Plusieurs raisons peuvent amener un enfant de 5 ans ou plus à mentir. Il ne faut toutefois pas s'alarmer. Dans la plupart des cas, lorsque l'enfant grandit, cette tendance au mensonge va s'atténuer. Pour le parent, il est nécessaire de comprendre la raison des mensonges pour choisir la meilleure façon de réagir.
Le menteur est conscient de son mensonge et sait pertinemment à qui il s'adresse. Il met à profit des stratégies pour être cru et ne pas être pris. La mythomanie, par contre, désigne un mensonge récitatif auquel adhère l'enfant. La mythomanie se manifeste surtout à l'adolescence.
Peux-tu, à ton tour, me dire ce qu'il s'est réellement passé ?" : aider l'enfant à verbaliser lui-même son mensonge l'aide à en prendre conscience. "J'ai besoin de te faire confiance pour t'accorder plus de responsabilités" : valorise les actes responsables et rappelle des valeurs comme l'honnêteté et la franchise.
Une fois que votre enfant a révélé un mensonge, voici ce qu'il est bon de dire pour favoriser le renforcement positif : « J'apprécie que tu m'ais dit la vérité. Je suis aussi heureux que tu te sois libéré de ce mensonge. » « Même si tu m'as menti aujourd'hui, je sais que tu préfères généralement la vérité. »
Un mensonge une à deux fois par jour
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Comme pour tout autre comportement, les enfants ne naissent pas manipulateurs, mais peuvent bel et bien le devenir. Il est clair que la gestion d'un enfant manipulateur n'est pas toujours aisée, d'autant que certaines erreurs, notamment de communication, peuvent coûter cher.
Dans ce cas précis, le mensonge constitue une mauvais habitude plutôt qu'une maladie. Il devient pathologique lorsque l'intéressé finit par croire lui-même à son mensonge, à confondre la réalité de sa vie avec celle qu'il s'est inventée. Il devient mythomane.
Nous avons parlé avec Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice, qui nous explique qu'un enfant qui manipule ses parents le fait en général parce qu'il désire obtenir quelque chose ou encore pour détourner l'attention du parent dans le but d'éviter des conséquences.
C'est vers trois ans, avec le langage mieux maîtrisé qu'il découvre que les autres ne sont pas comme lui. Quand le langage est bien maîtrisé, il va pouvoir mieux communiquer avec les autres.
Les enfants tyrans comme les adultes tyranniques, manipulateurs pervers narcissiques ne sont pas heureux. Ils sont toujours en colère, ils veulent toujours plus, ils sont aigris et jaloux. Leurs attitudes hautaines et leurs dédains pour les autres font qu'ils sont souvent rejetés.
Si dès 4 ans, l'enfant ne comprend pas que le corps nourricier et sécurisant de sa mère appartient à une autre personne, il n'acquiert pas cette notion. On retrouve là l'une des prémices de la perversion narcissique, avec des individus qui puisent indéfiniment dans la vitalité de l'autre.
La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience. Les personnes atteintes de mythomanie peuvent chercher inconsciemment refuge dans le mensonge pour échapper à une certaine réalité.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif. Ils sont excessifs, exagérés et constants.
Premier signe : l'enfant arrive à vous faire changer d'avis sans vous demander directement. C'est le principe même de la manipulation : parvenir à obtenir quelque chose de quelqu'un sans qu'il s'en rende compte et tout en lui laissant croire que la décision vient de lui.
Etre soi-même un modèle de respect de soi, d'amour de soi, de bienveillance envers soi est essentiel pour être crédible. Passer un moment agréable avec l'enfant, jouer, s'amuser, rire avec lui, c'est un antidote à la négativité du parent pervers narcissique.
Quand un menteur est découvert, soit il s'énerve, soit il fait la victime.
Peut-on soigner la mythomanie ? La mythomanie est une pathologie compliquée à guérir mais heureusement elle reste peu commune. D'abord il est très rare qu'un mythomane décide par lui-même de se soigner, car cela reviendrait à accepter de voir son monde imaginaire s'effondrer.
Si vous savez qu'il a menti, il n'est pas nécessaire de lui demander : « As-tu vraiment fait X? », pour ensuite le punir davantage parce qu'il ment de nouveau face à cette situation stressante. Il est préférable de simplement dire : « Je sais que tu as menti sur ceci… Voici pourquoi ce n'est pas une bonne idée. »
Signes et symptômes à repérer : Émotionnels : tristesse, peur, angoisse, irritabilité, sentiment de dépréciation de soi. Comportementaux : humeur labile, agressivité, difficultés à trouver de l'intérêt dans ses activités, à exécuter des tâches quotidiennes, abus de certaines substances.
Il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées. Néanmoins, un choc émotionnel grave pourrait être à l'origine de la fuite de la réalité du mythomane. L'annonce d'une maladie incurable, le décès d'un proche, un échec sentimental, scolaire ou professionnel pourraient favoriser son apparition.
- Soyez calme, confiant, en contrôle, regardez-le reculer sur sa chaise, s'agiter, se gratter la tête, agiter les pieds ou les mains, autant de signes qui montrent son inconfort et sa faiblesse. A la fin de l'entretien, proposez-lui une explication qui lui permette d'accepter le mensonge sans perdre la face.
Ils ne ressentent aucune empathie. Ils exigent toujours de l'attention. Ils ne sont jamais satisfaits, en veulent de plus en plus. Comme ce sont des gens assez compliqués, vivre avec un narcissique est souvent épuisant, surtout pour ceux qui sont émotionnellement dépendants ou qui ont des problèmes d'estime de soi.