Les chercheurs ont ainsi identifié une zone qu'ils ont qualifiée de point chaud postérieur (car elle est située dans la moitié arrière du cerveau), et qu'ils considèrent comme le noyau cérébral du rêve, la zone minimale qui doit être éveillée pour qu'un songe soit créé.
Pendant le sommeil paradoxal, le maintien de l'activité du cortex préfrontal médian, une région connue pour le contrôle inhibiteur qu'elle exerce sur l'amygdale, servirait donc une fonction libératrice du rêve. On sait, par ailleurs, que le cortex préfrontal médian joue un rôle dans l'attribution d'intentions à autrui.
Les rêves permettent de réguler les émotions. Pour certains cliniciens et chercheurs, les rêves sont une forme de « thérapie nocturne » qui aide à absorber et à intégrer les expériences émotionnelles personnelles, surtout les émotions négatives, dans la sécurité du sommeil.
Durant les rêves, le conscient cède la place à l'inconscient qui peut alors s'exprimer sous la forme de rêves particulièrement travaillés et précis, bien qu'ils soient en apparence sans queue ni tête. C'est à travers les rêves que les angoisses et les envies d'un individu ressortent, tout comme les souvenirs.
C'est dans le dernier cycle du sommeil, appelé « paradoxal », que se produisent les rêves. « Ces messages venant de notre inconscient s'expriment par symboles, explique Simone Berno, psychothérapeute (1). Ils sont en étroite relation avec notre actualité et révèlent nos désirs, nos frustrations. »
Tous les rêves ne sont pas significatifs ; il y a également des rêves dont la signification n'est pas à trouver à l'aide de la méthode psychanalytique. Parfois il arrive aussi que les rêves remplissent une fonction défensive et empêchent l'accès à la découverte de signification.
On se souvient d'un rêve quand on se réveille juste après celui-ci. C'est pour cela que certains scientifiques tendent à dire que se souvenir de ses rêves est le signe d'un sommeil de mauvaise qualité à cause de la remise en route de l'activité cérébrale. D'autres ne voient là aucun problème majeur pour le dormeur.
Mémorisateurs forts : un état de vigilance accru
En effet, les personnes qui se souviennent fréquemment de leurs rêves ont une organisation cérébrale fonctionnelle particulière qui se caractérise par une vigilance accrue. Cet état est observable pendant le sommeil comme pendant la veille.
Le rêve et la veille impliquent les mêmes mécanismes. L'origine des stimulations du cortex, en l'absence de stimulation externe, reste débattue et la fonction du rêve incomprise. Pour certains, le rêve pourrait être un épiphénomène provoqué par le bruit de fond de la transmission synaptique.
Oui, nous rêvons chaque nuit. Mais les rêves sont compliqués et leur contenu peut être déroutant. Il n'y a rien d'étonnant au fait que nous oublions souvent une bonne partie de ce que nous rêvons. Certaines personnes prétendent même ne jamais rêver.
Si l'on suit cette logique, si nos rêves sont parfois étranges, c'est parce que notre cerveau essaye de s'adapter à une situation plus complexe, avec plus de détails à analyser. En somme, ce dernier a plus de travail à faire pour « normaliser » la situation et pour réguler les émotions qui en découlent.
Chaque nuit, nous traversons environ cinq phases de sommeil paradoxales ce qui signifie que nous faisons aussi plusieurs rêves. Parce qu'au fil de la nuit, les phases de rêve deviennent de plus en plus longues, nous ne nous souvenons généralement que de notre dernier rêve.
Selon les recherches un rêve peut durer de quelques secondes à environ 30 minutes maximum, mais le propre du rêve c'est que notre perception du temps y est complètement abolie, le rêve de notre point de vue peut donc avoir duré des secondes ou des jours, ou plus encore.
Nos modes de vie et ce que l'on consomme jouent également un rôle. Un diner trop riche peut mener à une nuit agitée. De même que la prise de drogues ou de certains médicaments peut nous amener à faire des rêves étranges. Notre position peut aussi interférer avec le contenu des rêves.
Le sommeil paradoxal est connu pour être celui des rêves. Attention : cela ne signifie pas que nous ne rêvons pas à d'autres moments au cours de la nuit. Mais cette phase est celle où nos rêves sont les plus intenses, les plus « concrets » et celle où surviennent les rêves dont nous allons nous souvenir au petit matin.
Dans certaines circonstances, il est possible que ce qu'on appelle un rêve lucide se produise. Ce genre de rêves ne prédit pas l'avenir, mais nous permet d'être conscients que nous rêvons pendant que nous sommes en plein sommeil. Il est même possible de contrôler notre rêve lorsque nous sommes dans un sommeil lucide.
«Nous n'avons aucun argument pour dire qu'une personne dans le coma rêve, dit Andrea Rossetti. D'autant que le rêve est un état physiologique, alors que le coma n'en est pas un.» L'intoxication par l'alcool, de même que par des drogues, «est l'une des causes du coma.
"Normalement, c'est dans le sommeil paradoxal que nous rêvons le plus intensément, c'est-à-dire lorsque les niveaux de noradrénaline sont faibles dans le cerveau ", dit-elle.Il se peut que nous rêvions juste avant de nous réveiller, mais notre routine matinale nous empêche de nous en souvenir.
Les réponses du Dr Isabelle Arnulf, neurologue hôpital La Pitié-Salpêtrière (Paris) : "Certaines personnes rêvent trop et en sont fatiguées le matin. Ces personnes ont même l'impression de ne pas avoir fermé l'œil de la nuit alors qu'ils dorment en réalité. Mais elles se rappellent toutes leurs pensées de la nuit.
Le rêve lucide est encore un sujet peu étudié, mais de récentes recherches suggèrent qu'il s'agit d'un état hybride de conscience éveillée et de sommeil. Le rêve lucide est l'une des nombreuses « anomalies » qui peuvent survenir pendant que nous dormons.
«Rêver de la mort d'un proche ou d'un parent correspond en général à un processus de mort symbolique, comme pour nous-même. Processus nécessaire à notre évolution personnelle. L'inconscient nous informe que la relation avec cette personne doit changer car elle ne nous convient plus», explicite Jennifer Puech.
Ils sont souvent le reflet de nos craintes, de nos angoisses, de notre mal-être. Les cauchemars nous font peur, mais ils peuvent aussi, à condition de savoir les écouter et les comprendre, nous permettre de mieux nous connaître.
C'est grâce à lui que nous rêvons. S'ils n'ont pas de lien direct avec la réalité, les rêves reflètent nos conflits intérieurs, nos peurs, nos angoisses et nos désirs. Nous rêvons plusieurs fois par nuit, mais la plupart du temps nous n'en gardons que très peu de souvenirs, voire aucun.
Selon une étude publiée dans Nature Neuroscience, il serait possible de rêver pendant une autre phase de sommeil durant la nuit, que le sommeil paradoxal, le plus profond et récupérateur.
Le sommeil paradoxal, la phase du sommeil où l'on rêve le plus. Le sommeil paradoxal est la dernière des 3 phases qui composent un cycle du sommeil. Il survient plutôt vers la fin de chaque cycle, après la phase de sommeil lent profond. Le sommeil paradoxal est connu pour être celui des rêves.