Durant les phases maniaques, la personne voit son conjoint comme un obstacle à ses accès d'excitation. Difficile de suivre la cadence car la personne vit sous le coup de l'impulsivité : achat, familiarité, provocation, adultère… Par peur d'aggraver les conflits, le conjoint supporte plus ou moins ces comportements.
Les relations amoureuses des bipolaires ont souvent certaines particularités dues aux cycles de la bipolarité. Par exemple, lors d'une phase maniaque, tu peux te sentir incroyablement amoureux, passionné et motivé à faire des gestes grandioses d'affection.
Vivre avec un bipolaire
La vie de famille suit les ressacs de l'humeur du patient. Les patients ont souvent conscience qu'ils font souffrir leur entourage : pendant les phases dépressives les proches se sentent démunis, impuissants voire même culpabilisés face à cette grande souffrance qui semble impossible à soulager.
La plupart des personnes atteintes du trouble bipolaire vivent très bien grâce à un traitement équilibré et continu sur le long terme. La plupart du temps, elles peuvent mener une vie normale.
Soyez passif et bienveillant. Si votre « non réaction » accroît son agressivité, éloignez-vous. Il est toutefois primordial de garder un œil sur ses agissements. Dans ce cas, il peut être intéressant de faire intervenir une personne moins proche, qui sera peut-être mieux tolérée.
Un épisode maniaque du trouble bipolaire survient chez une personne jusque-là sans problèmes psychiques, mais il est souvent précédé de symptômes annonciateurs : une impression agréable d'énergie décuplée, de créativité ; une facilité dans les échanges sociaux ; un sentiment d'euphorie, d'exaltation.
Chez le sujet âgé, l'euphorie est souvent absente et les manifestations agressives et caractérielles peuvent être au premier plan. La fréquence des états mixtes est également plus élevée chez le sujet âgé et on cherchera attentivement une cause de manie secondaire en cas de premier épisode survenant après 50 ans [8].
Quels sont les horaires ? Un travail à temps partiel avec un horaire adaptable peut être utile aux personnes atteintes de troubles bipolaires. Il peut également être utile de travailler pendant la journée.
Les causes de la maladie bipolaire :
Les causes du trouble bipolaire ne sont pas complètements connues mais on sait que le trouble bipolaire est une pathologie multifactorielle complexe avec des causes multifactorielles. Des facteurs d'ordre génétique, biologique, psychologique et socio-environnemental sont impliqués.
Les symptômes varient en fonction des épisodes maniaques, hypomaniaques, mixtes et dépressifs. Les personnes souffrant de troubles bipolaires n'ont pas conscience de leur état et perçoivent comme normales les deux premières phases liées à cette maladie.
Partager sa vie avec une personne bipolaire peut parfois être imprévisible et compliquer la relation amoureuse. Mais amour et bipolarité ne sont pas pour autant incompatibles.
Les patients bipolaires en phase dépressive présentent un biais attentionnel envers les items dont la valence, dépressive, est congruente à l'humeur [35]. Or, les auteurs ont également observé un biais dépressif chez les patients maniaques.
Vivre avec un trouble bipolaire peut donner l'impression d'être isolé, mais vous n'êtes pas seul. Créez un réseau d'amis, de membres de votre famille et de spécialistes de la santé mentale qui peuvent vous aider et qui sont conscients de vos difficultés.
L'abus d'alcool et de substances augmente le risque de déclenchement d'épisodes de l'humeur et aggrave ces épisodes.
L'évolution est irrégulière, la cyclicité tend à s'aggraver au cours du temps, les épisodes se rapprochant. La durée des épisodes varie en fonction de la rapidité à l'instauration du traitement. Cette évolution plutôt péjorative peut être enrayée par un traitement adapté instauré le plus précocement possible.
Le trouble bipolaire est une maladie grave, mais les personnes atteintes qui se font traiter peuvent se rétablir et mener des vies enrichissantes.
Soyez patient et restez optimiste
Ce trouble est imprévisible, avec des périodes sans symptômes alternant avec des épisodes d'humeur extrême. Pour le bien de la personne atteinte de trouble bipolaire, essayez de rester patient et optimiste. Cela peut l'aider à rester sur la voie d'une vie pleine et saine.
Pour être diagnostiqué bipolaire, il faut présenter des phases dépressives puis maniaques ou hypomaniaques (formes atténuées de la manie) de manière cyclique. Le saviez-vous ? Une forme mixte de la bipolarité existe également, à savoir le fait de vivre en simultané des symptômes dépressifs et maniaques.
Le dépistage, mis au point par l'équipe du professeur montpelliérain, débute avec une simple prise de sang, dans un laboratoire. C'est l'analyse des cytokines, qui assurent le lien entre les cellules, qui va permettre de rendre compte d'éventuels troubles bipolaires.
S'isoler est l'un des meilleurs moyens pour s'enfoncer dans la dépression. A contrario, chercher à partager son expérience autour de soi permet de se valoriser et de sortir du cercle vicieux. Pensez également à parler d'autres choses que de la bipolarité car vous n'êtes pas que la maladie.
Par ailleurs, l'isolement peut aussi être dû à des difficultés interpersonnelles engendrées par une pathologie psychiatrique. De ce fait, cette dernière rend la situation compliquée pour l'entourage, qui se détourne peu à peu de la personne. On pense ainsi au trouble bipolaire et aux addictions.
Le trouble bipolaire peut également être héréditaire, c'est-à-dire se transmettre par les gènes. Cependant, la maladie n'est habituellement pas transmise aux enfants. Un enfant sur dix environ, dont le père ou la mère est atteint du trouble bipolaire, développera également la maladie.