Madame Pernelle arrive et malgré les accusations de son fils refuse de croire à la fourberie de Tartuffe. Un huissier, M. Loyal, arrive et ordonne à Orgon et à sa famille de quitter les lieux avant demain sous peine d'expulsion. Madame Pernelle finit par reconnaître son erreur et son aveuglement.
En se servant de papiers compromettants qu'Orgon lui a remis, il va le dénoncer au roi. Imprudence fatale : le roi a conservé son affection envers celui qui l'avait jadis bien servi. Il lui pardonne et c'est Tartuffe qui est arrêté.
Tartuffe de Molière : ? Acte III scène 6 (Tartuffe démasqué par Damis) (Explications et commentaires détaillés)
Dans sa préface, Molière écrit que la pièce a un but moral : "Rien ne reprend mieux les hommes que la peinture de leurs défauts". Il écrit Tartuffe pour que les hommes cessent d'être de faux dévots et des hypocrites.
Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
Tartuffe n'apparaît qu'à l'acte III, et Orgon à la scène 4 de l'acte I. Cela permet à Molière de peindre le couple Orgon / Tartuffe et la relation qui les unit, grâce aux répliques des autres personnages.
La pièce a fait scandale parce que, tout en prétendant viser les faux dévots, elle attaquait aussi les vrais dévots, ainsi que l'affirment ses adversaires.
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Molière présente la deuxième version de sa pièce "Tartuffe". La première version a été remaniée, considérée comme une injure à la religion. Tartuffe incarnait le personnage d'un faux-dévot. En fait, cette pièce avait plu à la cour et au roi mais pas aux autorités morales et religieuses.
L'intrigue : Madame Pernelle, mère du bourgeois Orgon, est scandalisée par la vie qu'on mène chez son fils : la maisonnée ferait mieux de suivre les préceptes de Tartuffe, ce «saint homme» qu'Orgon a recueilli. Chacun proteste que ce n'est qu'un hypocrite qui berne Orgon.
Tousser relève d'une stratégie pour alerter son mari. Alors que Tartuffe pense qu'elle parle d'un rhume, Elmire tente de faire appel aux sentiments de son mari en évoquant sa détresse: « Je suis au supplice ».
C'est la servante de Marianne. Elle lui est fidèle et dévouée sans faille à sa maîtresse. Comme la plupart des servantes des comédies de Molière, Dorine a son franc-parler. Elle n'hésite pas pour dire à Tartuffe ou à son maître leurs quatre vérités.
Orgon apparaît comme un homme ridicule tout occupé à penser à Tartuffe. Le personnage de Dorine se montre très ironique. C'est une servante, mais elle n'hésite pas à se moquer de son maître (très souvent le cas dans les comédies de Molière). Dorine exagère la maladie d'Elmire : "souffrir la saignée".
Deux camps s'opposent : celui de Tartuffe, soutenu par Orgon et sa mère, Mme Pernelle, et le reste de la famille, Elmire, l'épouse, son beau-frère Cléante, ses enfants, Damis et Mariane, sans oublier la servante Dorine.
La pièce respecte la règle des trois unités : l'action (que l'on peut résumer à la tentative de Tartuffe, faux dévot et imposteur,pour s'emparer des biens d'Orgon, son bienfaiteur) se déroule dans un lieu unique : le salon d'Orgon où défilent les personnages.
Tartuffe ou Molière l'imposteur
Deux fois interdite, Le Tartuffe est à juste titre considérée comme une œuvre majeure de Molière. Cette fois-ci il dénonce le fanatisme religieux en introduisant un faux dévot, Tartuffe, dans la maison et le cœur d'un riche bourgeois, Orgon.
L'histoire se passe au XVII è siècle dans le salon d'Argon. Mme Pernelle, la mère d'Orgon, un catholique sincère mais crédule, est en visite chez son fils. A l'instar de celui-ci, elle admire Tartuffe pour sa dévotion et elle est scandalisée que les autres membres de la famille voient en lui un hypocrite.
FLIPOTE, servante de Madame Pernelle. La scène est à Paris, dans la maison d'Orgon.
Tartuffe déclare ses sentiments en mêlant dans un discours mêlant langage amoureux et langage religieux. Il utilise un vocabulaire précieux qui, à l'image de l'amour courtois, place la femme sur un piédestal, comme une déesse adorée par son amant.
Elle est caractérisée par trois traits principaux : elle souligne des défauts humains, emploie des procédés comiques variés, tels que le comique de gestes, de mots, de situation, ou encore de caractères, et son dénouement est heureux.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Par ces vers Tartuffe entend compléter l'image qu'il veut donner de lui-même, celle d'un parfait dévot, et achève ainsi de se présenter à nous comme le parfait hypocrite que nous attendions. Dans les quatre premiers vers, il avait voulu faire admirer l'ardeur de sa piété et de sa charité.
dévote. Qui est très pieux, très attaché aux pratiques religieuses.