Les médecins ont l'obligation morale de dire au malade la vérité bien qu'aucune disposition légale ne précise l'étendue de l'obligation juridique correspondante. Ils ne doivent pas traiter leurs malades comme des mineurs, et c'est à juste titre qu'on leur reproche cette forme de paternalisme.
Dire la vérité est parfois considérée comme plus préjudiciable que bénéfique pour le malade. Mais le risque est alors que le silence devient la règle. Définir ce concept de vérité ainsi que son implication dans la relation médecin–malade est primordial pour comprendre jusqu'où la vérité peut être dite.
Selon une étude, 43% des praticiens français admettent ne pas toujours dire la vérité à leurs patients. Pourquoi ? Pour ne pas leur faire peur ou les décourager. Et donc pour mieux les soigner.
La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades a fait de cette information un devoir légal – qui ne laisse évidemment place à aucune tromperie – pour tous les professionnels de santé. Le malade a le droit de refuser toute information, ce qui contraint à un mensonge par omission, au moins temporaire.
Dire la vérité c'est vraiment très important !
D'une manière générale, la vérité est essentielle pour garder ses amis et garder la confiance des gens qui t'entourent. Il faut que tu comprennes l'intérêt de dire la vérité et les conséquences d'un mensonge.
Cela ne veut certes pas dire qu'il faille déclarer la vérité en toute occasion, certes pas : « cacher la vérité n'est pas mentir » ; un homme qui avait le souvenir des persécutions savait qu'il est de nombreuses situations où dire le vrai revient à trahir autrui et commettre un crime.
On peut donc mentir en ne disant rien. Mais on peut aussi mentir en disant la vérité. Ce sera le cas si on la dit, mais en en cachant une partie, laquelle serait essentielle pour que notre interlocuteur comprenne pleinement ce que j'ai dévoilé. On peut même mentir en disant toute la vérité.
Il y a des médecins qui ne veulent pas faire de tort au malade, on parle souvent dans ce cas de mensonge par humanité. D'autres mentent parce qu'ils jugent le malade incapable de comprendre l'information sur son état de santé. D'autres encore, parce qu'ils le pensent incapable de supporter la vérité.
Le médecin doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension.
Mais pourquoi les médecins ont-ils souvent une écriture illisible? L'explication qui revient le plus souvent est que cela est dû aux longues années d'étude avec des cours qui allaient vite. «Il fallait qu'on s'en sorte pour prendre des notes, raconte le Dr Christine Deneauve, médecin du travail.
NÉGATEUR, -TRICE, adj.
Les médecins ont l'obligation morale de dire au malade la vérité bien qu'aucune disposition légale ne précise l'étendue de l'obligation juridique correspondante. Ils ne doivent pas traiter leurs malades comme des mineurs, et c'est à juste titre qu'on leur reproche cette forme de paternalisme.
Il semblerait que mentir est tout simplement une manière de cacher notre peur. En effet, dire la vérité nous exposerait à la colère de l'autre. Alors on a tendance à préférer cacher la vérité pour s'éviter tout risque de conflit.
Évidemment, dire la vérité n'est pas qu'un impératif pratique et un moyen de sauvegarder l'humanité : cela peut seulement être une devise que l'on se fixe, une obligation morale. La vérité est une valeur morale au sens où la personne qui la respecte est alors elle-même un être moral.
Cette « ressemblance », cette « conformité » ou cette « adéquation » de mes idées ou jugements à la réalité seraient donc le signe que je suis « dans le vrai ». Cette définition de la vérité présente cependant une grave déficience.
Non seulement parce que la vérité est utile à la vie tandis que le mensonge est funeste et dangereux. Mais aussi parce que le choix de la vérité constitue une orientation éthique. La vérité, même partielle, même relative, même provisoire, est en effet un terrain d'entente entre les hommes.
En tant que patient…
Racontez tout ce qui vous tracasse, votre médecin triera. Donnez tous les indices présents, mais aussi passés, susceptibles de l'aider à poser son diagnostic. Soulever le problème si la relation avec votre médecin vous paraît insatisfaisante.
Parce qu'il détient le savoir, le médecin détient d'abord un pouvoir d'appréciation sur l'état de santé et la situation du patient. Ensuite, il exerce sur ce patient un pouvoir d'influence en indiquant le traitement ou l'acte médical le plus approprié à entreprendre.
Un bon médecin doit vous écouter et prendre en compte ce que vous lui dîtes ! D'autre part, il doit examiner vos seins régulièrement pour le dépistage du cancer du sein. Vérifier de temps à autre vos vaccins. Il faut un examen gynécologique tous les deux ans, et ça, c'est une bonne chose.
Selon Jacques-Alain Miller, si le patient “ment”, c'est dans le sens où il croit connaître ses désirs et la cause de ses problèmes, alors que leur sens véritable, dissimulé dans l'inconscient, lui échappe. Le patient peut avoir peur de parler, avoir honte de se dévoiler ou avoir intérêt à cacher une information.
A l'époque, le stéthoscope était un simple tube évasé des deux côtés, et la prononciation de « 33 » améliorait son usage. L'apparition des stéthoscopes modernes, beaucoup plus sensibles, a rendu obsolète cette pratique, mais le médecin demande quelquefois de tousser pour la même raison.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif. Ils sont excessifs, exagérés et constants.
La mythomanie désigne un trouble pathologique caractérisé par une tendance au mensonge et la fabulation.
Le mensonge booste le moral
Et même si on sait que ce n'est pas tout à fait vrai – impossible qu'il n'ait pas repéré notre gras de genou ou qu'on s'endort dès qu'un Bogdanov parle dilatation de l'espace -, dit par lui, tout prend une dimension réelle et ça booste au max notre confiance.