Cependant, lorsque son employeur ne veut pas conclure de rupture conventionnelle, le salarié peut ne pas avoir d'autre choix. Opter pour l'abandon de poste est dans votre intérêt, car à l'inverse de la démission, l'abandon de poste permet a priori de bénéficier des indemnités de chômage.
Certains salariés préfèrent opter pour l'abandon de poste plutôt que démissionner car en principe le salarié démissionnaire ne perçoit pas d'allocation chômage.
L'avantage pour le salarié étant qu'il n'a pas à démissionner et comme il s'agit d'une sorte d'accord à l'amiable, l'employeur ne traînera pas à lancer la procédure de licenciement. Le salarié devrait donc assez vite percevoir une allocation chômage grâce aux assedic.
Il est difficile de conseiller à un salarié de faire un abandon de poste. En effet, il court le risque que l'employeur « laisse pourrir la situation » et ne licencie pas le salarié. Dès lors, celui-ci n'aura pas de salaire et ne pourra pas percevoir d'allocations chômage faute de rupture du contrat de travail.
L'employeur ne peut en aucun cas prendre acte de la démission du salarié si celui-ci ne se présente plus au travail. En effet, l'abandon de poste ne répond pas aux critères “claire et non-équivoque” de la démission exigés par la jurisprudence. À noter : la prise d'acte est une procédure totalement fermée à l'employeur.
L'autre alternative possible à la démission est la rupture conventionnelle. Cette procédure, instaurée depuis 2008, permet à l'employeur et au salarié en CDI de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. L'employeur est en mesure de refuser cet accord.
Dans ce cas, tentez de négocier un abandon de poste. Contactez un avocat spécialiste en rupture conventionnelle ou un avocat expert en droit du travail avant de prendre cette décision assez périlleuse, même si elle permet de toucher une indemnité de licenciement contrairement à la démission.
Droit au chômage dans le cas d'un abandon de poste en CDI
Seule condition pour déclencher le versement de l'ARE (autrement appelée allocation chômage), être inscrit dans les 12 mois suivant la fin du contrat de travail comme demandeur d'emploi à Pôle emploi.
Préavis. Le salarié ne peut pas quitter son travail dès qu'il a signalé sa volonté de démissionner à son employeur. Il continue de travailler jusqu'à la fin de son contrat de travail. Il doit respecter le délai de préavis prévu (sauf en cas de dispense du préavis donnée par l'employeur).
L'abandon de poste est une solution pour rompre un contrat à l'amiable entre l'employeur et l'employé. En effet, il évite à l'employeur le versement d'une indemnité de licenciement et permet au salarié de jouir de l'allocation de chômage.
Rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits. Signer une rupture conventionnelle avec votre employeur vous permet de bénéficier des allocations chômage dès la fin du contrat de travail à durée indéterminée.
Rappelons-le, la rupture conventionnelle ne peut pas être imposée à l'employeur tout comme un employeur ne pas pas imposer à ses salariés une rupture conventionnelle. Comme son nom l'indique, elle est issue d'un commun accord des deux parties souhaitant mettre fin au contrat de travail.
Vous démissionnez pour reprendre un nouvel emploi (CDI) auquel votre employeur met fin dans les 65 jours travaillés suivant la date d'embauche. Dans cette situation, vous pourrez bénéficier d'allocations chômage si vous avez travaillé au moins 3 ans avant la démission sans aucune interruption.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Burn-out, lassitude, envie de changements, ambition ou mauvaise ambiance : les raisons qui pourraient pousser un salarié à quitter son job ne manquent pas. Pour autant, la raison principale de la plupart des démissions serait ailleurs.
Vous avez le choix entre envoyer la lettre de démission par courrier ou la déposer directement en main propre auprès de votre supérieur hiérarchique. Dans ce dernier cas, demandez toujours une décharge à votre employeur pour apposer la date de la remise de la lettre et sa bonne réception.
La demande de dispense pour démissionner sans préavis peut se faire par écrit ou à l'oral. Si l'employeur accepte, le salarié est dispensé de préavis. Dans ce cas, le contrat prend fin à une date décidée d'un commun accord et l'employeur n'a pas à verser au salarié une indemnité compensatrice de préavis.
L'abandon de poste
Malheureusement cela n'arrêtera pas votre contrat de travail avec votre employeur. Vous ne pouvez donc techniquement pas vous inscrire auprès de Pôle Emploi. Le salarié qui abandonne son poste n'est pas un salarié qui a perdu son emploi et vous ne pourrez pas obtenir les allocations chômage.
Les raisons du refus de l'employeur
Le contrat de travail du salarié (un salarié en CDD ne peut signer une rupture conventionnelle) ; L'importance du salarié dans l'entreprise ; La situation du salarié (en congé maternité ou en congé maladie) ; Le coût de l'indemnité de rupture, plus élevé pour l'entreprise.
Licenciement pour faute simple (absences injustifiées, retards répétés, refus d'effectuer certaines tâches, etc.) Le licenciement pour faute grave (insubordination, violence au travail, injures, harcèlement, vol, etc.) Et le licenciement pour faute lourde (ensemble des fautes graves, réalisés avec l'intention de nuire)
La rupture du contrat de travail, c'est-à-dire sa fin avant la date prévue, peut prendre différentes formes : démission, rupture conventionnelle, licenciement….
L'inconvénient pour un salarié serait que la rupture soit imposée par l'employeur pour contourner un licenciement économique ou un licenciement pour faute et imposer des conditions très défavorables au salarié. Le salarié ne peut pas bénéficier du préavis alors que dans le cadre d'un licenciement, il peut le négocier.
Pour bien négocier votre rupture conventionnelle, vous devez avant tout rester en arrêt maladie, afin de vous protéger. Il apparait en effet difficile de cumuler les conséquences d'un burn-out et la pression inhérente à une négociation menée physiquement. La prise de distance constituera donc votre première protection.
Dans le cas d'un abandon de poste, l'employeur n'a aucune obligation de licencier le salarié. Il peut le mettre en demeure de reprendre le travail et lui demander de justifier son absence. L'employeur n'est pas obligé de délivrer l'attestation destinée à Pôle emploi tant que le contrat de travail est en cours.