Mercredi, à Casablanca, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a annoncé, via ses réseaux sociaux, la tenue d'un rassemblement devant le consulat des États-Unis. Il a également appelé à la fermeture du bureau de liaison israélien au Maroc et l'expulsion du représentant d'Israël.
Au Maroc de nombreuses manifestations de soutien à la Palestine se sont tenues depuis l'importante escalade des tensions avec Israël le 7 octobre. Pourtant, le gouvernement du pays ne s'est que peu exprimé sur la question.
« Le Maroc est le premier pays à acheminer, par cet itinéraire terrestre inédit, son aide humanitaire », a affirmé le ministère des affaires étrangères marocain dans un communiqué. Les autorités israéliennes n'ont pas confirmé dans l'immédiat s'il s'agissait de la première utilisation de cet itinéraire.
Ces dernières années. Le 6 octobre 2023, au début de la guerre Israël-Hamas de 2023, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a réaffirmé le soutien indéfectible du Maroc à la cause palestinienne. Des milliers de Marocains sont descendus dans la rue pour protester contre l’occupation israélienne et exprimer leur solidarité avec la Palestine.
Le Maroc est un allié stratégique de l'Union européenne, le royaume chérifien ayant des relations bilatérales très intenses, diplomatiques, économiques et commerciales avec trois de ses poids lourds : la France, l'Espagne, et l'Allemagne.
Par exemple, le Maroc soutient depuis longtemps les États-Unis et a reçu en conséquence un soutien financier.
La réponse courte est non. De nombreux Marocains ont été secoués par le flot d’images illustrant la situation humanitaire désastreuse à Gaza au lendemain des attentats terroristes du 7 octobre.
Le passeport israélien est accepté pour entrer au Maroc, avec un visa accordé à l'arrivée. Avec l’accord de normalisation bilatéral de décembre 2020, le Maroc a officiellement reconnu le statut d’État israélien. Près de trois ans plus tard, en juillet 2023, Israël reconnaissait officiellement la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
La République algérienne démocratique et populaire ne reconnait pas Israël et interdit toute entrée sur son territoire aux voyageurs munis d'un passeport israélien ou à tous citoyens possédant un tampon de visa israélien.
Le Maroc : des atouts pour être un intermédiaire
Son avantage : il peut s'adresser aussi bien au Hamas qu'à l'Autorité palestinienne, autant aux Israéliens qu'aux Américains. Le royaume chérifien est écouté au Moyen-Orient, comme en témoigne le rôle historique joué par Rabat depuis les années 1970.
L'Allemagne et l'Italie, qui soutiennent le droit d'Israël à se défendre, se sont abstenues lors du vote à l'ONU. D'autres, comme l'Espagne et la France, ont voté en faveur du cessez-le-feu.
Quelle distance y a-t-il entre Maroc et Palestine ? La distance entre Maroc et Palestine est de 4006 km .
L'importante diaspora compte donc près de 7 millions de Palestiniens (hors d'Israël), dont 4,7 millions de réfugiés, principalement en Jordanie (2,3 M), Syrie (560 000) et Liban (480 000) d'après l'UNRWA (août 2022).
Il y a d'abord un certain nombre de pays qui ne reconnaissent pas Israël : Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Mauritanie, Djibouti. De façon classique, ceux-ci ont exprimé leur soutien aux Palestiniens. D'autres pays reconnaissent Israël mais ont une vision double de leur relation.
La France ne fait pas partie des pays reconnaissant l'Etat de Palestine, néanmoins elle a toujours prôné une solution à deux États, comme rappelé sur le site officiel du gouvernement.
En contrepartie, le Maroc souhaite bénéficier d'investissements israéliens importants et intensifier la coopération sécuritaire, laquelle existe de longue date. Israël assure aussi le royaume marocain de son soutien face à son rival régional, l'Algérie, qui soutient publiquement et fortement la cause palestinienne.
L’un des principaux facteurs d’incitation à l’accord et aux autres accords de normalisation conclus par Israël en 2020 est qu’il facilite un front uni contre l’Iran afin de réduire son influence dans la région.
Oui, les citoyens israéliens ayant l'intention de visiter le Maroc pour le tourisme ou les affaires devront désormais demander un visa électronique (e-visa) avant leur voyage . Il est important que les voyageurs demandent ce visa électronique au moins trois semaines avant leur départ prévu afin de s'assurer qu'ils le recevront à temps pour le voyage.
La reconnaissance d'Israël par le Maroc est intervenue fin 2020 avec la signature des accords d'Abraham, une stratégie américaine de 2020 qui a vu les Émirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Soudan normaliser leurs relations avec Israël en échange de diverses concessions.
Ce sont en fait les Soviétiques qui, les premiers, reconnaissent de jure Israël (c'est-à-dire une reconnaissance définitive et plénière), alors qu'au même moment les États-Unis ne le reconnaissaient que de facto (c'est-à-dire de manière provisoire ou limité à certains rapports juridiques).
La guerre franco-marocaine ou l'expédition du Maroc est une guerre qui eut lieu en 1844 entre la France et le Maroc, à propos du soutien militaire que les Marocains accordaient à Abd el-Kader dans sa lutte contre la domination française en Algérie.
Son économie est la cinquième plus grande d'Afrique et exerce une influence significative en Afrique et dans le monde arabe ; elle est considérée comme une puissance moyenne dans les affaires mondiales et est membre de la Ligue arabe, de l’Union du Maghreb arabe, de l’Union pour la Méditerranée et de l’Union africaine.
En tant que l'un des plus grands alliés des États-Unis non membres de l'OTAN, le Maroc joue un rôle central dans les efforts régionaux de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Le pays accueille chaque année de nombreux exercices conjoints avec les troupes américaines, notamment African Lion, le plus grand exercice d’entraînement militaire annuel du continent.
Restrictions dans l'octroi de visas
Pour François Audet, directeur de l'Observatoire canadien sur les crises et les actions humanitaires, ce refus peut également être interprété comme un désir du Maroc de se détacher de son passé colonial. Autre explication : les restrictions dans l'octroi de visas aux Marocains.