On appelle gaucher contrarié, celui qui de façon naturelle, voulait écrire de la main gauche et que l'on a obligé ou incité à écrire de la main droite, obligation qui peut aussi être accompagnée d'autres interdits.
On définit le gaucher généralement par la main d'écriture mais pas seulement. On peut donc aussi être gaucher du pied, de l'œil, de l'oreille. On parle alors de vrais gauchers, homogènes, complètement latéralisés à gauche dans leurs fonctions visuelles, auditives, manuelles et pédestres.
Ils développent des compétences de la main droite mais jamais égales à celles d'un droitier. Le gaucher contrarié devient un gaucher dans l'âme mais droitier dans la vie. Cela laisse des séquelles: le bégaiement, des strabismes… Mais la force des gauchers, c'est qu'ils font face à l'adversité.
Ces sont les ambidextres. Dans sa forme la plus rare, qui représente environ 1% de la population mondiale, les personnes ambidextres peuvent employer les deux mains de la même façon, à n'importe quel moment, en tant que main dominante. Les côtés gauche et droit de leur cerveau sont à peu près symétriques.
Les gauchers pensent implicitement que les choses agréables sont du côté gauche, et les mauvaises, du côté droit, même quand la langue et la culture leur disent exactement le contraire", indiquait l'auteur principal de cette étude, Daniel Casasanto.
Définition du mot Gaucher
Il existe de "faux gauchers" : enfants latéralisés à droite, mais qui utilisent la main gauche pour les activités les plus valorisées (en particulier l'écriture), par opposition ou identification.
Ils réfléchissent probablement plus vite
Les gauchers pourraient accéder aux hémisphères de leur cerveau plus rapidement et plus efficacement, ce qui se traduit par un traitement plus rapide de l'information.
Les gauchers sont particulièrement favorisés dans les sports de duels, l'escrime étant la discipline la plus emblématique en la matière.
La première hypothèse qui vient à l'esprit, c'est que la préférence manuelle obéit à une logique simple de type « loi de Mendel ». Par exemple on pourrait expliquer le faible de nombre de gauchers en imaginant que notre préférence manuelle soit gouvernée par un gène dont il existerait deux allèles.
L'ambidextrie est la capacité pour une personne d'être aussi habile avec les deux bras (le terme est aussi, plus rarement, employé pour les jambes, par exemple pour le pied d'appel, mais devrait en réalité faire référence à toutes les parties du corps).
Les chercheurs croient que les gauchers sont câblés de manière à pouvoir récupérer plus vite d'une blessure que les droitiers. Chez les gauchers, la partie du cerveau en charge de rester alerte peut être répartie des deux côtés, alors que chez les droitiers, seulement le côté droit.
Au fil des siècles, les croyances ont perduré, désignant le côté gauche comme néfaste. Une aversion que l'on retrouve à de nombreuses occasions. Dans le ciel, si les oiseaux volaient depuis la droite, les augures étaient favorables sinon défavorables s'ils venaient de la gauche.
Cela peut être lié aux dimensions plus importantes de leur corps calleux, une hypothèse résultant d'une méta-analyse de 43 études datant de 1995. Les capacités spatiales des gauchers seraient en effet plus importantes grâce à une forte connexion entre leurs deux hémisphères cérébraux.
Un fonctionnement cérébral avantageux
Cette partie du cerveau gère la représentation dans l'espace, la notion des distances et la distinction des objets. Les gauchers sont ainsi plus réactifs et rapides dans leurs actions sportives, et s'affirment donc dans les sports nécessitants de bons réflexes !
La «gaucherie» est héréditaire
Et le fait d'être entouré de gauchers augmentera forcément les chances d'un enfant d'être gaucher à son tour, c'est donc aussi une question d'environnement. «Les parents gauchers ont une chance sur deux d'avoir un enfant également gaucher, explique Pierre-Michel Bertrand.
Car les gauchers ont, en effet, une vitesse de réaction plus rapide que celle des droitiers. L'explication est scientifique. « La latéralité gauche est commandée par l'hémisphère droit du cerveau, poursuit Yann Kervella.
D'une façon générale, il semblerait que c'est en Australie, aux États-Unis, dans certains pays d'Europe (Royaume-Uni, Pays-Bas) et au Canada que l'on retrouve la plus forte proportion de gauchers, de l'ordre de 15 %.
Selon eux, les gauchers étaient plus susceptibles de mourir dans des accidents domestiques et de développer des problèmes neurologiques ou immunitaires, victimes d'un «monde de droitiers», dont les outils ont été pensés uniquement pour l'usage de la main droite.
Ils vivent moins longtemps que les droitiers
Qu'en moyenne, les droitiers vivent neuf ans de plus que les gauchers.
On appelle cette latéralité hétérogène « latéralité croisée ». Ce trouble neurophysiologique qui touche le développement cognitif de la personne lui cause de nombreux problèmes d'apprentissage (de lecture, d'écriture, d'orientation spatiotemporelle, de mathématiques, de raisonnement, de logique, d'équilibre, etc.)
La prédominance des droitiers parmi la population mondiale pourrait être liée à une caractéristique que nous ne partageons pas avec les animaux, à savoir le langage oral. Tout comme notre corps, notre cerveau aussi est latéralisé avec un hémisphère gauche et un hémisphère droit.
Les gauchers savent parler
Surtout, l'imagerie cérébrale est arrivée et a permis d'observer d'un peu plus près ce qu'il se passe dans la tête de cette population. Le premier constat est sans appel : les gauchers n'ont pas un cerveau à l'envers.
gauchère. Personne qui se sert de la main gauche de façon habituelle.
Le cerveau des gauchers pourrait être différent de celui des droitiers. Des mutations dans leur génome, en modifiant la structure de leurs neurones, conféreraient une meilleure communication entre les deux hémisphères. Chez gauchers, les connexions entre les deux hémisphères cérébraux seraient différentes.