Maître Jacques intervient pour les séparer et les raccommoder : en aparté, il leur fait croire à chacun que l'autre a abandonné la partie. La réconciliation est de courte durée, l'algarade reprend de plus belle et ne cesse qu'à l'arrivée de La Flèche, avec la cassette des dix mille écus d'or, qu'il a lui-même dérobé.
Mais son fils Cléante aime Mariane, la jeune femme que Harpagon veut épouser, et sa fille Elise aime Valère, un gentilhomme qui se fait passer pour un serviteur d'Harpagon. Les enfants d'Harpagon tentent pendant toute la pièce de trouver des solutions pour épouser les personnes qu'ils aiment.
Dans cette scène, Harpagon est sous le choc. Il vient de se rendre compte que sa chère cassette de dix mille écus d'or a été volée. Juste avant, nous avons appris que La Flèche, le valent de Cléante, a volé le précieux trésor d'Harpagon.
Pas avare de talent
Sa raison de vivre est son or, à tel point que quand il le perd, il en vient à se soupçonner lui-même. Cette pièce est une bonne illustration philosophique de la fin et du moyen. Est ce que l'argent est une fin ou un moyen? Pour arriver à la fin bonheur, il faut le moyen bonheur.
La Flèche disparaît alors de la scène pour surveiller Harpagon et finalement trouver le trésor, ce qui provoque le dénouement : l'Avare est prêt à (presque) tout accepter afin de revoir sa « chère cassette », y compris céder Mariane à son fils.
L'usage seulement fait la possession. Est d'entasser toujours, mettre somme sur somme, Quel avantage ils ont que n'ait pas un autre homme.
Il aime Mariane, qui est promise à son père. Celui-ci veut l'obliger à épouser une veuve riche qui a une grosse dot. Valère aime Élise et se fait passer pour un serviteur d'Harpagon, pour gagner sa confiance et lui demander la main de sa fille. Mariane aime Cléante, mais doit se marier avec le père de ce dernier.
Une prétendue conciliation tentée par maître Jacques, cuisinier-cocher d'Harpagon, n'aboutit qu'à aggraver la rupture entre le père et le fils. Sur ces entrefaites, La Flèche — valet de Cléante — s'empare de la cassette où Harpagon cache son trésor.
Par le personnage d'Harpagon, Molière démontre la dualité entre richesse et pouvoir. Le riche est libre d'imposer sa volonté aux autres qu'il considère comme des subalternes ; car ceux-ci dépendent de lui.
Homme de soixante ans avoués, Harpagon est classé au xvii e siècle dans la lignée des barbons.
1) Cléante à besoin d'argent car vu qu'il est amoureux de Marianne, et qu'elle et sa mère sont pauvres il veut les aider, faire le bien autour de lui et pour cela il va demander à son père (l'avare) de l'argent, car il veut sortir Marianne de cette situation.
Harpagon représente l'avarice. C'est un homme riche et veuf, père de deux adultes en âge de se marier : Cléante et Elise. Il n'est pas économe ou frugal, mais plutôt chiche, égoïste et s'obstine à faire quelque dépense que ce soit : « Quand il y'a à manger pour huit, il y'en a bien pour dix. »Acte III, scène I.
VALÈRE. Valère est un gentilhomme napolitain, valet et intendant d'Harpagon. Il est amoureux d'Elise, la fille d'Harpagon, mais sait qu'elle est promise à quelqu'un d'autre.
Résumé : Harpagon, riche vieillard, fait subir à toute sa maisonnée sa passion aveugle et tyrannique pour l'argent. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, le pousse à soupçonner ses proches et donne envie à ses serviteurs de le tromper.
Il voudrait l'aider (grâce à son argent, car elle est pauvre) mais on apprend que la mère des deux jeunes gens est morte et que leur père est très avare. Les rêves de Cléante d'aider son aimée sont donc impossibles.
harpagon n.m. Homme d'une grande avarice.
Cléante se révolte contre son père parce qu'il est offusqué par le stratagème de son père qui lui fait avouer son amour pour Mariane pour l'obliger à épouser une femme qu'il n'aime pas.
Ici, c'est assez de montrer que Molière, en nous divertissant, pense et nous fait penser qu'il faut être vertueux, non-seulement par intérêt, mais pour la vertu même et pour Dieu qui nous la commande ; non-seulement pour nous, mais pour tous ceux qui nous entourent et dont nous sommes, responsables.
Le personnage principal est un personnage central qui agit en tant que substitut du public, vous vivez l'histoire à travers ses yeux. Le personnage principal est impliqué dans l'histoire, interagit avec les personnages secondaires et est personnellement impacté par le conflit principal de l'intrigue.
Elise est la fille d'Harpagon et la sœur de Cléante. Tout comme son frère, elle fait face à un amour impossible. Elise aime Valère, le valet de son père, à qui elle est reconnaissante de lui avoir sauvé la vie lors d'un naufrage. Les sentiments de Valère sont réciproques.
Privé de sa chère cassette, Harpagon souffre les tourments de l'enfer. Possédé par l'argent dont il a fait un « cher ami », l'avare est dépossédé de la part de son être qui le rattachait encore à la communauté des hommes.
L'Avare est une comédie de Molière en cinq actes et en prose, adaptée de La Marmite (Aulularia) de Plaute et représentée pour la première fois sur la scène du Palais-Royal le 9 septembre 1668. Il s'agit d'une comédie de caractère dont le personnage principal, Harpagon, est caractérisé par son avarice caricaturale.
L'imagination en berne
Car l'addiction à l'argent entraîne souvent une autre modification psychologique, visible chez Harpagon : une atrophie de l'imagination. L'avare, selon Rogues de Fursac, souffre d'un défaut d'imagination, dont il est la plupart du temps victime depuis son enfance.