Entre 80.000 et 90.000 harkis vont trouver refuge en France Les harkis arrivent donc en France, regroupés dans des camps d'internement militaires comme celui de Rivesaltes dans les Pyrénnées-Orientales ou de Bias dans le Lot-et-Garonne.
Pourtant, la plupart des harkis continuèrent à vivre en Algérie avec leurs familles. Depuis cinquante ans, ces témoins d'une histoire coloniale plus compliquée que les schémas acceptés sur les deux rives de la Méditerranée sont victimes d'une relégation sociale quasi institutionnalisée.
Plusieurs dizaines de cités urbaines comme la cité des Tilleuls à Marseille ou la cité des Oliviers à Narbonne sont dédiées aux familles de harkis, ressentant, outre le poids de l'histoire de la guerre d'Algérie, les mêmes difficultés sociales que les autres populations migrantes.
L'appellation Harkis désigne les Français musulmans qui, au sein de formations supplétives, ont combattu dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Ils tirent leur nom du mot harka [حركة] qui signifie mouvement en arabe.
Un harki désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire, une harka. C'étaient des supplétifs français musulmans engagés par l'armée française, aux côtés de laquelle ils formaient une catégorie de soldats irréguliers.
Au sens strict, les harkis étaient des soldats supplétifs recrutés par l'armée française dans les campagnes algériennes, entre 1955 et 1962.
La France n'a rapatrié qu'une petite partie d'entre eux : environ 40 000 personnes sur environ 250 000. Le départ des familles est organisé par l'armée française, mais à l'arrivée, très peu de choses ont été prévues pour eux. Ils sont logés dans des camps qu'on appelle « camps de transit et de reclassement ».
Formelle et symbolique, cette démarche, bien qu'elle aboutisse systématiquement à l'octroi de la nationalité française, est jugée injuste par les Harkis. Elle cristallise ainsi leur sentiment d'abandon et d'humiliation et constitue l'un des fondements de leurs revendications.
Le 3 novembre 2021
À la suite de la déclaration du président de la République, le gouvernement soumet au parlement un projet de loi portant reconnaissance de la Nation envers les Harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local.
La France finit par gagner la guerre sans pour autant rétablir l'ordre. À partir de 1957, le contrôle est repris dans les grandes villes (« bataille d'Alger »), sur les frontières (1957-1958), puis dans les campagnes, par étapes, jusqu'en Kabylie (1959-1960), grâce à la pratique des « camps de regroupement ».
La loi reconnaît la responsabilité de la France dans les conditions d'accueil et de vie indignes des harkis et de leurs familles, rapatriés d'Algérie après les accords d'Évian de 1962. Un droit à réparation est ouvert à une partie des harkis et à leurs familles.
D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d'origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. » « Français vivant en Algérie (et considérant l'Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d'Algérie.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale – les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non-citoyens (Étienne ...
Les raisons de l'engagement des harkis aux côtés de la France sont variées. Certains le font par patriotisme : notamment ceux dont les pères ont combattu pendant la Seconde Guerre mondiale. D'autres le font pour prendre leur revanche sur le FLN qui a assassiné certains de leurs proches.
Devant le refus de la "paix des braves", l'impossibilité d'une solution militaire qui rétablirait la sécurité et la poursuite des attentats, de Gaulle franchit une étape décisive en proposant une solution qui signifie implicitement le rejet de l'intégration, thème majeur des partisans de l'Algérie française.
En 2022, il était de plus de 95 millions d'euros, dont près de la moitié au bénéfice de la loi du 23 février 20221. Aujourd'hui, l'ONaCVG poursuit son engagement en assurant le pilotage et la coordination de l'ensemble du processus de la mise en œuvre de la loi, pour le volet indemnisation.
Les uns et les autres sont bien distincts par leurs statuts dans l'Algérie coloniale — les Pieds-noirs sont les anciens Français d'Algérie, c'est-à-dire les Français qui possédaient (comme ceux de métropole) les droits associés au statut de citoyen, tandis que les Harkis appartenaient aux Français non- citoyens ( ...
Le camp d'Astor ou Paloumet fait partie du domaine militaire après la Première Guerre mondiale, situé en plein champ à quelque trois kilomètres du bourg de Bias. Le camp de Bias est construit en 1930 pour héberger des ouvriers espagnols affectés à la construction d'une poudrière à Sainte-Livrade-sur-Lot.
Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe.
Les raisons de l'engagement des Harkis dans la Guerre d'Algérie. Par définition, l'appartenance à une force supplétive permet aux Français musulmans de bénéficier de la protection de l'armée française.
Décret n° 2022-393 du 18 mars 2022 relatif aux mesures d'indemnisation des préjudices et aux mesures d'aide sociale en faveur des harkis, des autres personnes rapatriées d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et de leurs familles.
De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent, nés entre 1932 et 1943, est envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 .
Dans la nuit du 1er novembre 1954, une vague d'attentats a lieu sur l'ensemble du territoire algérien. C'est le début du soulèvement des nationalistes algériens.
*harki. Militaire servant dans une harka. (Les harkis ont joué un rôle important comme auxiliaires des troupes françaises pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962.
Il s'agit d'une immigration de travail . Ce phénomène s'explique par plusieurs facteurs socio-économiques. Tout d'abord, la pauvreté causée par la présence coloniale de la population pousse de nombreux algériens à émigrer vers la France métropolitaine.