La séparation de corps permet à vous et votre conjoint(e) de pouvoir vivre séparément sans divorcer. Elle met fin au devoir de cohabitation prévu à l'article 215 du Code civil qui dispose notamment en son premier alinéa : « Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie. »
La séparation de fait n'existe pas dans la loi. C'est une situation dans laquelle les époux choisissent de ne plus vivre ensemble. Toutes les obligations liées au mariage sont maintenues. Le devoir de cohabitation existe toujours, mêmes si les époux ont fait le choix de vivre séparément.
La séparation de corps permet à un couple de rester marié mais de ne plus vivre sous le même toit. Elle peut être demandée dans les mêmes conditions que le divorce, c'est à dire, pour faute ou altération définitive du lien conjugal.
Pour mettre fin aux devoirs d'assistance, de secours et obligations du ménage. Le divorce dissout le mariage et donc met fin aux obligations des époux dans le cadre du mariage. En revanche, la simple séparation des époux ne met pas un terme aux obligations matrimoniales des époux.
À la séparation, chaque époux a le droit de rester dans la maison familiale même s'il n'en n'est pas le propriétaire. En principe, l'autre époux ne peut pas le mettre à la porte. Si un des époux décide de quitter la maison, il peut y retourner quand il le veut.
Si vous vous sentez en difficulté, vous pouvez saisir le juge aux affaires familiales (JAF) afin qu'il ordonne à votre conjoint de vous verser chaque mois une pension alimentaire. Cette pension alimentaire peut naturellement prendre la forme d'une somme d'argent versée sur votre compte bancaire.
Foyer et hébergement d'urgence
Il existe également des centres d'hébergement et de réinsertion sociale : sous condition d'accepter l'accompagnement d'un travailleur social, vous pouvez demander à être logé plusieurs fois par mois dans un de ces centres.
Pour obtenir l'autorisation de quitter le domicile conjugal sans qu'il y ai faute, vous devez être en situation d'urgence, c'est-à-dire que vous devez prouver que votre conjoint(e) constitue un danger pour vous et/ou vos enfants.
Elle peut être établie par acte sous signature privée : Acte rédigé et signé par des particuliers, sans la présence d'un notaire (par exemple, un contrat) contresigné par chaque avocat ou par jugement du tribunal. Cette séparation peut avoir des conséquences pour les enfants, les biens des époux, les tiers...
Les parties sont convoquées devant le juge, par lettre simple envoyée 15 jours avant la date d'audience. À cette audience, le juge entend les époux séparément, puis ensemble avec l'avocat ou leurs avocats. Le juge s'assure de leur volonté de divorcer et de leur consentement libre et éclairé.
Les frais de notaire : pour un divorce pour faute ou par assentiment mutuel, l'honoraire du notaire s'élève à 42 euros (hors taxe), soit environ 50,40 euros TTC.
Puis-je quitter le domicile conjugal du jour au lendemain ? 👰🏻 Si vous êtes marié, vous avez un devoir de communauté de vie envers votre conjoint. En principe, vous ne pouvez donc pas quitter le logement de la famille. À défaut, vous risquez d'être accusé d'abandonner le domicile conjugal.
L'époux demandeur doit faire appel à un avocat pour présenter sa requête au juge. Cette requête doit faire part des motifs du divorce et de la demande de mesures provisoires. Attention, en aucun cas la requête doit présenter le fondement juridique ni les faits qui sont à l'origine du divorce !
Si un des époux souhaite quitter le domicile conjugal alors que l'autre s'y oppose, le mieux est d'attendre l'autorisation du juge. Il faudra pour cela introduire une demande en divorce ou en séparation de corps, en déposant une requête, par le biais d'un avocat, auprès du Juge aux affaires familiales.
Si un époux refuse ou néglige de payer sa part, l'autre peut payer à sa place et exiger d'être remboursé. L'époux qui paie devrait garder la preuve de ses paiements (ex.: factures, relevés bancaires, reçus, photocopies de chèques).
L'abandon du domicile conjugal peut être établi par les déclarations de tiers, un constat du commissaire de justice ou une main courante. Le départ d'un époux du domicile conjugal permet de demander le divorce pour altération définitive du lien conjugal. Il permet également de demander un divorce pour faute.
Si vous divorcez ou que vous vous séparez de votre conjoint·e, il se peut que vous ayez droit à une pension alimentaire ou à des biens. Ce à quoi vous avez droit dépend de différents facteurs, comme par exemple si vous étiez légalement mariés ou conjoints de fait, et si vous avez des enfants.
Si vous êtes simplement concubins et que vous avez signé tous les deux le bail de location de votre logement sans clause de solidarité, le bail de location se poursuivra avec le locataire qui reste dans le logement suite à la séparation.
En l'absence de motif légitime pour quitter le domicile conjugal, les époux peuvent organiser un départ à l'amiable. Il est alors important de produire un accord écrit, manuscrit, avec la signature des deux conjoints.
Quitter temporairement le domicile conjugal
Il est alors nécessaire d'en informer le conjoint qui reste, mais également des proches afin de pouvoir établir des attestations lors d'une éventuelle procédure de divorce. De plus, il est recommandé de se rendre au commissariat et d'effectuer une main courante.
Il est recommandé de déposer une main courante au Commissariat pour attester de la date du départ. Bien qu'elle n'ait aucune valeur juridique, cela constitue néanmoins un commencement de preuve qu'il est possible de produire dans le cadre d'une procédure de divorce.
Le point de départ de ces deux ans se fait à compter de la séparation et plus exactement à partir de la cessation de communauté de vie. Par conséquent, il faut prouver le point de départ de la séparation, c'est-à-dire prouver que vous n'habitez plus sous le même toit.