Bonjour, Les enfants mineurs peuvent être donneurs d'organes. Toutefois, la loi en France indique que si la personne décédée était un mineur, le don. Quand on parle de prélèvement, on fait référence à l'acte médical qui est rendu possible par le don.
Pour pallier le manque de donneurs, l'âge limite des greffes, notamment rénales, se situe désormais autour de 72-75 ans.
Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donner un rein dans les conditions définies par la loi. Pour répondre aux attentes des patients et de leurs familles et favoriser ce type de greffe.
Chacun est présumé donneur d'organes ou de tissus après son décès depuis la loi du 22 décembre 1976, principe rappelé par la loi du 26 janvier 2016. Cependant, toute personne peut s'opposer au don de ses organes ou de ses tissus. Le refus n'est pas obligatoirement total.
Don de rein de son vivant
Depuis 2011, toute personne qui justifie d'un lien « affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur » (loi de bioéthique du 7 juillet 2011) peut entamer les démarches qui conduisent au don du rein. Cette réglementation est pourtant encore peu connue en France.
On connait depuis quelques années le coût médical d'une greffe rénale en France. En gros, 80000€ l'année de la greffe, puis 20000€ par an, ce qui en fait le traitement de l'insuffisance rénale terminale le moins onéreux, tout en étant le plus efficace.
Dans bien des cas, la personne ne s'apercevra jamais qu'elle n'a qu'un rein. L'incidence de l'insuffisance rénale terminale ne semble pas sensiblement plus élevée chez les personnes nées avec un seul rein normal ou qui souffrent d'insuffisance rénale après l'ablation du second rein.
Mais le don concerne également les tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons, des ligaments et la cornée de l'œil. La plupart de ces organes et tissus ne peuvent être donnés qu'après un décès. Seuls le rein et un lobe de foie peuvent être donnés de son vivant.
Pour réaliser une transplantation, il faut prélever un rein chez un donneur. Le prélèvement peut être effectué chez un donneur à cœur battant en état de mort cérébrale ou chez un donneur à cœur arrêté, c'est la transplantation à partir de donneur décédé. La mort cérébrale représente moins de 2 % des décès.
A la différence du foie, quand il est abîmé et que l'agression cesse, le rein ne repousse pas. Au-delà de 95% d'atteinte rénale, l'entassement des déchets dans le corps se traduit vite par dysfonctionnement et un coma gravissime.
Il est possible de donner un organe à un proche, comme le rein de son vivant. Il s'agit de la meilleure option thérapeutique pour traiter l'insuffisance rénale au stade de suppléance. Ce type de don est encadré par la loi, librement consenti et gratuit.
Les réponses avec le Pr Christophe Legendre, néphrologue :
"Si le rein est normal, on sait qu'il va durer très longtemps puisqu'on sait que les donneurs de rein peuvent vivre toute leur vie avec un seul rein.
Une proposition prioritaire du greffon peut notamment être faite successivement au bénéfice des receveurs suivants : ceux dont la vie est menacée à très court terme, ▪ ceux pour lesquels la probabilité d'obtenir un greffon est très faible, ▪ les enfants.
Greffe du rein chez le patient receveur
L'opération de greffe rénale, qu'il s'agisse d'une greffe à partir d'un donneur décédé ou d'un donneur vivant, dure environ deux à trois heures. Le rein est placé dans la fosse iliaque au bas de l'abdomen, à droite ou à gauche, indépendamment du rein (droit ou gauche) prélevé.
Un paramètre important et contrôlable par les patients permet de rallonger la durée de vie des reins transplantés : il s'agit de la prise rigoureuse et sans oubli des médicaments anti-rejets. La prise irrégulière des traitements anti-rejets est une des causes majeures de pertes de greffons.
d'organes de son vivant concerne essentiellement le rein et, dans une moindre mesure, un lobe de foie. Il est en effet possible de vivre bien avec un seul rein. Une personne majeure vivante, volontaire et en bonne santé peut donc donner un rein dans les conditions définies par la loi.
Quand peut-on être greffé ? Que le donneur soit décédé ou vivant, la greffe est envisageable après la mise en dialyse mais aussi avant la mise en dialyse, lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 20 ml/mn/1,73 m² et que la situation clinique le nécessite.
Les médecins peuvent également greffer des tissus tels que des os, des artères, des valves cardiaques, des veines, des tendons ou des ligaments. A cet égard, les yeux ne sont jamais prélevés en vue de greffer un malade, seule la partie transparente à la surface de l'œil, la cornée, est prélevée.
La transplantation rénale reste de loin la plus fréquente : environ 3 000 chaque année en France (3 232 en 2014). Qu'elle soit due au diabète ou à d'autres maladies, l'insuffisance rénale condamne les patients à subir régulièrement des séances de dialyse.
Comme dans la plupart des pays du monde, seul le don est autorisé. Des conditions strictes sont imposées pour éviter toute marchandisation. Seul l'Iran dispose d'un marché régulé où les donneurs sont rémunérés.
"Le rein fabrique moins d'EPO (érythropoïétine) et donc moins de globules rouges, ce qui provoque une anémie, un essoufflement, une fatigue".
La capacité fonctionnelle des reins dépasse en effet de plus du double ce dont l'organisme a normalement besoin : un seul rein filtre donc le sang tout aussi bien que deux.
Ainsi, l'espérance de vie d'un homme dialysé à l'âge de 30 ans n'excède pas l'âge de 47 ans, contre 80 ans pour la population générale. La dialyse reste donc une prison qui met la vie en suspens malgré les espoirs qu'elle a fait naître et les moyens considérables qui lui sont consacrés.