La loi de 1905 dans son article 1er reconnaît la liberté religieuse : "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public".
Tout citoyen et toute organisation peuvent exprimer, par des moyens légaux, leur hostilité à l'égard d'un projet de loi ou même d'une loi votée, parce qu'ils l'estiment contraire à leurs convictions. Cependant, une fois que la loi est promulguée, ils doivent s'y soumettre et ne pas entraver sa mise en œuvre.
L'affirmation de l'islam oblige l'État à conformer le droit à la sensibilité d'une majorité de Français qui demeure défiante à l'égard des affirmations religieuses. Ainsi, le refus des signes religieux ostensibles à l'école traduit un attachement à celle-ci comme lieu neutre, où la religion n'a pas sa place.
Quelles sont les limites à la liberté religieuse ? Les restrictions à la liberté religieuse sont édictées au nom de l'ordre public. Si dans l'espace privé, la pratique d'un culte est libre, dans l'espace public, la puissance publique peut parfois intervenir pour règlementer certaines pratiques religieuses.
La religion d'État est une religion officiellement adoptée par un État. Le statut juridique de religion d'État est confirmé par la constitution ou par la loi fondamentale du pays. Lorsque le pouvoir politique est subordonné à la religion, on parle de théocratie. En 2015, 44 pays dans le monde ont une religion d'État.
Un antithéiste est défini comme « une personne opposée à la croyance en l'existence d'un dieu ». Le terme semble avoir été forgé par Proudhon dans Idée générale de la Révolution, 1851, et l'idée développée dans De la Justice dans la Révolution et dans l'Eglise, 1858 (Etude VI, Le Travail, ch.
Une religion d'État est une religion officiellement adoptée par un État, ce qui signifie que la législation de cet État se conforme aux préceptes de la religion en question.
Il exprime donc la liberté de culte et de religion individuellement ou collectivement d'une part, mais aussi la protection de ceux-ci par la loi. En réalité, le droit encadre les questions de religion, de sorte que la religion ne s'immisce pas dans le droit, mais que le droit clarifie la place de la religion.
La liberté de religion et la société
Le respect attentif de cette liberté protège tous les groupes et tous les individus, y compris les plus vulnérables, qu'ils soient religieux ou non. Quand elle est respectée, la liberté de religion aide à prévenir la violence et à éviter les conflits.
L'attachement à une communauté religieuse favorise donc la participation aux institutions démocratiques et un sentiment de fierté envers celles‑ci. La liberté religieuse est une des pierres angulaires d'une société libre.
Une définition de la laïcité pourrait donc être que l'État est a-religieux, que la religion n'a pas de fonction ni de place en ce qui concerne l'État et elle est donc permise au niveau privé. Le deuxième modèle est celui de séparation entre l'État et la religion ; l'exemple est ici celui des États-Unis.
La religion et la politique ont toujours été liées parce qu'elles poursuivent le même but : résoudre le problème humain du vivre-ensemble et de la violence. C'est cette identité, le fait qu'elles poursuivent le même objectif qui explique aussi leurs conflits.
Ainsi, la laïcité a pour vocation de protéger les élèves de tout prosélytisme et de toute pression. Elle assure à chacun une culture commune et permet l'exercice de la liberté d'expression dans la liberté d'autrui. L'école laïque rejette aussi toute violence et discrimination, et garantit l'égalité homme et femme.
La République ne reconnaît aucun culte
Les autres cultes n'étaient pas reconnus et étaient souvent considérés comme des sectes. La loi de 1905 abolit le Concordat et le système des cultes reconnus : il n'y a plus de religion recevant une consécration par l'État et tous les cultes sont sur un pied d'égalité.
Avec la loi du 9 juillet 1905, la France devient un État laïc : la République ne reconnaît plus aucun culte, et il n'est plus question que tel ou tel culte bénéficie de fonds publics, à l'exception « des dépenses relatives à l'exercice de certains services d'aumôneries destinées à assurer le libre exercice des cultes ...
La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques françaises interdit quant à elle « le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » dans les écoles, collèges et lycées publics.
Cependant, selon Freud, les idées religieuses sont des illusions, des créations qui représentent la réalisation des désirs les plus anciens de l'humanité : protection et amour. Les hommes cèdent à l'illusion de l'existence objective de ce qu'ils ont produit.
À propos de la Loi sur la laïcité de l'État
Coup d'œil sur cette loi qui définit et consacre la laïcité de l'État et qui interdit le port de signes religieux à certaines personnes en situation d'autorité.
La religion conduit l'homme au-delà de lui-même, en un itinéraire au cours duquel il se forge. ses fondements dans une référence universelle qui est indépendante de la volonté des hommes, autrement dit au sein d'une transcendance. Le monothéisme chrétien a ainsi édifié une montée progressive vers l'absolu.
La loi de 1905 dans son article 1er reconnaît la liberté religieuse : "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public".
L'article 1 de la Constitution, dans la mesure où il dispose que la République « respecte toutes les croyances », pose un principe de neutralité en même temps que de liberté et d'égalité.
Le droit ne peut nier l'existence de la religion, de fait elle existe. C'est une donnée qu'il doit prendre en compte. Il ne peut pas l'ignorer et doit en assurer le libre exercice. La religion ne peut nier l'existence du droit.
Elle a pour corollaire la liberté religieuse, la liberté d'exercice du culte et la non-discrimination entre les religions. Elle pose en second lieu le principe de la séparation des Églises et de l'État : "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte".
En réalité, le système en place en France n'a rien de particulièrement neutre ou exemplaire. Ainsi les lieux de culte ne sont officiellement pas subventionnés, sauf lorsqu'ils ont été bâtis avant la loi de 1905. En pratique, cela concerne presque exclusivement des églises chrétiennes.
En Europe, plusieurs pays ont des religions d'état : le Danemark, l'Islande, ou encore la Finlande. Mais également des pays orthodoxes, comme la Bulgarie et bien sûr la Grèce. L'île de Malte quant à elle, est la seule nation catholique européenne à conserver une Eglise d'Etat.