mais ne peut pas faire le lien entre l'action et sa conséquence. Il est donc inutile de gronder ou de réprimander un bébé. De 12 à 36 mois, l'enfant se développe.
La punition n'est pas responsabilisante pour l'enfant
Le système punitions/récompenses n'est finalement pas efficace car il fait perdre le sens de responsabilité des enfants. Ils finissent par se conformer à un référentiel externe des adultes plutôt que de s'auto-discipliner.
Les punitions étaient l'instrument naturel pour faire disparaître les comportements indésirables et amener le « petit d'homme » à rejoindre l'humanité. Les punitions avaient également une fonction expiatoire destinée à laver la faute souvent considérée comme un péché qui souillait l'âme du fautif.
Rester calme, mais ferme face à l'insolence
Faites-lui entendre que vous saisissez ce qu'il ressent, sa colère ou sa frustration en lui disant par exemple : « je vois que tu es énervé ». Dialoguez avec votre enfant pour tirer la situation au clair tout en faisant preuve de fermeté.
Il faut s'expliquer et écouter, bref il faut qu'il y ait un échange. Pour se faire obéir des adolescents, il faut parfois punir. Le choix de la punition est important. L'ado doit comprendre ses erreurs mais il ne doit pas se sentir humilié ou encore infantilisé.
L'insolence est provoquée par un rapport de force
Si un enfant nous tient tête, s'il nous regarde avec ses yeux noirs sans bouger alors que ça fait trois fois qu'on lui demande de mettre ses chaussures, c'est que l'on a créé, inconsciemment, un rapport de force (voir aussi la vidéo sur le sujet).
La fermeté c'est le respect du cadre, des règles de vie, du monde de l'adulte et de ce qu'impose la situation. Etre bienveillant c'est le respect du monde de l'enfant, des étapes de son développement. Etre les 2 à la fois c'est le gage d'une autorité qui sera posée de façon juste et qui sera acceptée par l'enfant.