Peut-on soigner les psychopathes ? La réponse est oui, mais c'est extrêmement difficile. Car ceux-ci sont les premier à se soustraire au traitement. La prise en charge passe donc par des thérapies très cadrées sur le long terme.
"La base du traitement, c'est la psychothérapie, explique le Dr Cancel. Le but est de trouver des outils qui permettent de temporiser l'impulsivité, de comprendre mieux les autres ou de saisir les conséquences de ses actes". Très souvent, les troubles liés à la psychopathie diminuent en vieillissant.
Ces personnalités troublées peuvent évoluer, notamment en suivant des thérapies. Mais, comme le reconnaît Roland Coutanceau, cela reste très rare dans le cas des psychopathes hors normes.
Elle doit se faire en lien avec une prise en charge sociale. Cependant, le psychopathe n'est jamais à l'initiative de la prise en charge. La psychanalyse classique est en règle inadaptée. Les thérapies cognitivo- comportementales et les thérapies psychodynamiques, de façon individuelle ou en groupe, ont un intérêt.
Bien que coupables des comportements les plus irresponsables, et parfois les plus destructeurs et violents, ils ne présentent aucun signe de maladie mentale. Ils n'ont pas d'hallucinations et n'entendent pas de voix. Ils ne sont ni confus, ni anxieux, ni dominés par des pulsions irrépressibles.
Selon Perpetua Neo, psychologue et thérapeute spécialisée en DTP, la réponse est non. « Les narcissiques, psychopathes et sociopathes n'ont pas le sens de l'empathie, ils ne peuvent et ne pourront pas le développer, de cette manière ils n'aiment jamais réellement une personne », explique-t-elle à Business Insider.
Ce sont souvent les meneurs qui poussent le groupe à s'en prendre au camarade. En grandissant on peut les trouver sur notre lieu de travail, ce sont les gens qui sont derrière le "moobing", ils ne vont pas se montrer, ils vont manipuler des situations pour créer le chaos et ils vont en profiter.
Absence d'empathie, de culpabilité, comportement antisocial sont autant de signes qui caractérisent un psychopathe. Mais les personnes souffrant de ce trouble ne seraient pas dénuées d'émotions pour autant. Ils seraient même capables de ressentir…de la peur, comme tout le monde.
"L'idée générale est que les psychopathes changent de comportement au fil du temps. Mais cette étude montre que les personnes présentant des traits psychopathiques restent les mêmes après 50 ans, et que certains deviennent même pires en prenant l'âge, en ce qui concerne la manipulation, la tromperie et les abus.
On explique souvent ce trouble du comportement par une enfance traumatisante, mais selon une professeure de psychologie et neuroscientifique à l'Université de Georgetown, aux États-Unis, l'origine de la psychopathie serait "liée à des anomalies cérébrales caractéristiques qui semblent commencer dès l'enfance et ...
Un psychopathe amoureux ne ressent pas d'empathie
Et si ces personnes peuvent souvent être violentes dans la façon dont elles manifestent leur manque d'empathie, ce n'est pas une règle absolue. Parfois, un manque d'empathie peut se manifester de manière plus subtile.
Ils ne savent pas pleurer
Lorsque les psychopathes pleurent, Glass dit qu'ils s'essuient souvent en dessous de chaque œil, un après l'autre. "Lorsque les gens pleurent des larmes sincères, ils pleurent des deux yeux et ils ont tendance à s'essuyer les deux yeux à la fois."
La psychopathie se définit par une impulsivité cognitive et motrice mais aussi par un manque d'empathie et de compassion à l'égard des autres. Les personnes touchées ont aussi du mal à respecter les normes sociales.
Les pervers narcissiques sont en général moins stables sur le plan des émotions et davantage super-impulsifs. Leur conduite tend à être plus erratique que celle des psychopathes. En commettant des délits – violents ou non –, les pervers narcissiques agiront davantage par compulsion.
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.
D'après Sal Raichbach, plusieurs recherches ont démontré que certaines personnes qui présentent des traits psychopathiques ont tendance à dormir pendant quelques heures d'un sommeil très profond, sans trop se retourner dans leur lit la nuit.
Les psychopathes éprouvent très peu d'émotions, sont essentiellement centrés sur eux-mêmes et, dans leur vision de la société, ils perçoivent les autres comme des proies ou du bétail à exploiter.
La seule façon de se débarrasser d'un psychopathe est de n'avoir aucun contact avec lui. C'est la seule chose qui ne nourrit pas son jeu, ni son ego. Il ne va pas vous faciliter la tâche – certains psychopathes vous harcèleront, la plupart essaieront de vous "aspirer" vers eux.
Les individus choisiraient les victimes en fonction d'une séries de signes corporels, comme la longueur du pas, la façon dont on transfère le poids du corps, et combien on soulève le pied. Dans l'ensemble, ces signes corporels permettent au psychopathe de se faire une idée de la confiance en soi de la victime.
Les sociopathes sont généralement moins stables émotionnellement et plus impulsifs que les psychopathes. Imprévisibles, ils agissent de façon spontanée, tandis que les psychopathes, comme dans la plupart des films qui ont popularisé le phémonène, sont organisés et planifient, parfois méticuleusement, leurs crimes.
Le psychopathe tend à préméditer son crime, peut avoir un long dialogue avec sa victime et utilise une arme qu'il porte. Au contraire, le psychotique échange peu avec sa victime, passe à l'acte sans préméditation (sauf le paranoïaque) et utilise l'arme qui lui tombe sous la main.
Essayez d'interagir avec lui avec calme et patience.
Si vous ne pouvez pas éviter d'interagir avec un psychopathe, vous devez faire tout ce que vous pouvez pour garder votre calme. Si vous lui montrez que vous êtes énervé(e), vous lui faites comprendre qu'il vous contrôle.
La base du traitement est la psychothérapie, en particulier les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Les traitements médicamenteux peuvent aider si la sociopathie est forte : le psychiatre pourra prescrire des régulateurs de l'humeur ou des antipsychotiques.