La consommation d'antidépresseurs peut provoquer des effets indésirables graves, et pousser jusqu'au suicide.
Or, la majorité des patients auxquels ils sont prescrits souffrent d'une dépression légère à modérée. Cette réalité est d'autant plus inquiétante que les antidépresseurs ont de nombreux effets secondaires : insomnies, prise de poids mais aussi troubles digestifs, sexuels ou encore complications cardiaques.
Ils créent une dépendance
“Ce sont des médicaments qui entraînent au bout d'un moment une dépendance, c'est-à-dire qu'on a du mal à s'en séparer", précise le psychiatre David Gourion à France Info. “Et leurs effets diminuant progressivement, les consommateurs de ce type de médicaments augmentent la dose”, précise t-il.
Les effets cardiovasculaires sont importants à prévenir : hypotension, troubles du rythme cardiaque, modifications de l'électrocardiogramme. Ils peuvent aussi porter sur l'appareil génito-urinaire. Le risque de décompensation d'un glaucome par augmentation de la tension oculaire est très important.
La Desvenlafaxine (Pristiq®), Duloxetine (Cymbalta®), Fluvoxamine (Luvox®), Vortioxetine (Trintellix®), Paroxetine (Paxil®) et Sertraline (Zoloft®) semblent être les antidépresseurs ayant soit aucun impact connu sur l'intervalle QTc ou soit un risque faible.
Le houblon, un antidépresseur naturel puissant
Plusieurs médecines du monde associent cette plante anxiolytique à certains bienfaits qui agiraient sur les troubles du sommeil et de l'anxiété, le manque d'appétit, l'agitation, les problèmes digestifs, les troubles intestinaux ainsi que l'arthrite.
Leur mode d'action favorise le fonctionnement optimal du cerveau et aide ainsi à soulager les symptômes de dépression. Ils peuvent également être utilisés pour traiter de nombreuses autres affections, comme les troubles anxieux, des troubles alimentaires, la douleur chronique, la prévention des migraines, etc.
"Il n'existe pas d'antidépresseurs "légers". C'est l'intensité de la dépression qui va faire que l'on prendra, ou non, des antidépresseurs", affirme le psychiatre. En effet, "en cas de dépression, même légère, il faudra toujours faire une psychothérapie", indique-t-il.
Antidépresseur naturel, la rhodiole
Sans aucun doute, la rhodiole. Originaire de Sibérie, cette plante agit sur le stress grâce à une action rapide confirmée par des études scientifiques. Elle régule également les troubles de l'humeur, étant un précurseur de la dopamine.
Les antidépresseurs agissent en modifiant l'équilibre chimique du cerveau. Ils augmentent les niveaux de certains neurotransmetteurs par exemple en inhibant leur recapture par le neurone émetteur, ce qui augmente la probabilité que le neurone récepteur le reconnaisse et soit stimulé.
Quand sont-ils prescrits ? Lorsque les symptômes de dépression (voir l'article sur la Dépression) sont d'intensité modérée à sévère, un traitement d'antidépresseurs est souvent nécessaire.
Le millepertuis est une plante reconnue pour ses bienfaits en cas de dépression. Sous forme de complément alimentaire ou de médicament sans ordonnance, il est traditionnellement utilisé pour traiter les dépressions légères ou épisodiques.
Les antidépresseurs les plus communément prescrits sont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : fluoxétine, paroxétine, sertraline, citalopram, escitalopram ; les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) : venlafaxine et duloxétine ; la trazodone ...
Les ISRS sont le type d'antidépresseur le plus couramment prescrit pour traiter l'anxiété. Ils agissent en augmentant les niveaux de sérotonine dans le cerveau, ce qui peut aider à améliorer l'humeur et à réduire les symptômes de l'anxiété.
En général, on évalue l'efficacité du médicament après trois semaines de traitement. Le bon respect des heures de prise est important : un antidépresseur sédatif sera pris avant le coucher, alors qu'un antidépresseur stimulant sera pris avant 17 heures pour prévenir toute difficulté d'endormissement.
L'importance du dialogue médecin-patient
En effet, l'efficacité des médicaments antidépresseurs diminue de moitié lorsqu'ils sont pris avec de l'alcool et leur effet sédatif augmente. Parallèlement, l'alcool paraît être à court terme un antidépresseur, mais il est dépressogène à moyen et long terme.
À sa sortie en 1987, le Prozac était surnommé « la pilule du bonheur ».
Comment agissent les médicaments antidépresseurs ? Ces médicaments rétablissent dans le cerveau des quantités normales de certains neurotransmetteurs, dont l'insuffisance est cause de dépression. Les neurotransmetteurs concernés dans la dépression sont principalement la sérotonine et la noradrénaline.
La solution la plus efficace à cet état est de pratiquer une activité physique régulière. En plus de booster vos muscles, le sport active l'hormone du plaisir, la dopamine qui vous procure cette sensation de bien-être après avoir fait beaucoup d'efforts.
Des chercheurs alertent sur l'utilisation à long terme des antidépresseurs qui augmenterait le risque de développer un syndrome d'arrêt des antidépresseurs chez les patients concernés. En effet, un usage prolongé favorise un état de dépendance physique qui peut lui-même causer des symptômes de sevrage intenses.
Le délai d'action correspond au temps mis par le traitement antidépresseur pour exercer son effet sur l'humeur dépressive : ce délai varie de trois à six semaines. Durant cette période, la personne déprimée peut ressentir une amélioration au niveau du ralentissement moteur, de la qualité du sommeil, de l'anxiété.
Contrairement aux anxiolytiques, dont l'effet calmant est immédiat, les antidépresseurs sont un "traitement de fond", dont les bienfaits peuvent être visibles "à partir de 2 à 3 semaines", indique Antoine Pelissolo. Toutefois, l'action diffère selon les individus.
Le traitement à base d'antidépresseurs doit durer au minimum six mois. « C'est la durée naturelle de l'épisode dépressif », précise le Professeur de psychiatrie Jean-Pierre Olié. Arrêter le traitement prématurément ou sans avis médical augmente le risque de rechute.