Il devient alors l'un des opposants les plus célèbres à Napoléon III. Victor Hugo met en effet sa plume au service de son engagement politique contre l'empereur. Il proclame les grands principes de libertés et de justice et refuse même de rentrer en France lors de l'amnistie des proscrits en 1859.
«L'entêtement de l'écrivain était peut-être pour lui une façon de se grandir, observe encore l'historien Eric Anceau. En se confrontant au premier des Français, il se hissait à sa hauteur et ne pouvait monter plus haut.» Hugo, indiscutablement, a été un adversaire terrible.
Les républicains français sous le Second Empire forment l'opposition la plus vivace de Napoléon III. Dès 1851, la plupart d'entre eux défendent la jeune Seconde République face au coup d'État du 2 décembre 1851.
Dans ce livre, Hugo s'attaque violemment à Napoléon III, qu'il traite de « dernier des hommes », « voleur », « criminel » et « filou ». Les attaques sont d'autant plus violentes que Hugo avait placé sa confiance en Napoléon III pour les élections présidentielles de 1848.
Au début de sa carrière politique, Victor Hugo soutient la monarchie des Bourbons : il est légitimiste. Après la Révolution de 1830, il se rapproche de la Monarchie de Juillet : il est sensible à l'admiration que lui porte la duchesse d'Orléans, la femme de l'héritier du trône.
A l'avant-garde de la défense des droits de l'enfant et de la femme, il s'engage activement en faveur de l'instruction gratuite et obligatoire pour tous, de la liberté d'expression, pour l'abolition de la peine de mort et, aux côtés de son ami Victor Schoelcher, pour celle de l'esclavage.
Victor Hugo n'a pas seulement été un grand écrivain du XIXe siècle. Il a été un grand défenseur des droits de l'Homme, de la Femme et de l'Enfant. Il s'est battu contre la peine de mort, contre l'esclavage, le rejet de l'autre parce qu'il est différent, la xénophobie, la misère, l'oppression…
Les deux hommes étaient tous deux députés ; Louis-Napoléon avait considéré l'opportunité que lui offrait la décision constitutionnelle d'élire le président au suffrage universel, il s'était présenté et Hugo lui avait apporté le concours de « L'Evènement », le journal que ses deux fils dirigeaient et qu'il inspirait.
Le drame commence le 16 avril 1846, quand le garde-forestier en chef du domaine de Fontainebleau, Pierre Lecomte, tire deux cartouches en direction du roi Louis-Philippe. C'est qu'il est en pétard, le bougre : le roi n'a pas répondu à son courrier dans lequel il se plaint de ne pas avoir droit à une retraite.
Il ne cessera de proclamer l'égalité de tous les hommes, et de lutter contre la xénophobie et le racisme. Pour la liberté d'expression. Hugo défend la liberté de la presse et la liberté d'expression. Pour diffuser ses idées, il fonde en 1848 le journal L'Événement, avec ses fils, Charles et François-Victor.
Le Second Empire fut englouti par la défaite militaire de 1870. Le désastre aboutit au déchirement de la nation, avec la Commune et l'annexion de l'Alsace-Moselle.
Le Second Empire s'achève par la défaite de l'armée française lors de la bataille de Sedan, le 1er septembre 1870.
Le Second Empire est à l'origine un régime politique autoritaire où la plus grande partie du pouvoir est entre les mains de Napoléon III: il dispose du pouvoir exécutif et de la partie la plus importante du pouvoir législatif (le droit d'initiative des lois).
Plus avant dans le poème, la désignation implicite de Napoléon III par l'évocation de « Sylla » (v. 26), dictateur romain qui a multiplié les proscriptions et les massacres, dénonce sa cruauté sanguinaire et fait de lui une figure légendaire dont la postérité gardera le souvenir au même titre que les pires tyrans.
Les monarchistes et les républicains sont contre le nouveau régime : les monarchistes veulent faire revenir la famille royale au pouvoir (le frère de Louis XVI est en exil), tandis que les républicains pensent que le Premier Consul a trop de pouvoir.
L'opposition de Victor Hugo à la restriction du suffrage universel. La loi est votée par l'Assemblée le 31 mai 1850. Le suffrage universel, en donnant un bulletin à ceux qui souffrent, leur ôte le fusil. En leur donnant la puissance, il leur donne le calme.
Ce poétique surnom qu'il s'était trouvé, comme on était Stello, Fantasio, Celio ou Fortunio à la même époque, ne couvre qu'une partie de la vie et du caractère d'Hugo, et l'on peut dire de son personnage, celui du rêveur de trente à quarante ans d'environ 1835, élargi depuis jusqu'à éclater.
Sa devise « Ego Hugo », qui traduit son orgueil légendaire (sa mégalomanie, selon ses détracteurs), a poussé Jean Cocteau à écrire que « Victor Hugo était un fou qui se croyait Victor Hugo. »
1. "Demain, dès l'aube", Victor Hugo.
Le poète devient le symbole de la lutte de la République contre l'Empire, prenant position en toute occasion, par voie de presse et dans ses œuvres en faveur d'une meilleure justice sociale, pour la paix et la liberté des peuples opprimés, contre la peine de mort…
Victor Hugo se regroupe avec quelques écrivains pour former le Cénacle. Ce cercle de jeunes auteurs sera le foyer de leur mouvement littéraire appelé romantisme.
Tout au long de sa vie, il se bat pour la liberté et contre toute forme de censure.Il lutte aussi pour abolir la peine de mort, pratique qu'il considère inhumaine. Son roman « Le Dernier Jour d'un condamné » est une tribune toujours d'actualité pour défendre ces idées.
La trajectoire politique de Victor Hugo dessine un mouvement de la droite vers la gauche. Il fut d'abord un soutien exalté de la monarchie légitime, sous Louis XVIII et Charles X. Puis il franchit le pas de la de la politique sous la monarchie de Juillet en devenant pair de France, nommé par Louis-Philippe.
Il s'élève contre la répression et les mesures restrictives de Cavaignac. Mais c'est surtout par son discours du 9 juillet 1849 à l'Assemblée nationale, soutenant la proposition d'Armand de Melun sur des mesures de lutte contre le paupérisme, qu'il manifeste sa détermination à "détruire la misère".
Sous la Monarchie de juillet (1830-1848), Victor Hugo, qui soutient la monarchie, est nommé "Pair de France" par le roi Louis-Philippe. Il siègera à la Chambre des pairs pendant presque trois ans, d'avril 1845 à février 1848.