Mesures. Il est difficile de réaliser une mesure directe du niveau moyen de la mer. L'altimétrie satellitale permet néanmoins de rapporter l'altitude de la mer à un référentiel terrestre (géoïde ou système géodésique). On peut aussi mesurer la variation du niveau moyen en fonction du temps.
Un marégraphe est un instrument permettant de mesurer les variations du niveau de la mer. Les premiers marégraphes étaient de simples échelles graduées fixées le long des quais, et sur lesquelles un opérateur relevait régulièrement la hauteur d'eau.
Il s'agit donc d'une donnée assez exacte. Dans mon cas, j'habite dans un immeuble situé à 11 mètres d'altitude par rapport au niveau la mer. Habitant au 16 ième étage, je peux donc calculer que je me trouve à 11 + 3×16 = 59 mètres d'altitude, l'outil me donne 57 mètres, ce qui colle bien avec la réalité.
Le niveau moyen a augmenté d'environ 23 cm depuis 1880, et de 7,5 cm ces 25 dernières années. Chaque année, le niveau des océans et des mers monte de 3,2 mm. D'après des recherches publiées le 15 février 2022, le niveau des océans s'élève de plus en plus vite et devrait gagner 30 cm d'ici à 2050.
Ainsi, en France, le niveau moyen dans les ports de la façade atlantique est à peu près constant (15 ± 5 cm), mais, comme en Méditerranée, ses variations peuvent être expliquées par la topographie marine et littorale locale, les courants, les arrivées d'eau douce, etc.
La Chine continentale, le Bangladesh, l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie et la Thaïlande sont les pays qui abritent le plus grand nombre d'habitants qui seront sous le niveau annuel moyen des inondations côtières d'ici 2050.
Au-delà de 2 °C, la vitesse de l'élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 1cm/an en moyenne globale après 2050, et peut-être davantage dans le cas d'une fonte rapide des calottes de glace au Groenland, et surtout en Antarctique.
Les digues, utilisées jusqu'ici, sont trop malmenées par la houle. Les scientifiques préconisent aujourd'hui la fabrication de murs végétaux, dont les racines retiendront les sédiments et lutteront contre l'avancée de la mer.
L'évolution du niveau moyen de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, est réévalué : d'ici 2100, les scientifiques estiment maintenant que le niveau marin peut augmenter en moyenne de +26 à +82 cm suivant les modèles contre +18 à +59 cm dans le précédent rapport paru en 2007.
La majorité d'entre-elles sont situées sur les côtes Atlantiques (31 en Nouvelle-Aquitaine) et dans l'Ouest de la France (41 en Bretagne et 16 en Normandie). La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane sont aussi concernées.
Le niveau 0 de l'altitude en France se trouve à Marseille. Ce vieux bâtiment de 1883, classé monument historique, détermine le niveau d'altitude 0 à Marseille. « Le Mont Blanc culmine à 4809 mètres au-dessus du niveau de la mer ».
La Suisse mesurée à Marseille
Ces mesures sont réalisées dans l'Hexagone, mais également en Suisse, qui, faute de côte maritime, s'est rattachée à Marseille pour définir son altitude zéro.
Le zéro hydrographique est le niveau de référence commun aux cartes marine et aux annuaires de marée, à partir duquel sont comptées d'une part les profondeurs portées sur les cartes et d'autre part les hauteurs d'eau résultants des calculs de marées.
Le point zéro se situe à l'angle de la Canebière et du Cours Belsunce. Cela permet aussi d'établir l'altitude zéro pour les reliefs terrestres sur l'ensemble du territoire français. Un marégraphe est à la fois un appareil de mesure des marées et le bâtiment qui l'abrite.
Les conséquences prévisibles les plus importantes de l'élévation du niveau de la mer sont le recul du trait de côte, la disparition de territoires insulaires de basse altitude, l'intrusion d'eau salée dans les aquifères d'eau douce proches des côtes, la destruction d'écosystèmes côtiers et la perte de patrimoine ...
En Europe, Londres (Royaume-Uni) ou encore Venise (Italie) ne sont pas en reste. En France, des villes comme Bordeaux et ses alentours, la région de Saint-Nazaire et les villages de la côte montpelliéraine pourraient être les premières à disparaître sous les eaux.
[CC / Climate Central]. La fonte des glaces est actuellement telle que près de 300 millions de personnes dans le monde risquent d'être touchées par la montée des eaux d'ici à 2050. Dont des centaines de milliers en France, comme le rapporte une récente étude publiée dans la revue Nature Communications.
Et d'ici 30 à 50 ans, plusieurs zones pourraient devenir inhabitables, en raison d'un indice wet bulb supérieur à 35°C. Ce pourrait être le cas, d'ici 2050, de l'Asie du Sud, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen).
Trois facteurs jouent un rôle majeur dans la dynamique de la montée du niveau de la mer à l'horizon 2100 sous l'effet de la hausse des températures : la fonte des glaces des calottes polaires, la dilatation de l'océan sous l'effet du réchauffement, et la fonte des glaciers terrestres.
Ne pas monter le chauffage trop haut. Eviter de laisser couler l'eau du robinet. Acheter des produits respectueux de l'environnement. Quelles sont les solutions face à la montée du niveau de la mer ?
Le Soleil, qui est beaucoup plus gros que la Lune, agit aussi sur les marées... mais deux fois moins que la Lune, car il est plus loin. La grande marée. Si le Soleil et la Lune sont alignés du même côté, leurs forces s'ajoutent. L'eau des océans est attirée très fort et monte très haut : ce sont les grandes marées.
Selon les scientifiques, les eaux qui entourent les Pays-Bas pourraient monter de plus d'un mètre d'ici 2100 (1). Cela signifie qu'une proportion importante du territoire néerlandais, dont le tiers se situe sous le niveau de la mer, pourrait disparaître au cours des prochaines décennies.
Du côté du littoral méditerranéen, la Camargue et les villes de Sète, Marseille, Toulon et Nice, subiraient le même sort.
Des scientifiques ont fait une découverte « préoccupante » : il y a 125 000 ans, le niveau des océans était de six à neuf mètres plus élevé que le niveau actuel, mais les températures de surface des océans étaient similaires à celles relevées aujourd'hui.