Bien qu'elle ait été contestée, l'identification de l'Idée ou Forme du Bien à Dieu est généralement admise. Cependant Platon ne l'affirme nulle part. Et l'on a souvent remarqué que, sauf dans les Lois, Platon parle plus volontiers du Divin que de Dieu.
La meilleure façon de vous répondre reste toutefois de faire référence à tous ces philosophes qui ont voulu démontrer rationnellement l'existence de Dieu : Leibniz, Descartes, Spinoza, saint Anselme, saint Thomas.
Nietzsche ne dit pas : « il n'y a pas de Dieu ». Il ne dit pas davantage : « je ne crois pas en Dieu ». Il dit : « Dieu est mort » ; il n'a plus de signification, il a disparu de la conscience des hommes. Et pour Nietzsche il en est bien ainsi, car ce n'est que de la sorte que l'homme peut vraiment devenir libre.
Spinoza (1632-1677)
L'auteur de l'Éthique fait de Dieu un principe immanent, confondu avec la nature. Sa puissance se démarque des idées de providence ou de fatalité, elle est celle, créatrice et pure affirmation de soi, de la nature.
À propos du premier chef d'accusation, la question s'est posée de savoir ce qu'on reprochait exactement à Socrate : être athée, donc ne pas croire tout court aux dieux, ou être impie, c'est-à-dire ne pas honorer les dieux d'Athènes.
Il n'y a pas chez lui de religion séparée, mais la vie tout entière, personnelle et sociale, est religieuse puisqu'elle consiste dans l'imitation de Dieu. Penser, dira Plotin, c'est se tourner vers le Bien et y aspirer. Religion et philosophie, prière et preuve, incantation et dialectique, sont toujours mêlées.
Quatre ans plus tard, Dion renverse Denys II, mais est assassiné par un ami, le rhéteur d'origine athénienne Callippe d'Athènes. Platon, âgé de 80-81 ans, meurt à Athènes en 347 ou 346 av. J. -C., « au cours d'un repas de noces ».
Pour Kant, la réponse est négative : l'existence de Dieu ne peut absolument pas être démontrée par notre connaissance objective du moment qu'une telle connaissance se situe au-delà même des frontières de ce qui nous est autorisé et possible de connaître.
Plus tard, Nietzsche, Freud, Marx ou encore Sartre et les existentialistes athés feront de la suppression de la religion et de l'idée de Dieu la condition sine qua non de la libération de l'homme, de son existence en tant que sujet plein.
Mais est-il croyant ? Michaël Fœssel : La question de la croyance personnelle de Kant n'est pas réglée. Il a été éduqué dans une atmosphère piétiste mais, adulte, il ne semble pas avoir été très pratiquant. Il aurait même mis en doute en privé un grand nombre de dogmes chrétiens.
Comme la plupart des philosophes des Lumières, Voltaire n'était donc pas athée, mais déiste. Pour lui, les hommes ne pouvaient pas communiquer avec ce Dieu organisateur de l'univers. Il rejetait toute religion révélée.
« Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l'est : et en général, si l'on est savant, on ne philosophe pas ; les ignorants non plus ne philosophent pas et ne désirent pas devenir savants ; car l'ignorance a précisément ceci de fâcheux que, n'ayant ni beauté, ni bonté, ni science, on s'en croit ...
Ce n'est pas un hasard si l'une de ses déclarations préférées était sa maxime : «Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer». Voltaire fait paraître pour la première fois cette formule dans L'Épître à l'auteur du livre des Trois imposteurs (1769).
L'athée ne croit pas à l'existence de Dieu; l'agnostique croit que nous sommes incapables de savoir s'il existe ou non. Bien que le terme « agnosticisme » ait été inventé par T.H. Huxley (1825-1895), le point de vue est très ancien, remontant aux sceptiques grecs.
De cette façon, Descartes nous prouve clairement et distinctement l'existence de Dieu: il est de la nature de Dieu d'exister, cette existence est indissociable de l'essence de Dieu de la même manière qu'il est indissociable de l'essence du triangle que la somme de ses angles soit égale à deux droits.
Les chrétiens, plus critiques à l'égard des musulmans
L'étude pointe notamment que les chrétiens, pratiquants ou non, sont dans l'ensemble plus enclins que les personnes sans appartenance religieuse à exprimer des opinions contre les migrants et les minorités.
En matière de critique de la religion, Voltaire est la figure des Lumières la plus connue. Pour autant, Voltaire n'est pas athée mais revendique l'existence d'un Être suprême (voir déisme).
La différence entre la religion et la philosophie est que, en théologie du moins, cette dimension de foi est expressément reconnue et réfléchie, alors que la philosophie veut volontiers faire croire qu'elle ne repose que sur des arguments rationnels[9].
Ainsi, l'homme n'est loué ou blâmé que selon l'usage qu'il fait de son libre-arbitre. L'homme dispose autrement dit du pouvoir de dominer en lui le penchant au mal. Kant démythifie la doctrine chrétienne du péché originel.
Pour tel philosophe, Dieu sera « l'Etre absolu », principe premier de tous les êtres relatifs. Pour tel autre, Dieu se définira « la Substance unique et infinie ». Pour tel autre encore, « l'Acte pur et immuable », ou « le Bien suprême » d'où dérivent tous les biens participés, etc.
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
Aristote refuse de suivre Platon dans un monde séparé du nôtre où les Idées sont supposées exister par elles-mêmes, un monde qui ne correspond selon lui à rien, qui n'est qu'une fiction inutile faite seulement de mots.