En 2021, les prix du lait de vache payés aux producteurs s'élevaient à environ 390 euros les 1.000 litres en moyenne, en hausse de 4,3 % par rapport à 2020.
La sécheresse est la principale raison invoquée par les éleveurs de vaches laitières pour justifier cette augmentation attendue du prix du lait, mais aussi des produits laitiers tels que le beurre et les fromages. La chaleur a en effet produit une réduction de la production laitière des vaches.
Pour autant, dans le système agroalimentaire actuel, le prix du lait ne suit pas automatiquement les hausses de coût de production subies par les éleveurs. En effet, celui payé par les distributeurs est fixé lors de négociations commerciales et n'évolue donc qu'une année sur l'autre.
Prix du laitLe prix moyen du lait en UE est tout près du cap des 500 €/1 000 l. En hausse continue depuis janvier 2021, le prix moyen du lait dans l'Union européenne approchait les 500 €/1 000 litres en juin et les a probablement dépassés en juillet.
Manque d'eau et fortes chaleurs
Les périodes de fortes chaleurs à répétition et la sécheresse inédite de cette année comptent parmi les principaux responsables de ce manque de lait. En effet, pour faire du lait, il faut des vaches. Et pour nourrir les vaches, il faut du fourrage.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Une pénurie liée à un scandale sanitaire
Cette situation s'explique par les conséquences de la pandémie de Covid - notamment en Chine - sur les chaînes d'approvisionnement, par l'inflation, mais aussi par la fermeture d'une usine de lait infantile.
Selon l'Observatoire de l'Éleveur laitier, la coopérative normande Isigny Sainte-Mère est le transformateur laitier qui a le mieux payé le lait en 2021. En 2021, Isigny Ste Mère est la laiterie qui a payé le mieux le lait en France.
Une fois le lait produit, il doit être acheté. Ainsi, dans les faits, le prix est fixé par le fabricant. Ce pouvoir des fabricants est même accru en temps de crise.
« La raison est toute bête, et tient aux deux teneurs qui servent à catégoriser le lait : la teneur en matière protéique, et la teneur en matière grasse.
Cette flambée s'explique d'abord par une baisse de production due à la diminution du nombre de producteurs (- 4,1 % en 2021), contraints de mettre fin à leur exploitation du fait justement de la faiblesse du prix du lait.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
La hausse, si autorisée, entrera en vigueur le 1er septembre. Elle sera déduite de celle qui aurait normalement été autorisée à l'automne pour entrer en vigueur le 1er février 2023.
PRIX - la brique de lait demi écrémé UHT coûte en moyenne 78 centimes au supermarché.
Prix du lait Le prix moyen du lait en UE est tout près du cap des 500 €/1 000 l. En hausse continue depuis janvier 2021, le prix moyen du lait dans l'Union européenne approchait les 500 €/1 000 litres en juin et les a probablement dépassés en juillet.
Ce sont ceux qui achètent les briques de lait bleu et blanches de la marque "C'est qui le patron" (CQLP). La marque, installée en Provence, a été fondée en 2016 par Nicolas Chabanne. Il s'agissait à l'époque d'aider les éleveurs laitiers en difficulté.
Salaire Agriculteur
Le salaire des agriculteurs s'exprime en revenu annuel moyen par exploitant. Un agriculteur gagne un revenu moyen de 30 360 euros par an, soit 2 530 euros par mois, un montant qui comprend les subventions et aides.
Après l'huile de tournesol ou encore la moutarde, la France est à nouveau menacée par une pénurie : celle du lait. En cause ? La sècheresse, l'inflation et la baisse du nombre d'éleveurs.
Après l'huile de tournesol, le beurre. Les stocks n'ont jamais été aussi bas, ce qui fait craindre une pénurie et une envolée des prix. En cause, une diminution de la production de lait engendrée par l'inflation et la sécheresse de cet été.
Le phénomène traduit des tensions multiples, entre inquiétude des consommateurs, guerre en Ukraine, hausse des coûts de production ou encore négociations commerciales ardues, sur fond de forte inflation.