Le but du théâtre de l'absurde n'est ni de transmettre des informations, ni de présenter les problèmes ou destins de personnages : il ne repose pas sur l'imitation de la réalité (la mimésis d'Aristote). Son but est de présenter la situation fondamentale, particulière, d'un individu englué dans l'absurdité du monde.
Les principes majeurs de l'absurde
Pour les auteurs de l'absurde, l'existence est dépourvue de sens et l'homme est condamné à répéter incessamment les mêmes gestes, à accomplir les mêmes actions.
Le raisonnement par l'absurde consiste à supposer que A est vraie et que B est fausse. On aboutit alors à une contradiction, ce qui entraîne que B doit être nécessairement vraie.
L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Définition du raisonnement par l'absurde ou apagogie
Le raisonnement par l'absurde (ou apagogie) est un raisonnement qui permet de démontrer qu'une affirmation est vraie en montrant que son contraire est faux. Il s'appuie sur la règle logique que : Si "non P" est faux, alors P est vraie.
L'origine critique du terme
Pour Esslin, les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque. – Familier : dément, loufoque.
déraisonnable, incohérent, illogique.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
Caractère de ce qui manque de logique, de ce qui est absurde. Chose, propos ou comportement inepte.
Qu'est-ce que l'absurde chez Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons, selon Camus, n'a pas de sens.
Selon Camus, l'homme doit cependant faire face à l'absurde pour ne pas sombrer dans le nihilisme, le fait de ne croire en rien. La révolte est le deuxième thème central de sa pensée : « Pour être, l'homme doit se révolter » (L'Homme révolté, 1951).
Une philosophie de l'espoir, dans la révolte comme dans l'absurde. Avec L'Homme révolté, Camus défend une conception de la révolte où l'expérience humaine, individuelle, prime sur l'idée d'un sens de l'Histoire.
= qui n'est pas apte (à telle activité). Être déclaré inapte à un emploi. Inepte adj. = stupide, absurde.
L'absurde est un mouvement littéraire du milieu du XXème siècle, de 1938 à 1960 environ. La notion d'absurde est empruntée à la philosophie : c'est l'expression de l'impuissance de l'homme à trouver un sens à l'existence, et de la confrontation de l'homme avec un monde qu'il ne comprend pas.
Dans le langage courant, le mot “absurde” désigne ce qui n'a pas de sens (par exemple, une décision absurde). Ce concept a été défini par Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944).
Qui agit, se comporte d'une façon peu sensée. ➙ anormal, bizarre, dérangé, détraqué, malade ; familier cinglé, dingue, maboul, marteau, perché, sonné, toqué.
1. Caractère d'un comportement, d'un acte qui est sot. 2. Action ou parole stupide : Dire des inepties.
1. Qui est inaccessible à la raison, qui est contraire à la raison : Une décision irrationnelle.
"L'absurde est ce qui résiste à notre demande de sens"
Celui qui l'a très bien compris, c'est Jean-Paul Sartre (1905-1980) : dans L'Etre et le Néant, en1943, il fera de l'homme une passion inutile, une passion du sens vouée à être déçue et qui, pourtant, ne doit pas renoncer à sa recherche.
Le théâtre de l'absurde construit donc un rapport radicalement autre au langage : sur la scène se dévident des discours qui semblent tourner sur eux-mêmes, sans capacité de désigner quoi que ce soit d'extérieur ni de s'adresser à quiconque.
Qui n'est pas exprimé. Synonyme : allusif, caché, implicite, inexprimé, informulé, tacite.