« Il n'y a pas de risque de pénurie de carburant au niveau national car les stocks, dans les dépôts de maillages, sont à leur maximum », affirme le président de l'Ufip, Olivier Gantois.
CARTE. Pénurie de carburants : lente amélioration, des tensions en Île-de-France sur le SP95-E10. Globalement, l'approvisionnement des stations-service s'améliore ce mardi 4 avril 2023. Des points de tensions demeurent toutefois, notamment à Paris et en Île-de-France où le SP95-E10 manque dans de nombreuses stations.
Au niveau national, quelque 15,7% des stations-service de France sont en pénurie d'au moins un des carburants (essence et/ou diesel). Parmi elles, 7,4% sont à sec à la suite des mobilisations dans les raffineries contre la réforme des retraites.
Plus de 40 % des stations d'Ile-de-France touchées
Les Hauts-de-Seine sont un peu moins touchés avec 47,4 % en rupture partielle, et Paris affiche un « score » de 46,9 %. D'autres départements sont fortement impactés à l'image de l'Indre-et-Loire (42,9 %), l'Eure-et-Loir (38 %) et le Cher (36,7 %).
Quand les pompes à essence seront réapprovisionner ? Globalement, l'approvisionnement des stations-service s'améliore ce mardi 4 avril 2023.
En 30 ans les prix de l'essence et du gasole ont plus que triplé. En janvier 1992, le prix d'un litre de diesel équivalait à 54 centimes d'euros. En mai 2023, il était de 1,69 euros.
Sans surprise, nous constatons une forte augmentation de l'essence entre 1960 et 2007, passant de 0,99 à 8,3 francs.
La double ristourne gouvernement-Total en partie responsable
Les deux cumulées, l'essence coûte 50 centimes de moins par litre, ce qui incite les automobilistes à aller dans les stations du même nom. Elles sont prises d'assaut ce qui conduit mécaniquement à des pénuries.
Une surconsommation de 10 à 30%
Avec la fin des grèves, très récente, la capacité française de production n'est pas encore à 100%, ce qui explique une partie des difficultés. Selon Francis Pousse, président national stations-service chez Mobilians, le rebond des pénuries ne va pas durer.
Ce phénomène peut s'expliquer par un blocage de dépôts ou un retard d'approvisionnement, lié au mouvement de grève contre la réforme des retraites dans les raffineries. D'autres régions ont été impactées comme la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ou les Pays de la Loire.
Le département le plus touché reste la Loire-Atlantique, avec 55,06% des stations en pénurie d'au moins un carburant. D'autres départements à l'Ouest sont également très affectés (Mayenne, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, tous au-dessus de 40% de stations en pénurie).
Les départements de l'ouest de la France ainsi que du sud du pays sont les plus touchés par les pénuries de carburants. D'autres départements de l'ouest sont également très affectés : le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine, la Mayenne, le Maine-et-Loire sont tous au-dessus de 40 % de stations en pénurie.
Les stations les plus touchées par la pénurie de diesel à l'échelle nationale. Loin derrière TotalEnergies, ce sont Carrefour et Leclerc qui commencent à manquer de diesel dans ses stations. À date, ce serait 5,6% des stations qui seraient concernées pour le premier et 5,2% pour le second.
Frédéric Plan, délégué général de la Fédération Française des Combustibles, Carburants et Chauffage pointe quant à lui une "désorganisation logistique qui va produire des effets pendant 10 jours". "Pour un retour à la normale, il faut compter à peu près 10 jours", explique-t-il.
Et donc, le pistolet vous délivre plus de produit, pour le même prix. A contrario, lorsqu'il faut chaud, l'essence a tendance à être plus volatile, et à s'évaporer sous forme de fumée. Par conséquent, Total conseille aux automobilistes de faire leur plein plutôt le matin, avant d'aller travailler.
Il semble que TotalEnergies soit victime de son succès à la suite de sa ristourne proposée aux Français. Au 1er septembre, le groupe a appliqué une remise de 20 centimes par litre dans toutes ses stations-service (environ 3.500 en France).
La nuit, la plupart des stations sont fermées. Pour deux raisons : pouvoir contrôler les quantités d'essence prélevée par les automobilistes (dans certaines stations, le prélèvement est limité) et pour éviter que des clients remplissent des bidons ou des jerricans.
Le gaz naturel pour véhicule (GNV) et le biogaz ; Les biocarburants à base d'alcool (bioéthanol) ou d'huile (biodiesel) ; Le dihydrogène (H2) ; l'électricité.
Les répercussions se font vite ressentir : plus de 30 % des stations essences sont fermées en France, entraînant une situation délicate au sein des professionnels et particuliers de la plomberie et la serrurerie ; ils se retrouvent dans l'incapacité de se rendre à leur lieu de travail, conditionnant ainsi des pertes et ...
Les conséquences économiques de cette pénurie artificielle vont être également importantes. Les entreprises de transport seront particulièrement touchées, car elles doivent faire face à des coûts plus élevés pour le carburant, ce qui se traduirait sans doute par une augmentation des prix pour les consommateurs.
Mais son prix est-il beaucoup plus cher qu'il y a 20 ans ? Grâce aux données fournies par le ministère de la Transition écologique, on observe que le prix du litre de gazole hors taxes (HT) était de 0,32 euro en 2000 (0,85 euro TTC), pour atteindre 0,59 euro en juillet 2020, soit 1,24 euro TTC le litre.
C'est effectivement plus élevé qu'en 2000 (l'équivalent de 1,39 euro d'aujourd'hui) ou qu'en 1990 (1,22 euro) mais c'est un niveau équivalent à celui du début des années 70 (1,50 euro en 1973) et même inférieur à celui du début des années 80.