Mentir sur son CV n'est, en règle générale, jamais une bonne idée. En effet, si vous êtes démasqué par l'employeur cela pourrait mettre à mal votre réputation et la confiance que l'on vous porte. Voire avoir des conséquences beaucoup plus graves si vous êtes déjà recruté ou que vous exercez une profession réglementée !
Mentir sur son CV : un licenciement à la clé
S'il est toujours répréhensible de tricher sur son expérience ou ses diplômes, le législateur juge que la faute n'est punissable que dans la mesure où le mensonge a été déterminant pour l'embauche du candidat.
L'un des mensonges les plus courants consiste à inventer ou permuter une expérience professionnelle. Ainsi, le candidat change par exemple son stage en CDD, voire en CDI. Dans le même ordre d'idées, il peut modifier l'intitulé de sa formation ou bien changer un Bac +2 en Bac +3 pour gagner une année de formation.
Faire appel à une société de vérification.
Des entreprises se sont spécialisées dans la vérification de CV. Elles ont les outils et les ressources humaines pour mettre au jour les CV mensongers. Il faudra compter en moyenne 70 euros par CV (avec un prix dégressif si vous en envoyez plusieurs en analyse).
Les compétences professionnelles
Un mauvais CV ne sera pas précis et trop généraliste en ce qui concerne les compétences. De cette manière le destinataire du CV ne connaîtra pas avec assez de détail les compétences que vous détenez et ainsi ne saura pas faire le lien entre votre candidature et le poste qui est proposé.
L'employeur est tenu de vérifier les diplômes. C'est à ses risques et périls s'il ne le fait pas. La vérification permet au recruteur de valider l'adéquation entre les compétences recherchées et les savoir-faire et savoir-être du candidat.
Vous pourriez embaucher par erreur une personne incapable d'effectuer le travail voulu. Ou encore, la malhonnêteté de cette personne pourrait se répercuter sur ses habitudes de travail et de ce fait, entraîner des perturbations dans votre équipe et miner le climat de travail.
Des réponses vagues et incomplètes aux questions sont un signe avant-coureur de mensonge. Plus un candidat est évasif, plus le recruteur est en droit d'émettre un doute sur sa sincérité.
La jurisprudence considère ainsi qu'un salarié qui a menti sur son CV peut être licencié pour faute grave dès lors que la fausse information a constitué un élément déterminant dans son recrutement.
Dans ce domaine, la règle d'or est la sobriété. En cas d'accident ou de problème personnel vous ayant empêché d'exercer votre activité pendant une longue période (c'est-à-dire plusieurs mois), indiquez-le dans votre CV par un laconique « période sans activité ».
Pas besoin d'aller sur le darknet pour commander un faux diplôme qui vous sera livré dans votre boîte aux lettres en quelques jours. Accessibles à tous, des sites internet se sont spécialisés dans la fabrication de documents falsifiés.
Sur Internet, des centaines de sites aux noms prometteurs tels que Happystudent ou Superdiplom vendent directement les licences, de n'importe quelle faculté. Inutile de sortir de chez soi pour devenir juriste, ingénieur, architecte ou médecin : les diplômes sont livrés à domicile. Sur le site Doconline.
Diplome.gouv.fr délivre des attestations numériques certifiées de diplômes et permet également à des tiers de vérifier l'authenticité d'un diplôme grâce à une clé de contrôle fournie par le diplômé. Les bacheliers de l'édition 2019 peuvent y retrouver leur attestation numérique certifiée de diplôme.
Un bon CV doit être clair, bien présenté, aéré et structuré. Il doit faciliter le travail de l'employeur et donner à lire d'emblée les informations les plus significatives de votre parcours. C'est le seul portrait que l'employeur a de vous, soignez-le !
Votre CV doit comporter : Le titre du poste recherché en haut en dessous de votre nom et prénom. Un sous-titre avec les compétences que vous pouvez apporter à l'entreprise. Avec ces deux lignes, le recruteur doit comprendre immédiatement l'intérêt de votre candidature.
Si tel est le cas, ne les faites pas apparaître. Si au contraire ils peuvent attester de votre stabilité ou de votre sens des responsabilités, vous pouvez les y laisser. A l'inverse votre religion, votre orientation sexuelle ou vos opinions politiques sont des éléments qui ne doivent pas figurer sur votre CV.
L'employeur sous-entend que vous pourriez ne pas être suffisamment motivé pour trouver un emploi, que vous vous laissez distraire par d'autres objectifs, que vos compétences pourraient ne pas être à jour, qu'il y a eu un problème avec votre ancien employeur ou une foule d'autres explications à votre non-activité.
Dans ce cas, il vaut mieux indiquer 'niveau + nom du diplôme' (Ex. : formation : niveau Bac Pro hôtellerie-restauration). Ici, le mot 'niveau' sous-entend que vous avez suivi l'année scolaire (et que vous en avez donc le niveau), mais que vous n'avez pas obtenu le diplôme.
Vous avez consacré 3 années à l'éducation de vos enfants ? Indiquez-le dans la rubrique « Expérience professionnelle” : 2019-2021 : « Congé parental d'éducation ».
Faute grave
L'employeur doit respecter la procédure de licenciement pour motif personnel. La faute grave est le résultat d'un fait ou d'un ensemble de faits qui constituent une violation des obligations du contrat de travail ou des relations de travail.