En l'absence de prise en charge, un épisode dépressif caractérisé peut se résoudre spontanément en 6 à 12 mois dans certains cas. Mais les épisodes dépressifs caractérisés isolés sont rares : ils sont récidivants chez 80% des patients.
On peut soigner la dépression en jouant sur deux registres complémentaires : les médicaments antidépresseurs et la psychothérapie. Face à une dépression légère ayant peu d'impact sur la vie quotidienne, le médecin généraliste recommande plutôt un soutien psychothérapeutique.
La dépression se caractérise par une association de symptômes, différente d'une personne à l'autre. Dans tous les cas, ces symptômes, plus ou moins sévères, sont présents presque chaque jour, durent au moins deux semaines, sont source de détresse et ont un retentissement professionnel, social et familial.
La dépression ne se guérit pas à force de volonté. C'est une maladie qui nécessite la mise en œuvre d'un traitement spécifique. Les stratégies thérapeutiques existantes sont efficaces dans au moins 70% des cas.
Si une personne commence vraiment à se remettre d'une dépression, elle a tendance à se sentir moins triste, moins irritable, à penser plus clairement ou à se sentir moins fatiguée. Vous vous sentez plus productif : un autre signe de guérison de la dépression peut venir des habitudes quotidiennes.
Une personne dépressive se sent souvent coupable. Elle éprouve de la culpabilité à ne plus réussir à faire les choses et à provoquer de l'inquiétude chez ses proches. Ainsi, elle aura des pensées telles que « Je suis un poids pour les autres », ou « J'embête mes proches avec mes problèmes ».
La CIM-10 et le DSM-IV classent les épisodes dépressifs cliniquement importants comme légers, modérés et sévères en fonction du nombre, du type et de la gravité des symptômes présents et du degré de déficience fonctionnelle.
La présence d'une maladie chronique, les suites prolongées du Covid ou « Covid long », l'existence d'un handicap, la dépendance à l'alcool, au tabac ou l'addiction à d'autres substances consommées pour apaiser des angoisses sont des facteurs favorisant la survenue d'une dépression.
Aujourd'hui il est démontré qu'une combinaison de pharmacothérapie (les médicaments) et de psychothérapie est pour beaucoup de patients le traitement le plus efficace.
Tristesse, angoisse, irritabilité, perte de plaisir… Des symptômes qui persistent plus de deux semaines peuvent signer le début d'une dépression. On parle alors d'épisode dépressif caractérisé et non de simple déprime ou réaction dépressive passagère.
Les jeunes adultes de 18-24 ans sont la catégorie la plus touchée par un épisode dépressif dans l'année, quelle que soit son intensité, alors que la prévalence observée dans cette tranche d'âge dans les précédentes éditions du baromètre (2005, 2010, 2017) était comparable à celles du reste de la population.
Une fatigue (asthénie), souvent plus marquée le matin. Une perte d'appétit, souvent associée à une perte de poids. Des troubles du sommeil, avec souvent une insomnie en deuxième partie de nuit et un réveil matinal précoce. Des troubles de l'attention, de la concentration et de la mémoire chez la plupart des malades.
Le houblon, un antidépresseur naturel puissant
Plusieurs médecines du monde associent cette plante anxiolytique à certains bienfaits qui agiraient sur les troubles du sommeil et de l'anxiété, le manque d'appétit, l'agitation, les problèmes digestifs, les troubles intestinaux ainsi que l'arthrite.
Mais ce n'est que depuis une quinzaine d'années que la dépression est véritablement reconnue comme une maladie du cerveau au même titre que les maladies neurologiques comme les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer.
Le malade dépressif s'isole, son visage se fige et devient moins expressif. Il est ralenti, prostré et s'occupe de moins en moins de son apparence jusqu'à même négliger son hygiène. Il possède de moins en moins d'initiatives ; il parle, d'un ton monocorde et lent, de moins en moins souvent.
Les personnes atteintes de dépression peuvent souffrir de douleurs corporelles, notamment de maux de tête, de douleurs musculaires et articulaires, de douleurs abdominales et de douleurs dorsales.
La dépression sévère mélancolique (niveau le plus élevé de dépression) : forme très douloureuse, avec perte d'intérêt total pour le monde extérieur, incapacité à aimer, perte d'estime de soi, autodépréciation constante…
La clé pour amener une personne triste ou déprimée à exprimer ses sentiments est précisément de l'écouter sans jugement. C'est-à-dire que même si vous pensez pouvoir apporter une solution à leurs problèmes, en réalité, il vaut mieux les écouter sans donner de conseils qu'ils ne demandent pas.
En cas de trouble bipolaire (ou maladie bipolaire), les épisodes dits "maniaques" peuvent engendrer une activité très intense et une impression de puissance. Puis, la personne connaît une phase dépressive caractérisée par une tristesse, un rythme de vie perturbé, voire un sentiment de "nullité".
Il arrive aussi qu'un état dépressif génère un besoin excessif de sommeil (hypersomnie). En effet, le sommeil est souvent perçu comme un refuge pour échapper à une détresse psychologique. Toutefois, ce type de sommeil est souvent perturbé et il est très rarement régénérateur.
Une étude récente a mis en lumière la présence d'altérations neurocognitives chez les patients dépressifs et chez les cas témoins. Les principaux déficits se trouvent au niveau de la mémoire, de l'inhibition, de l'attention partagée et des fonctions exécutives.
Je n’avais pas besoin d’une étude pour me dire que la dépression et l’apparence sont étroitement liées. Après des années passées dans des hôpitaux et des groupes de soutien en santé mentale, je peux apercevoir une personne déprimée de l’autre côté de la pièce. Le visage affaissé le trahit toujours.
Ecouter avec bienveillance et empathie, sans toutefois étouffer ou materner, est le b.a.ba avec un proche souffrant de dépression, qui se sent souvent seul et incompris. La patience est de mise car il n'est pas rare qu'il ressasse les mêmes angoisses, avec pessimisme, pendant quelques mois, en dépit du traitement.
L'hospitalisation lors de la dépression
Une hospitalisation urgente peut être décidée si la personne souffre d'un épisode dépressif très sévère répondant mal au traitement ou si elle présente un risque suicidaire.