La France a été confrontée à des épisodes neigeux où des tonnes de sel ont été répandues sur les routes pouvant avoir des effets sur la biodiversité, a alerté FNE. La fédération propose des alternatives (sable, copeaux de bois…) au salage chimique.
Un sel parfois inefficace
Saler la route permet de rendre liquide l'eau douce gelée (verglas ou neige) qui s'y trouve. Le sel abaisse la température de congélation. Mais le salage montre ses limites. En dessous de -10 °C, tout salage au chlorure de sodium devient inefficace.
Lorsque les prévisions météorologiques annoncent que la pluie ou la neige va tomber et que les températures vont approcher du zéro degré ou même des températures négatives : les services de la commune mettent du sel sur les routes pour éviter qu'elles ne se transforment en patinoire.
La solution la plus répandue pour rendre les routes plus sûres, c'est le sel. La substance permet d'enrayer la transformation de l'eau en glace. La méthode est plutôt efficace : en principe, l'eau gèle à partir de 0 °C, mais le sel complique le processus, et plus il y en a, moins le liquide se solidifie rapidement.
En absorbant l'humidité de l'air et de la neige, le sel abaisse le point de congélation de l'eau jusqu'à ce que sa température soit égale à celle de la solution saline.
L'idéal est d'effectuer le premier salage juste après la pointe de congélation du soir (c'est-à-dire lorsque les températures deviennent négatives). L'action du sel est de courte durée et doit être renouvelée fréquemment car à mesure que la glace fond, la concentration de sel diminue.
Pourquoi met-on du sel sur les routes en hiver? Pour répondre simplement, le sel fait fondre la glace (qui est de l'eau sous forme solide), ce qui est bien pratique pour tous les usagers de la route.
Le sel provoque un abaissement de la température de congélation. Quand la température descend en dessous de 0°C, l'eau salée reste liquide. Ce mélange mouille la neige qui tombe et la fait fondre. Cette technique est utilisable jusqu'à des températures ambiantes de -10°C environ.
L'eau salée possède un point de fusion plus bas que celui de l'eau pure, c'est-à-dire que la température doit être plus froide pour qu'elle passe de la phase liquide à la phase solide.
Lorsque l'eau se transforme en glace sous l'effet de la baisse de la température, les molécules H2O se lient entre elles. Si on ajoute du sel, les molécules de sel se faufilent entre les molécules d'eau et les empêchent de se lier. Résultat : en présence de sel, l'eau ne gèle plus à zéro degré.
Le sel abaisse le point de fusion de l'eau
Quand la saleuse répand le sel sur la route, celui-ci va se dissoudre dans la petite couche d'eau présente sous les roues. Petit à petit, l'eau va se réchauffer, même de quelques dixièmes de degré, et va ensuite faire fondre les couches plus profondes.
Ne doublez jamais les chasse-neige ou saleuses en action, c'est une des règles essentielles pour une conduite en toute sécurité.
Température de fusion du sel : θt = 801 °C ; Formule du chlorure de sodium : NaCl.
L'idéal est d'effectuer le premier salage juste après la pointe de congélation du soir (c'est-à-dire lorsque les températures deviennent négatives). L'action du sel est de courte durée et doit être renouvelée fréquemment car à mesure que la glace fond, la concentration de sel diminue.
Le fait de saler, par un mécanisme chimique, ça fait redescendre la température et la neige arrive de nouveau à avoir une cohésion. La neige salée, a priori a un fond dur, mais malgré tout elle s'effrite. Elle roule un peu sous le pied. Ca fait comme un petit roulement à billes sous les skis."
Le sel de déneigement permet de sécuriser et dégager rapidement une zone enneigée ou verglacée, avant ou après une chute de neige. En effet, en abaissant le point de congélation de l'eau, le sel déverglaçant fait fondre la glace accumulée sur la chaussée.
C'est donc une excellente source pour renouveler les oligo-éléments, minéraux et vitamines nécessaires au fonctionnement de l'organisme. De plus, l'eau salée est reconnue pour ses qualités astringentes : elle permet d'accélérer la cicatrisation de la peau en resserrant et asséchant les tissus.
En effet une consommation excessive de chlorure de sodium (sel de table) a un effet acidifiant. L'excès de sel constitue un facteur de risques cardio-vasculaires et favorise l'hypertension artérielle. Selon l'INSERM, l'hypertension artérielle concerne un adulte sur trois en France.
Le sel absorbe l'humidité de l'eau car il s'agit d'un composé ionique doté de fortes forces d'attraction pour les molécules d'eau hautement polaires. Cette propriété signifie que le sel est hygroscopique, ce qui veut dire qu'il absorbe à la fois l'eau liquide et la vapeur d'eau dans l'air.
Les impacts du sable et de la pierre sur le sol
Le sable et la pierre restent plus longtemps sur les surfaces, améliorant la traction même lorsque la glace s'est déjà formée. Puisqu'ils ne font pas fondre la glace, il est possible que d'autres couches de glace ou de neige se forment par-dessus.
Avec leur couleur rougeâtre, ces sables modifient la dynamique de fonte de la neige. Ils foncent la couleur de la neige qui reflète moins les rayons du soleil. Résultat : la fonte est accélérée.
Le chlorure de potassium ne fonctionne qu'à des températures de l'air supérieures à 17 degrés Fahrenheit, tandis que le chlorure de magnésium peut faire fondre la glace et la neige à des températures bien inférieures.
Le salage des routes n'est plus efficace lorsque la température est trop basse comme -10°C puisque l'eau salée est à l'état solide comme l'eau. Les routes seront dans tous les cas verglacées.
Et ça tombe bien : « Le sel est hygroscopique. Il absorbe les molécules d'eau de l'air » indique Nicolas Bruot. En réalité, c'est un film liquide qui se forme autour des grains et qui les dissout pour entrer à son tour en contact avec la glace. Celle-ci fond dans une solution d'eau salée liquide.