La suractivité du cortex cingulaire antérieur subgénual semble donc en mesure de provoquer deux des principaux symptômes de la dépression : les émotions négatives (notamment l'anxiété) et le manque de plaisir.
À l'Institut du Cerveau
Ce projet a entre autre permis de mettre en évidence le rôle du cortex médial préfrontal qui joue un rôle dans la tristesse et l'auto-dévalorisation de soi, du cortex dorso latéral préfrontal gauche impliqué dans la mémoire de travail et du précunéus associée aux ruminations.
La dépression, pathologie cérébrale
Tout comportement, toute émotion, tout changement d'humeur se traduit sur l'écran de l'I.R.M. par des modifications en temps réel de ces transformations. On peut visualiser l'activité normale d'un cerveau et a fortiori les manifestations pathologiques.
La dépression n'est pas un banal coup de cafard et altère les fonctions intellectuelles de manière pérenne si elle n'est pas prise en charge.
la norépinephrine (ou noradrénaline), qui gère l'attention et le sommeil ; la dopamine, responsable de la régulation de l'humeur ainsi que de la motivation ; le Gaba mais aussi certains neuromodulateurs, le plus souvent des peptides, joueraient également un rôle.
Taux de vitamine D bas et troubles de l'humeur
Ainsi, en février 2013 par exemple, une méta-analyse portant sur un total de 31 424 participants concluait qu'une concentration trop basse de vitamine D dans le sang était associée avec la dépression [CS2].
Au niveau comportemental, les études font état, dans la dépression, d'une diminution de la reconnaissance des expressions faciales positives ainsi que d'une augmentation de la reconnaissance des expressions négatives, notamment la tristesse.
La perte de repère, l'éclatement des structures familiales, la solitude, ou encore la précarité sont autant de facteurs déclencheurs d'un épisode dépressif.
La dépression sévère mélancolique (niveau le plus élevé de dépression) : forme très douloureuse, avec perte d'intérêt total pour le monde extérieur, incapacité à aimer, perte d'estime de soi, autodépréciation constante…
Dans 50% à 80% des cas, il peut survenir dans les cinq années après un premier épisode. Des travaux de recherche ont notamment démontré que les récidives pouvaient avoir des conséquences se traduisant par des difficultés cognitives en termes d'attention, de concentration ou de rapidité.
Si une personne commence vraiment à se remettre d'une dépression, elle a tendance à se sentir moins triste, moins irritable, à penser plus clairement ou à se sentir moins fatiguée. Vous vous sentez plus productif : un autre signe de guérison de la dépression peut venir des habitudes quotidiennes.
La dépression est une maladie spontanément réversible et curable dans 50 % à 90 % des cas selon les méthodes de soins employées.
R : La dépression n'est pas une maladie de la mémoire, comme la maladie d'Alzheimer, souvent considérée comme le prototype de ces maladies. Les troubles de l'humeur vont toutefois entraîner des troubles de la mémoire du fait des difficultés de concentration et du ralentissement idéomoteur.
Des études ont montré qu'une des conséquences de la dépression est d'avoir des niveaux plus élevés de détresse dans les relations, ce qui fait que la personne se sent moins satisfaite de ses liens avec les autres. Manque de productivité : l'une des conséquences d'une dépression non traitée est le manque de motivation.
À l'échelle mondiale, environ 280 millions de personnes souffrent de dépression (1). La dépression est 50 % plus courante chez la femme que chez l'homme. Dans le monde, plus de 10 % des femmes enceintes et des femmes qui viennent d'accoucher souffrent de dépression (2).
Contrairement à la mélancolie, la tristesse, voire le deuil, la dépression est un état dans lequel une personne ressent un chagrin écrasant et débilitant. Les personnes dépressives peuvent avoir des difficultés à penser clairement, et être incapable d'avoir des activités normales.
La psychothérapie est recommandée, quel que soit le type de dépression. Elle fait régresser les symptômes dépressifs, diminue la fréquence des récidives ou conduit à la rémission durable.
Le test MINI
Ce test, appelé MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview), permet d'évaluer si vous êtes dans une phase dépressive. Si c'est le cas, consultez un médecin sans attendre.
Dépression masquée : quels sont les symptômes ? Douleurs diffuses, maux de tête, fatigue… Autant de symptômes physiques qui peuvent révéler chez certaines personnes une dépression.
Ces stratégies pourraient être : écouter un CD, lire un livre, faire du sport, faire une promenade, prendre un bain de soleil ou de luminothérapie, appeler une amie, faire du Yoga, prendre un bain… Chaque personne est différente et a ses préférences. Vous pouvez alors vous créer vos stratégies individuelles.
Parfois des phases caractérisées par l'euphorie (humeur très élevée), l'irritabilité et l'agitation, appelées manie ou hypomanie, peuvent survenir à la place d'une phase dépressive.
Les réponses avec le Dr Florian Ferreri, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine (Paris) : "L'hospitalisation est nécessaire quand la dépression est sévère, quand la personne se sent dépassée et submergée par sa souffrance et qu'elle a éventuellement des idées suicidaires.