Accepter la critique c'est tout d'abord renoncer à la toute-puissance sur soi et sur le monde (on ne contrôle pas tout, même ce qui est censé dépendre de nous) et ce que dit en elle-même la critique. Après tout c'est peut être tout à fait vrai que ce que vous dites est inintéressant. Voilà donc une façon de progresser.
Dénigrer pour donner l'illusion de s'affirmer
"Dire du bien d'autrui est souvent perçu comme du "fayotage" alors que, lorsque l'on dénigre quelqu'un, on donne l'illusion de s'affirmer." Si la médisance peut être dévastatrice pour celui qui en est victime, elle a malgré tout certaines vertus.
Les personnes qui n'acceptent pas les critiques négatives fondées manquent souvent d'objectivité et s'imaginent généralement que l'on s'attaque directement à elles. Pourquoi pensent-elles cela ? Parce qu'elles sont touchées dans leur orgueil et n'arrivent pas à admettre qu'elles ne sont pas parfaites.
Paranoïaques et inhibés sont les plus touchés
« Il y a trois grandes familles de personnes très susceptibles à la critique, explique la psychologue clinicienne Marie Haddou. D'un côté, les paranoïaques qui sont très vigilants. Ils remarquent des choses que nous ne voyons pas et ont un sentiment de persécution.
Le leader hubristique persiste dans des choix critiquables, n'écoute pas son entourage – et encore moins ses opposants –, et refuse toute contradiction ou compromis.
Aussi appelé pervers manipulateur, le pervers narcissique est une personne dont la personnalité est très fragile et qui a besoin de prendre le contrôle sur l'autre et l'assujettir pour se protéger, se rassurer et éviter d'être abandonné. Il le manipule pour l'empêcher de s'éloigner et de s'intéresser à autre chose.
Hypersensibilité, susceptibilité, des traits de caractères qui ne facilitent pas la vie ! A tous les âges, de l'enfance à l'adolescence, et même bien sûr à l'âge adulte, certains vont avoir, plus que d'autres, du mal à supporter les remarques. Un rien les vexe, les rend triste, les affecte.
Votre patient doit rester centré sur le sujet de la critique. Même principe et même règles dans sa réponse face à la critique. C'est-à-dire, de ne pas être agressif, d'essayer de ne pas être sur la défensive mais, au contraire, de simplement dire ce qu'il pense et ce qu'il ressent de manière la plus claire possible.
La meilleure réaction à avoir dans cette situation est toujours de répondre avec calme et assertivité. La personne essaie à nouveau de vous déstabiliser en vous faisant passer pour une victime et en prenant le bon rôle. Ce qu'elle veut dire ici, c'est “Je n'ai rien fait de mal, ta réaction est abusive”.
Tâchez plutôt de vous excuser, et demandez-lui ce qu'elle attend de vous, ou ce qu'elle suggère pour améliorer les choses. Un reproche est toujours l'occasion de mieux se connaître et de s'améliorer." Attention toutefois, toute réflexion n'est pas bonne à prendre ! Certaines critiques sont stériles.
Les verbes critiquer et dénigrer ont un sens commun, celui de « juger quelqu'un ou quelque chose de façon défavorable ». Mais critiquer, c'est « analyser pour souligner les qualités et les défauts », alors que dénigrer exprime aussi l'idée d'un jugement défavorable, mais porté dans le but de faire du mal.
CRITIQUEUR : Définition de CRITIQUEUR.
Réceptable d'un mal-être
Samuel Lepastier, psychanalyste et chercheur associé du CNRS en France nous enseigne : « Si nous prenons plaisir à rabaisser les autres, c'est parce que dénigrer permet de se valoriser. D'autre part, dire du mal de quelqu'un, c'est aussi projeter sur lui ce que nous n'aimons pas en nous.
La susceptibilité est une disposition à s'offenser, se froisser aisément face à certains propos ou actes, notamment les critiques… Elle résulte d'une sensibilité élevée, d'un manque de confiance en soi, d'un certain orgueil ou encore de ces 3 facteurs associés.
Ainsi, en critiquant, nous créons souvent des reflets de ce qui nous dérange chez nous. Nous projetons nos peurs et nos insécurités. En fait, quand nous n'acceptons pas certaines de nos caractéristiques et les retrouvons chez les autres, elles génèrent un grand mal-être et déclenchent la critique.
Analysez ce qui vous perturbe. L'autre est un bon « entraineur » c'est-à-dire une personne qui vient juste appuyer sur la blessure dont vous avez besoin de prendre conscience pour vous en occuper en profondeur. Pour comprendre pourquoi vous êtes à ce point touchée, posez-vous des questions : Quelles sont vos émotions ?
Le pervers narcissique se montre violent. Il ne reconnaît jamais ses torts. Il utilise les mots pour manipuler. Le pervers narcissique ne ressent aucune empathie.
La susceptibilité est souvent considérée comme un défaut et il est difficile de s'en débarrasser ! Tout est, en fait, lié au regard des autres. Certains se vexent, d'autres prennent les choses à la légère, d'autres enfin se sentent mal l'aise.
Le pervers narcissique est un manipulateur qui se valorise en rabaissant les autres.
Le critiqueur
C'est le genre à dire: «Tu portes une belle robe, mais tes souliers sont vraiment affreux!» Ou: «Franchement, tu aurais pu servir un vin de meilleure qualité!» Bref, il trouve constamment à redire sur ce que vous faites ou ce que vous dites.