Au bout de 3 mois, les matières molles du corps sont décomposées. Il ne reste plus que les prothèses métalliques, qui sont retirées par des “humusateurs” agréés. Ainsi que les dents et les os du défunt qui sont réduits en poudre puis replacés dans la sépulture.
L'embaumement et l'inhumation du corps garantissent un ralentissement de sa dégradation. De même dans un cercueil de qualité, un organisme peut mettre jusqu'à 50 ans pour se décomposer totalement.
Dans un caveau bétonné, les seules larves qui se développent sur la dépouille sont celles des rares mouches qui ont pu être en contact avec le corps avant sa mise en bière. Elles mettent donc plus de temps à faire disparaître les chairs.
La « réduction » d'un corps nécessite de procéder à l'exhumation (qui peut se faire au cours des cinq années qui suivent le décès) mais la réglementation interdit l'ouverture du cercueil s'il ne s'est pas écoulé au moins cinq ans à compter du décès. (Article R2213-42 du CGCT). La réponse est donc négative.
On entre dans le cycle de putréfaction : les bactéries vivant dans le corps commencent par attaquer le système digestif, puis tous les organes (foie, rate, cœur, cerveau...). Vont alors se produire des réactions chimiques liées à la décomposition du corps.
Au moment de la mort, les muscles peuvent se contracter plusieurs fois et la poitrine se soulève comme un souffle. Après l'arrêt de la respiration, le cœur peut continuer à battre pendant quelques minutes et un bref spasme peut survenir.
Le cerveau reste actif quelques heures suivant l'arrêt du cœur selon une étude. Une étude américaine publiée en 2014 avait démontré que le cerveau pouvait encore fonctionner après l'arrêt du cœur. Il resterait actif plusieurs heures après.
Est-ce que la famille peut assister à la mise en bière ? Les proches et la famille du défunt peuvent tout à fait assister à la mise en bière, à condition d'avoir prévenu l'entreprise de pompes funèbres.
Certains souhaitent un service à cercueil fermé pour honorer les souhaits de la personne défunte, quel que soit l'état de son corps. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de planifier un service funèbre, car la planification d'un service funèbre pour un être cher repose souvent sur des préférences personnelles.
Le lieu de décès détermine s'il y a lieu d'effectuer un transport du corps. Cette opération appelée « transport de corps avant mise en bière » est réalisée par les pompes funèbres dans un véhicule équipé d'un caisson réfrigéré (corbillard). Le délai maximal est de 48 heures.
Trois délais sont en réalité à prendre en compte : le délai pour transporter le corps (48h), le délai pour organiser les obsèques (6 jours ouvrés) et le délai psychologique, essentiel pour se préparer au dernier hommage.
Sols, corps et cercueils modifiés
Plusieurs hypothèses sont toutefois évoquées par les spécialistes. La décomposition pourrait être altérée par des changements dans la composition des sols, comme leur pollution, qui rendraient la faune (les insectes, notamment) plus rare et moins efficace.
Des chercheurs belges ont réussi à définir l'odeur d'un cadavre humain. Elle serait semblable à celle du porc en décomposition.
Elément de datation : Le refroidissement du cadavre
La température du corps humain est d'à peu près 37°C. Après la mort, elle baisse progressivement jusqu'à atteindre la température ambiante, au bout de 24h.
Le coccyx est considéré comme une structure vestigiale humaine, reliquat d'une queue (appendice caudal) que possédaient les ancêtres de l'Homme et qui s'est amoindrie au cours de l'évolution.
La mise en terre, un dernier adieu personnalisé
Les catholiques peuvent lire un texte ou une prière ou diffuser une musique, chère au défunt, pour accompagner ce moment important. Le plus souvent, il est proposé à l'assemblée de jeter de la terre ou des fleurs sur le cercueil en guise de dernier adieu.
Les scellés sont une étape obligatoire afin de garantir que les cercueils n'ont pas été ouverts après le déroulement des funérailles.
Comment Appelle-t-on un cercueil sans corps à l'intérieur ? Le mot cénotaphe vient du grec 'kenos' qui signifie le vide et 'taphos' qui signifie le tombeau. Ainsi, le cénotaphe est un monument funéraire vide, sans corps, destiné souvent à des fins de commémoration.
Au même titre que l'hommage à cercueil ouvert dans le cadre d'obsèques classiques, voir la dépouille constitue une première étape importante dans l'acceptation de la perte. Plus encore lorsqu'elle en a été privée, la famille a besoin de se « réapproprier » le corps de l'être aimé avant l'adieu définitif.
Ces étapes à respecter peuvent donc être pratiquées au domicile, par des officiers religieux ou en chambre mortuaire par un thanatopracteur dont le métier est notamment de limiter les effets de la thanatomorphose.
En extérieur, il faut compter entre six mois et un an pour que les larves et les animaux dégradent un cadavre. Dans un appartement, cela prend entre un et deux ans. Dans ce cas, le corps va d'abord se momifier avant de devenir squelette.
Contrairement à la chambre mortuaire qui se situe dans une institution de soins, la chambre funéraire est une structure extérieure, à part entière, gérée par une entreprise de pompes funèbres, pour son compte propre ou celui d'une municipalité. Elle est aussi qualifiée de « funérarium ».
Ils ont pour finalité de retarder le processus de décomposition du corps (thanatomorphose) et la dégradation du corps. L'ensemble de ces opérations nécessite entre 1h30 et 2h00. Les soins de conservation ou de thanatopraxie sont des prestations qui ne sont pas obligatoires.
Les muscles du cadavre, quant à eux, durcissent de plus en plus, à mesure que calcium s'y amasse. Cette rigidité touche d'abord la nuque, les paupières et la mâchoire, puis s'étend graduellement, habituellement en 12 heures, à l'ensemble de l'organisme.
"Les ongles et cheveux continuent de pousser après la mort." Etudiants en médecine, coiffeurs, instituts capillaires et employés des pompes funèbres entretiennent parfois ce mythe qui si l'on ose dire, a la vie dure.