Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a inclus en 2005 les contraceptifs œstroprogestatifs parmi les cancérogènes du groupe 1, ceux-ci pouvant entraîner une augmentation du risque de plusieurs cancers (cancer du sein, cancer du col de l'utérus, cancer du foie).
Un groupe de chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer, à Lyon, a rendu ses conclusions : les contraceptifs oraux estroprogestatifs augmentent le risque de cancer du sein, du col de l'utérus et du foie, mais ils réduisent de moitié la survenue de cancers de l'ovaire et de l'endomètre.
«Un tabou pendant trop longtemps»
La pilule augmente aussi le risque vasculaire, provoquant des infarctus ou des AVC. Ce risque augmente avec l'âge, surtout après 35 ans, mais aussi en cas de tabagie, de surpoids, d'hypertension, de cholestérol ou de diabète.
Les contraceptions sans hormones seront donc privilégiées. Parmi elles, celles qui assurent la meilleure efficacité contraceptive sont le stérilet au cuivre (sans hormones) et pour les femmes n'ayant plus de projet de grossesse une contraception définitive par ligature ou résection tubaire.
Règles et arrêt de la pilule
L'arrêt de la pilule contraceptive engendre des changements hormonaux et un retour à la production naturelle d'œstrogène et de progestérone. Chez certaines femmes, ce retour au naturel peut prendre plusieurs mois et modifier les cycles menstruels qui deviennent alors irréguliers.
La pilule contraceptive peut être arrêtée à tout moment, au début, au milieu ou à la fin de la plaquette. On peut d'ailleurs passer à un autre mode de contraception immédiatement après l'arrêt de celle-ci. En cas de doute, demandez l'avis d'un médecin.
Pourquoi arrêter de prendre la pilule ? Parmi les raisons les plus fréquentes pour lesquelles les femmes arrêtent la pilule, on trouve les effets secondaires de la pilule. Il existe aujourd'hui de nombreuses alternatives sans hormones pour une contraception naturelle.
Peut-on l'arrêter avant la fin de la plaquette ? "Vous pouvez arrêter la pilule avant la fin de la plaquette, en soi ce n'est pas très grave. Cependant, c'est plus logique d'attendre la fin car sinon, les saignements arriveront plus tôt que prévu" répond la gynécologue.
Selon l'étude, s'il n'existe pas de pilule qui ne présente aucun risque, la combinaison d'hormones la plus sûre serait du lévonorgestrel (deuxième génération) combiné à de l'éthinylestradiol dosé à 20µg (c'est par exemple le cas de la pilule Leeloo Gé).
Il n'existe aucun lien entre la stérilité et la prise de la pilule contraceptive.
La méthode Ogino-Knaus (aussi appelée méthode du calendrier)
Elle se base sur le seul calcul de la période de fertilité en se fondant sur la longueur des derniers cycles menstruels. En gros, elle consiste à ne pas avoir de rapports sexuels pendant les 5 jours précédents l'ovulation et les deux jours qui la suive.
La pilule contraceptive est entièrement gratuite pour les mineures de 15 à 18 ans. Dans ce cas, la prescription est confidentielle et protégée par le secret professionnel. Il n'y a pas d'âge pour prendre la pilule, elle doit être évoquée avec sa fille quand la vie sexuelle débute.
Les différents moyens de contraception pour les femmes
la contraception hormonale : pilule progestative et oestro-progestative, patch, implant, injection, SIU hormonal (stérilet hormonal). les moyens de contraception mécaniques : DIU au cuivre (stérilet au cuivre), préservatif, cape, diaphragme.
Quels sont les moyens de contraception sans hormones ? Si la pilule contraceptive reste la méthode de contraception la plus utilisée en France, elle est loin d'être la seule. Il existe un large choix de contraceptifs sans hormones : stérilet au cuivre, diaphragme, spermicide, cape cervicale, préservatif.
Ces hormones favorisent, en effet, la formation d'un caillot sanguin dans une veine ou une artère. « Le risque de thrombose est le principal risque de la contraception œstroprogestative, loin devant le risque de cancer », dit le Pr Hédon.
Plus rarement, certaines femmes vont prendre du poids et d'autres vont en perdre, mais les variations ne sont jamais très importantes (de l'ordre de 2 à 3 kilos).
Menstruations abondantes, migraines, engourdissement du visage, montée de lait, fatigue, dépression : plusieurs femmes nous ont confié avoir été soulagées en constatant qu'elles n'étaient pas les seules à subir les effets indésirables de la pilule.
Selon Ellen Wiebe, l'instabilité émotionnelle n'est pas rare chez des femmes qui disent ne plus être elles-mêmes sous pilule. Ces fluctuations peuvent être ponctuées par des symptômes précis, observe la chercheuse, tels que des crises de larmes, la prédisposition à être en colère et irritable.
La méthode dite «du retrait» figure effectivement parmi les moyens de contraception naturels. Elle consiste, pour l'homme, à retirer son pénis du vagin de sa partenaire juste avant l'éjaculation. Elle est très pratiquée dans les pays méditerranéens.
Il n'y a aucun danger à stopper la pilule quel que soit le moment de la plaquette. Mais, si vous voulez éviter d'avoir des règles irrégulières par la suite, on vous conseille de terminer la plaquette en cours avant de cesser définitivement de prendre la pilule.
On conseille alors aux femmes de se tourner vers le stérilet hormonal ou vers les micro-pilules, qui ne contiennent qu'un progestatif et pas d'œstrogène (l'hormone qui augmente le risque vasculaire, N.D.L.R.) ».
Dans la majorité des cas, les règles seront arrêtées pendant environ trois ans. Selon le Dr Tamborini, "il n'y a pas d'inconvénient médical à être en situation d'aménorrhée, d'absence de règles avec une contraception hormonale".
Dans certaines pilules micro-dosées (peu dosées en œstrogènes), ce sont les progestatifs qui font prendre du poids, mais plutôt à retardement, et on peut même en perdre les premiers mois.
Les pilules contenant du lévonorgestrel sont à privilégier en premier intention, préconisait la HAS en 2012 (3), contrairement aux pilules de 3e génération (contenant du désogestrel ou du gestodène), et de 4e génération (contenant de la drospirénone), dont la prise est associée à un risque accru d'accidents ...