Trente-deux réacteurs nucléaires français sont à l'arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n'étaient pas prévus. Une situation qui déplaît au gouvernement à quelques mois de l'hiver.
Au total, 32 réacteurs à l'arrêt ce jeudi
Ce jeudi, 32 réacteurs nucléaires sur 56 étaient à l'arrêt, en raison d'opérations de maintenance ou de problèmes de corrosions. Ce phénomène n'a fait qu'aggraver la situation en provoquant l'interruption de 12 des 32 réacteurs mis à l'arrêt, rapporte l'AFP.
Un autre problème, rarement évoqué, est celui de la fermeture des centrales nucléaires. La France a déjà arrêté une douzaine de réacteurs nucléaires. Arrêtés mais pas éteints : ces réacteurs fonctionnent avec des substances qui émettent des rayons radioactifs durant des… centaines de milliers d'années.
Le nucléaire pollue en carbone indirectement lorsque l'on prend en compte son cycle de vie notamment lors de : l'extraction de l'uranium et de sa fabrication en combustible, la construction et du démantèlement des réacteurs.
Les 26 réacteurs nucléaires actuellement à l'arrêt devraient redémarrer progressivement entre septembre et février.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
Les quatre réacteurs concernés par la prolongation des arrêts sont : Cattenom 1 (remise sur le réseau désormais prévue le 1er novembre), Cattenom 3 (11 décembre), Cattenom 4 (14 novembre), et Penly 1 (23 janvier 2023).
Centrales nucléaires à l'arrêt : Borne met la pression sur EDF pour éviter « de devoir redémarrer une centrale à charbon » Trente-deux réacteurs nucléaires français sont à l'arrêt pour des opérations de maintenance programmées ou suite à des problèmes de corrosion qui n'étaient pas prévus.
Les dangers du nucléaire
Ceux du nucléaire sont bien connus : risques d'accident grave, irradiation diffuse, risques liés à la gestion des déchets, risques de prolifération.
En Allemagne, ce sont les énergies renouvelables qui remplacent le nucléaire. En regardant de plus près le système de production d'électricité allemand, on constate que ce sont en fait les énergies renouvelables qui se sont développées massivement pour se substituer aux réacteurs nucléaires.
En effet, la production d'électricité d'origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d'années. Et ce n'est pas tout !
La stabilité des sols normands, des sols calcaires bien durs, avec un faible risque sismique est également un critère pour implanter des centrales. Pourquoi les Bretons n'ont pas de centrales nucléaires ? En Bretagne, il y a eu beaucoup d'opposition et il n'y a aucune centrale qui ne s'y est installée.
Ces problèmes de corrosion ont été détectés ou soupçonnés au niveau de soudures des coudes des tuyauteries d'injection de sécurité (RIS) - qui permettent de refroidir le réacteur en cas d'accident - reliées au circuit primaire. Cette corrosion dite «sous contrainte» se traduit par des petites fissures.
La première paire, ciblée en 2037, serait installée dans la centrale de Penly (Seine-Maritime), la deuxième sur le site de Gravelines (Nord) et la troisième, au Bugey (Ain) ou à Tricastin (Drôme). Chaque réacteur devrait disposer d'une puissance d'environ 1,6 gigawatt.
Environ la moitié des réacteurs sont à l'arrêt », précise Olivier Dubois. « La raison principale est la corrosion sous contrainte découverte sur certains circuits, mais il y a aussi les visites décennales prévues des réacteurs de 900 MWe (mégawatt électriques) ainsi que celles de certains réacteurs de 1.300 MWe. »
34 réacteurs de 900 MWe sont répartis en 6 réacteurs du palier CP0 (2 à Fessenheim et 4 à Bugey), 28 réacteurs du palier CPY (4 à Tricastin, 6 à Gravelines, 4 à Dampierre, 4 à Blayais, 4 à Chinon, 4 à Cruas, 2 à Saint-Laurent).
Il faut pour cela utiliser des matériaux étanches: scotch, drap mouillé, mastic à prise rapide, planche ou film plastique, couper la ventilation et le chauffage, qui favorisent les mouvements d'airs. Le mieux est évidemment de pouvoir se réfugier dans les sous-sols.
Niveau de sûreté, risques d'agressions (humaines, naturelles, etc.), conséquences d'un accident… les 5 « gagnantes » les plus préoccupantes sont Fessenheim, Gravelines, Bugey, Blayais et Tricastin.
Quel salaire ? Un technicien nucléaire débutant gagne entre 2 000 € et 2 500 € brut par mois selon son diplôme (source : EDF). Peuvent s'ajouter les primes de quart et d'astreinte, et celles liées à l'exercice dans une centrale nucléaire.
Une accumulation de facteurs a abouti à l'explosion du prix de l'électricité, qui touche l'Europe dans son ensemble, et n'épargne pas la France. La reprise économique et industrielle. La demande, liée à la sortie de la crise économique due au Covid-19, tire les prix à la hausse depuis la fin de 2021.
La fission des atomes d'uranium produit de la chaleur, chaleur qui transforme alors de l'eau en vapeur et met en mouvement une turbine reliée à un alternateur qui produit de l'électricité.
prélèvement à l'arrêt : l'eau du circuit primaire (centrales thermiques à flammes) ou secondaire (centrale nucléaire) doit être renouvelée en quantités bien moindres. À l'arrêt, il faut environ 15 m3 d'eau par heure pour refroidir le cœur d'un réacteur nucléaire.
Pour démarrer la réaction en chaîne dans un réacteur, une source de neutrons est nécessaire. Cette source peut être par exemple du californium, ou une association d'américium avec du béryllium ou du polonium.
L'énergie nucléaire dépend d'un combustible fissile, l'uranium, dont le minerai est contenu dans le sous-sol de la Terre. Elle permet de produire de l'électricité, dans les centrales nucléaires, appelées centrales électronucléaires, grâce à la chaleur dégagée par la fission d'atomes d'uranium.
Électricité de France (EDF) est une entreprise française, de production et de fourniture d'électricité, détenue à plus de 80 % par l'État.