Le principal est le SAMU Social, un dispositif départemental de service public présent sur tout le territoire. Il coordonne différents acteurs qui aident les sans-abris, comme des centres d'hébergement d'urgence, des centres d'accueil de jour ou des équipes de maraude.
Le 115. Numéro d'urgence national gratuit géré par le SAMU SOCIAL qui attribue, au jour le jour, des places d'hébergement, généralement au sein de CHU (Centres d'Hébergement d'Urgence).
En raison de la présence policière assez forte, les SDF ont de plus en plus tendance à se cacher, dans les sous-sols, au niveau des arches sur les quais, et sur les talus près du périphérique où existait un vrai bidonville en 2010.
Dénombrer les sans-abris
« Ce sont les métropoles qui comptent le plus grand nombre de personnes, en particulier la ville de Paris, qui a recensé 2 600 personnes à la rue en 2022, détaille Manuel Domergue, également porte-parole du Collectif des associations unies (CAU).
Pour l'Insee, les personnes sans domicile fixe en France peuvent être des sans-abri, mais également des résidents en habitations de fortune, en hébergements collectifs, en hôtel, en CADA ou hébergés dans un logement associatif à titre temporaire.
Le salaire mensuel chez Foyer Notre Dame Des Sans Abris est compris entre environ 1 536 € par mois pour le poste "Maître de Maison (H/F)" et 2 264 € par mois pour le poste "Chargé de Réseau (H/F)".
Les SDF morts en 2020 avaient en moyenne 48 ans, selon un recensement. C'est trente années de moins que l'espérance de vie moyenne du reste de la population.
Les trois quarts des sans domicile sont au chômage (37 %) ou inactifs (37 %). Ce qui signifie inversement qu'un quart, soit 25 000 personnes si on applique cette proportion à l'ensemble des sans-domicile adultes, ont un emploi mais pas de logement.
Au sein de la société, l'exclusion résulte de plusieurs facteurs : l'isolement, le handicap, la précarité. Dans la rue, la situation des personnes SDF relève surtout de l'exclusion sociale. Ainsi, on considère couramment que les personnes SDF sont de « grands exclus ».
D'après l'étude menée par l'INSEE, en France 24% des adultes sans-abris sont des actifs occupés. Ils occupent majoritairement des emplois précaires qui offrent de faibles rémunérations et peu de protections. 22 % déclarent ne pas avoir de contrat de travail et 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers.
Un numéro à connaître : celui du 115, le SAMU social.
Le 115 : si vous êtes seul, dans la rue, sans solution de logement, appelez le 115. Le Samu Social vous informe sur les possibilités d'hébergement d'urgence, d'accueil de jour, sur les lieux de distribution de repas, sur les structures de soins et sur les services sociaux du département où vous vous trouvez.
L'association l'Ouvre-Porte regroupe actuellement près de 130 familles. Chacune accueille une personne sans-abri pendant quelques jours, pendant les vacances, ou encore toute l'année, une semaine sur deux.
Lorsqu'elles font appel aux services de l'urgence sociale et selon leur situation, leur degré d'autonomie et d'urgence, les personnes en situation de grande précarité peuvent être accueillies dans : Un centre d'hébergement d'urgence (CHU), ou à titre exceptionnel un hôtel, si le premier est plein.
Dans le dédale de couloirs souterrains, les sans abris s'organisent de plusieurs manières dans l'espace. “[Ils] dorment principalement dans les grandes stations et échangeurs du réseau : Auber-Opéra, Nation, République, Charles de Gaulle-Etoile, Châtelet, Saint-Lazare, Strasbourg-Saint-Denis”, liste l'enquête.
Le principal est le SAMU Social, un dispositif départemental de service public présent sur tout le territoire. Il coordonne différents acteurs qui aident les sans-abris, comme des centres d'hébergement d'urgence, des centres d'accueil de jour ou des équipes de maraude.
Les différentes enquêtes délimitent l'état de “sans-abri” comme suit : “Toute personne interrogée qui a passé la nuit précédente hors d'un lieu destiné à l'habitation est considérée comme “sans-abri“”. Ainsi, toute personne considérée comme sans abri est également une personne sans domicile.
Les sans-abri ne dépendent pas aveuglément des services sociaux pour se loger, un processus qui peut prendre des mois, voire des années. Beaucoup d'entre eux doivent choisir activement des endroits, collectent du matériel et construisent symboliquement des abris pour eux-mêmes dans les villes où ils vivent.
Quand on est sans domicile, les gestes les plus simples, comme se laver et nettoyer ses vêtements, peuvent devenir très complexes. Les bains-douches municipaux mettent gratuitement à votre disposition des cabines individuelles, mais vous devez apporter votre nécessaire de toilette. >
Le décalage hommes-femmes parmi les sans-domicile tient aussi aux conditions de perte du logement. Le chômage, leur passage par la prison ou par l'hôpital sont les causes généralement avancées par les hommes.
L'âge varie de 16 ans (1 personne) à 25 ans (seulement 3 personnes âgées de 25 ans). Ces jeunes sont issus de milieux sociaux défavorisés. Les parents sont souvent inactifs ou ouvriers. Les mères sont au foyer ou aides-ménagères.
Le problème des SDF est un problème d'emploi. Pauvreté et errance sont également des problèmes de structure familiale et de migration. Sur le papier, il n'y a pas, a priori, de lien mécanique entre crise et nombre de sans-abri.
La répartition des SDF est inégale. Le 18e et le 19e (Nord-Est) sont les arrondissements de la capitale qui en comptent le plus. Ils ont vu leur nombre augmenter de 70 % et 50 % en un an. Un résultat qui s'explique par la présence de camps de migrants.
De nombreux sans-abris travaillent, gagnent de l'argent et passent tout de même la nuit dans des caisses en carton. Il y a ceux qui ont choisi ce style de vie "libre" pour se purger des pêchés du passé. Ces personnes se différencient de leurs "collègues" qui bénéficient d'appartements ou de maisons en location.