Depuis trois millions d'années, explique Laurent Testot, dans « Cataclysmes », l'humanité fait la guerre à la nature. Mais, si l'homme est « une machine à tuer », il est aussi capable de coopération, qualité qu'il est plus que temps de mettre en branle.
«La guerre est inhérente à la nature humaine, elle ne cesse que pour renaître. Et elle a un rapport avec le masochisme: une petite équipe de dirigeants l'impose à des peuples qui acceptent de se faire tuer.
Certains États décident de faire la guerre pour conquérir des territoires afin d'accéder à des richesses qu'ils n'ont pas. D'autres entreprennent une guerre parce qu'ils disent – ce qui est généralement faux – se protéger d'agressions éventuelles.
La guerre serait une alerte, le simple fait qu'elle se produise montrerait que l'homme n'est que créature de conflit. Elle révèlerait que la nature humaine est impropre à la cohabitation. La guerre dénonce notre incapacité à la paix, à la coexistence. Pourtant, ce serait nier que la guerre est source de civilisation.
L'être humain est belliqueux par nature, c'est parce qu'il est égoïste et qu'il écoute ses passions qu'il se livre à la guerre, mais a-t-on déjà vu des animaux de battre pour une cause commune ? Ce n'est pas le cas, et cela signifie que la guerre serait plutôt un acte calculé et rationnel.
Pour le philosophe anglais du 17e siècle Thomas Hobbes, l'homme est un loup pour l'homme et naît mauvais.
« L'homme est un loup pour l'homme. » Chaque homme représenterait potentiellement un danger mortel pour les autres. Cet état permanent de menace découle du fait que tous les hommes sont égaux et que chacun peut désirer ce que l'autre a.
Territoires. Quand deux pays veulent une même terre et qu'ils n'arrivent pas à vivre ensemble, ils se battent pour l'obtenir. Richesses. Deux pays peuvent s'affronter parce que l'un cherche à s'emparer des richesses naturelles de l'autre, comme le pétrole, l'eau, le gaz ou les minerais.
La guerre peut ainsi être juste si elle est conforme aux règles du droit : elle doit être déclarée au nom de motifs rationnels (le jus ad bellum) ; les belligérants ne doivent pas commettre d'abus pendant le conflit (jus in bello) ; la guerre doit être arrêtée dès que les objectifs initiaux sont atteints.
Ainsi de Machiavel : « Une guerre est juste quand elle est nécessaire ».
Les conflits entre les hommes ont toujours existé. Souvent, ceux-ci se sont transformés en guerres pour prouver ou imposer par la force leurs opinions, leurs valeurs et leurs actions. Pour justifier ces hostilités, les hommes d'état ont utilisé autant de motifs qu'il y eut de guerres.
Il s'agit d'une confrontation du savoir de l'inconscient à cette question de la guerre (« Pourquoi la guerre ? ») qui touche à la mort et à l'agressivité, en sa forme collective. Dans une Europe qui bascule vers l'irrémédiable, Einstein et Freud donnent à penser sur l'origine des guerres et les moyens de les empêcher.
Dès 2014, les pro-russes Ukrainiens, alignés sur Moscou, dénoncent la prise de pouvoir à Kiev par les « Nazis »; ils veulent ainsi inscrire leur combat dans la continuité de la lutte des Russes contre les ingérences étrangères lors de la guerre civile de 1918-1921 et de la « grande guerre patriotique » de 1941-1944.
La guerre n'est pas un problème, c'est une solution.
Comme toutes les solutions défensives, comme tous les mécanismes de défense, elle s'avère après coup peu économique que ce soit sur le plan social ou intrapsychique, et si peu efficace qu'elle doit en permanence être réutilisée, réinventée.
Tout homme cherche à se conserver ; or, à l'état de nature, l'homme est libre d'utiliser comme bon lui semble tous les moyens à sa disposition pour assurer cette conservation. Cette liberté illimitée conduit à la guerre universelle : « l'homme est un loup pour l'homme » (De Cive).
la guerre comme facteur de cohésion sociale. Tant du point de vue de l'attaquant que de l'attaqué, la guerre semble contribuer à maintenir ou restaurer la cohésion sociale d'un groupe ou pays.
Dans l'enfer de la guerre, tout n'est pas égal. La guerre juste existe, qui peut à chaque instant basculer dans l'injustice. Blocus, bombardements de civils, représailles, dommages collatéraux traversent tous les conflits. Déterminer l'inacceptable comme l'inévitable est un jugement auquel nul ne peut se dérober.
Les deux critères de la guerre juste que sont l'exigence d'une autorité légitime et celle d'une déclaration formelle de guerre ont perdu aujourd'hui le sens qui était le leur jusqu'au second conflit mondial.
Rousseau dira: "L'homme est bon par nature, c'est la société qui le corrompt. Ce qui fait que l'homme ne peut pas être naturellement bon au sens où il viserait une conformité de ses actions avec un bien universel, c'est le fait qu'en suivant son seul sentiment, il ne peut pas éviter.
Si l'homme est la mesure de toute chose, c'est parce qu'il injecte du sens dans le monde. Si la conscience disparaît, c'est la signification du monde qui disparaît également. L'homme est donc bien la mesure de toute chose, car sans homme, les choses sont détruites.
Qui a dit : L'homme n'est rien sans les hommes, il vient dans leurs mains et s'en va dans ... L'homme n'est rien sans les hommes, il vient dans leurs mains et s'en va dans leurs mains.
L'agressivité, dit-il, est une conduite naturelle indispensable à la survie de l'individu comme de l'espèce. Il n'y a pas selon Lorenz deux pulsions, l'une de mort, l'autre de vie. Sur ce point, l'éthologiste diverge de Freud et l'écrit dans sa préface. C'est l'instinct de vie qui pousse à l'agression.
Dans l'état de nature selon Rousseau, l'homme est autosuffisant et cultive son bout de terre librement. Etre stupide, robuste et candide, l'homme naturel vit aussi dans un étatpré-moral, ne connaît ni le bien ni le mal et vit au présent, sans soucis des lendemains.
La nature humaine est donnée en chaque individu humain. En chaque homme est donnée la nature humaine qui le fait paraître en tant qu'homme. On peut généraliser cette idée à l'ensemble de la nature : ce que nous appelons nature est à chaque fois donné en des êtres individuels et singuliers.
L'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN. L'Ukraine est un pays partenaire de l'OTAN, ce qui signifie qu'elle coopère étroitement avec l'OTAN mais qu'elle n'est pas couverte par la garantie de sécurité prévue dans le traité fondateur de l'Alliance.