Chez le narcissique, la rage est dirigée vers la personne qu'il croit l'avoir méprisée ; chez les autres personnes, la rage est vue comme incohérente et injuste. Cette rage altère leur cognition, altérant ainsi leur jugement. Au cours de la rage, ils sont enclins à crier et calomnier.
En psychanalyse, on parle de blessure narcissique pour désigner les atteintes du narcissisme, c'est-à-dire, pour un individu, les altérations du sentiment d'amour et d'estime pour soi-même.
L'effondrement narcissique
Cela se manifeste soit de manière chronique par un sentiment de manque à être permanent, soit sous un aspect aigu par des crises dépressives. Le mouvement psychique aboutissant à la dépression se produit en plusieurs temps.
Les personnes narcissiques se sentent supérieures aux autres et sont souvent détestés, car elles sont imbues de leur personne, égoïstes, sans empathie et condescendantes. Celui dont on parle le plus, potentiellement dangereux pour ses victimes, est le pervers narcissique.
L'obsession de la comparaison
Elle concerne la fréquence des rapports, les activités sexuelles et la satisfaction générale. Si d'autres personnes ont de meilleurs résultats sexuels, le narcissique le vit très mal. Si au contraire, les autres font moins l'amour que lui, il va être heureux.
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.
Kohut et la psychologie du soi
Pour Kohut, la rage narcissique est liée à la nécessité d'un contrôle total sur son environnement, notamment « la nécessité de se venger, pour redresser un tort, et l'annulation d'une blessure par tous les moyens ».
Le pervers narcissique distille une violence psychologique qui enfonce sa victime dans la dépression et la perte de toute confiance en elle. Le pervers narcissique ne semble penser qu'à lui et ne se sert des autres que pour satisfaire ses propres besoins.
Que redoute la proie du PN ? La peur est une émotion normale et inévitable dont on fait l'expérience très tôt dans la vie. Une personnalité en construction qui vit le sentiment de danger trop intensément ou de façon trop répétitive peut voir s'immiscer durablement une impression d'insécurité.
Souriez et montrez votre accord. Si votre relation avec le narcissique est nécessaire, et si vous ne voulez pas passer votre temps à le flatter, il vaut mieux rester tranquille. Vous n'obtiendrez aucune faveur de lui si vous gardez le silence.
Apprendre à se connaitre, appréhender ses propres rythmes, se réapproprier son histoire, trouver ses vraies sources de satisfaction, revenir à soi permettent de réparer un moi qui n'a pas construit un narcissisme équilibré. La cure analytique permet de restaurer un narcissisme qui a subi une dégradation.
Pourquoi le PN aime le conflit
Le PN aime le conflit, car il correspond à son besoin de s'alimenter des autres, au travers du gain de pouvoir sur autrui que lui procure l'agression. Cet aspect rend donc la confrontation et l'agressivité incontournable dans son mode de relation à l'autre.
Par crainte de représailles et sous emprise, la victime s'exécute en pensant qu'elle échappe au pire. Mais en réalité, elle est déjà embourbée dans une relation toxique. L'omniprésence : le manipulateur s'évertue à maintenir un contact permanent avec sa victime, par peur qu'elle ne lui échappe.
"Il ne s'agit pas d'une maladie mentale. C'est une structure, une organisation de personnalité. Elle touche principalement des personnes qui ont des troubles psychotraumatiques de départ. C'est-à-dire qu'elles ont vécu des violences ou elles ont été témoins de violences extrêmes dans le cadre de leur univers familial.
"Le pervers narcissique en général n'est pas conscient et le déni est une des caractéristiques à plusieurs niveaux de cette pathologie, donc il nie également et surtout sa propre pathologie.
La victime d'un pervers narcissique
Être victime, c'est subir des attaques. Attaques envers son identité, sa confiance en soi, sa dignité. En réalité, le pervers narcissique induit chez sa victime une emprise et une dépendance totale, voilée de culpabilité et de vulnérabilité.
Le trouble de la personnalité narcissique est caractérisé par un sentiment constant de supériorité (mégalomanie), un besoin d'être admiré et un manque d'empathie.
Le pervers narcissique est aigri
En effet, en vieillissant il est effrayé. La peur de perte de contrôle, de séduction et de pouvoir l'affecte au plus au point. Il devient donc avec les années de plus en plus aigri. Il est rongé par l'angoisse du temps qui passe : son narcissisme est en danger.
Freud soulignait les trois blessures narcissiques que la science avait infligées à l'humanité : la blessure copernicienne (la terre n'est pas le centre de l'univers), la blessure darwinienne (l'homme est un animal comme les autres) et la blessure psychanalytique (« le Moi n'est pas le maître dans la maison »).
Cette technique consiste à répéter la même phrase, calmement et patiemment, à chaque fois que le manipulateur insiste. Cette phrase, c'est par exemple : « Je comprends bien, mais c'est non. », tout simplement.
Si l'enfant n'a pu exprimer ce qu'il ressentait, les émotions sont enfouies et restent encodées dans le cerveau. Dans son ouvrage très intéressant « les 5 blessures qui empêchent d'être soi même» Lise BOURBEAU définit 5 blessures : la blessure d' abandon, d' humiliation, de rejet, de trahison, d'injustice.