Les hallucinations auditives apparaissent dans certaines maladies psychiatriques, en particulier la schizophrénie. « Tous les schizophrènes n'entendent pas des voix. Pour autant, le pourcentage d'hallucinations auditives est important chez ces patients, de l'ordre de 70 à 80 % », estime Thomas Langlois.
En psychiatrie, l'entente de voix est signe de psychoses redoutées telles que la schizophrénie.
Il y a "des raisons neuro-anatomiques", un mécanisme cognitif qui fait qu'il est tout à fait normal de se parler à soi-même, et d'entendre comme des voix.
Lorsqu'on entend des voix, il s'agit d'hallucinations verbales. Elles font partie de la famille des hallucinations auditives (son, bruit). Mais il existe aussi des hallucinations visuelles, olfactives, cénesthésiques (impression qu'on vous touche), gustatives et auditives.
Le médicament le plus utilisé pour traiter les hallucinations auditives est l'olanzapine. Ce neuroleptique dit atypique possède des effets indésirables moins importants que ceux des neuroleptiques classiques. Il a des propriétés antipsychotiques et agit également comme régulateur de l'humeur.
Une pathologie d'origine génétique et environnementale
La schizophrénie est une maladie dont l'origine est plurifactorielle. Son développement résulterait d'une interaction entre gènes et environnement, suggérant qu'il existe une vulnérabilité génétique précipitée par des facteurs environnementaux.
Au moins un tiers des personnes atteintes de schizophrénie connaissent une rémission complète des symptômes (1). Chez certaines autres, on observe une aggravation et une rémission périodiques des symptômes tout au long de la vie tandis que chez d'autres encore, les symptômes s'aggravent progressivement au fil du temps.
Une personne peut perdre le contact avec la réalité et avoir des symptômes associés aux troubles psychotiques pendant un épisode de dépression ou, plus fréquemment, en période de manie. Elle peut par exemple entendre des voix ou avoir des idées délirantes.
Les chercheurs ont remarqué lors de plusieurs expériences que la zone du cerveau qui s'active lorsqu'on parle, réagit également lorsqu'on lit en silence. La voix de la pensée serait en réalité due à la décharge corollaire, le même mécanisme qui permet de ne pas rire à nos propres chatouilles.
Les hallucinations auditives surviennent principalement dans les cas d'atteinte avancée de certaines pathologies neurologiques. Le plus souvent, il s'agit de cas de schizophrénie.
Le diagnostic de schizophrénie paranoïde est donnée avec la présence d'idées délirantes ou des hallucinations bizarres qui défient les lois naturelles des processus logiques de la pensée, ou troubles de la pensée et de repli en raison de ces pensées et ces délires.
Des changements du comportement et de l'humeur peuvent se produire. Ils se manifestent en général par des symptômes de dépression, une apathie, une agitation, une anxiété, un état de paranoïa ou parfois même un délire. Le délire est une fausse perception de la réalité.
(Psychiatrie) Trouble mental caractérisé par une perte de la volonté et une grande difficulté à se décider, à agir (perte de l'initiative).
De fait, les hallucinations auditives sont des symptômes psychiatriques connus, mais elles peuvent aussi survenir chez tout le monde, dans des moments de grande détresse psychologique. Le phénomène est plus fréquent qu'on ne croit.
En cas de trouble bipolaire (ou maladie bipolaire), les épisodes dits "maniaques" peuvent engendrer une activité très intense et une impression de puissance. Puis, la personne connaît une phase dépressive caractérisée par une tristesse, un rythme de vie perturbé, voire un sentiment de "nullité".
La schizophrénie est assez rare dans l'enfance et jusqu'à l'adolescence. Elle débute généralement à tout moment entre le milieu de l'adolescence et le milieu de la trentaine, le plus souvent au milieu de la vingtaine. (Voir aussi Schizophrénie. en apprendre davantage chez l'adulte.)
La schizophrénie est une pathologie psychiatrique appartenant à la classe des troubles psychotiques. Il s'agit d'une pathologie très invalidante et relativement fréquente.
Les neuroleptiques améliorent l'évolution de la schizophrénie de manière favorable. Le traitement prévient également les rechutes et doit donc être pris en continu. Le contrôle de la maladie passe par l'observance du traitement.
Les causes génétiques de la schizophrénie ne font plus aucun doute même si elles n'ont pas été élucidées pour l'instant. Les enfants de parents schizophrènes ont par exemple environ 10 % de risques de développer eux-mêmes la maladie, chiffre dix fois plus élevé que dans la population générale.
Les symptômes positifs signifient que certains comportements, pensées, émotions ou perceptions vont venir se manifester « en plus » chez la personne schizophrène, comme par exemple des hallucinations ou des idées délirantes. On ne retrouve pas ce genre de symptômes chez une personne bipolaire.
Il n'existe aucun test diagnostique de certitude pour la schizophrénie. Le diagnostic repose sur une évaluation globale de l'anamnèse de la maladie, la symptomatologie.
Un test de dépistage des troubles liés à l'usage de substances est parfois réalisé. Des examens d'imagerie du cerveau, comme une tomodensitométrie (TDM) ou une imagerie par résonance magnétique (IRM), peuvent être réalisés pour écarter la présence d'une tumeur du cerveau.