L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure.
Baudelaire évoque dans « L'Albatros » la triste destinée de l'artiste, exilé dans le monde des hommes, où il est inadapté et incompris. Les « ailes de géant » évoquent la grandeur du poète. Être d'exception, « prince des nuées » ou « roi de l'azur », il n'a pas sa place dans le monde matériel.
La structure du poème témoigne de la condition tragique de l'albatros. L'oiseau est d'abord saisi en vol, majestueux et planant au-dessus de la mer et des hommes, attiré par un idéal. Les albatros, « rois de l'azur » et « vaste oiseau des mers », sont en réalité les oiseaux des vastes mers.
Si l' Albatros est le symbole du poète, l' Equipage représente la société qui ne comprend pas le poète et se moque de lui; Le Navire est le symbole de la matérialité et le Ciel celui de la spiritualité. Quant au gouffre, il symbolise la mort . L'oiseau et le poète ont en commun la plume, l'outil de liberté.
Ce poème crée un rapprochement entre le poète à des albatros victime de la cruauté de marins (I). Cette métaphore met en avant la condition difficile du poète : homme de génie qui souffre en contrepartie d'exclusion et d'inadaptation (II).
« L'Albatros » est un poème de Charles Baudelaire composé en 1859, extrait du recueil Les Fleurs du Mal, section « Spleen et idéal », composé de quatre quatrains en alexandrins et rimes croisées (ABAB). Baudelaire est à mi-chemin entre le romantisme et le symbolisme, un mouvement dont il est le précurseur.
Étymologie. (1748) Ce mot viendrait de l'anglais albatross, attesté sous cette forme depuis 1769 et écrite anciennement albitrosse, forme attestée, elle, dès 1681.
Des études ont identifié un régime de divorce « adaptatif », en langage de spécialiste, c'est-à-dire motivé par l'éternel impératif de reproduction. Par exemple, « si un oiseau constate que ses chances de reproduction sont trop faibles avec un partenaire spécifique, il peut en chercher un autre », explique Ruijiao Sun.
On considère Baudelaire comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. De Musset, il hérite du « mal du siècle », de « l'ennui », du « vague des passions », ainsi que d'une attirance pour la maladie et les affres de la création poétique.
Ce poème peut être assimilé à un apologue car le poète veut faire passer un message avec son récit. L'oiseau incarne le double du poète, celui qui est à l'écart de la société, seul et incompris. L'albatros est donc une allégorie, celle du poète maudit auquel s'associe Baudelaire.
Les albatros sont les plus grands oiseaux volants au monde. Ils peuvent voyager à des vitesses de 130 à 140 km/h et disposent d'une technique de vol si efficace qu'ils dépensent plus d'énergie à l'atterrissage et au décollage qu'en vol.
Le spleen dans Les fleurs du mal. Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes.
Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. » Charles Baudelaire se compare à l'albatros, il dit que le « Poète » (c'est-à-dire lui-même) est semblable au « prince des nuées » (c'est-à-dire l'albatros).
L'albatros au centre de la scène est comme montré du doigt avec un démonstratif : « ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! ». Le pronom personnel qui le désigne est rejeté en tête de phrase par une virgule : « Lui, naguère si beau ». L'oiseau est isolé au milieu des rires.
C'est-à-dire le mal. Le titre du recueil l'annonce : le poète va extraire la beauté du mal, faire naître des fleurs métaphoriques de la laideur.
Atteinte à la morale religieuse : « le Reniement de saint Pierre », « Abel et Caïn », « les Litanies de Satan », « le Vin de l'assassin ». Curieusement, ces pièces ne seront pas condamnées, comme quoi l'époque faiblit déjà sur l'orthodoxie religieuse (presque plus personne n'y croit).
Si l'être est envahi par l'angoisse, c'est parce qu'il aspire au bonheur mais que rien ici-bas ne peut le contenter. Le poète est donc partagé entre un sentiment de spleen, d'ennui, de mélancolie, et son aspiration à l'idéal.
La section Les Fleurs du Mal (poèmes CIX à CXVII) regroupe des poèmes qui explorent la condition humaine et les aspects les plus sombres de la vie. Baudelaire y décrit l'angoisse existentielle, la souffrance, la mort et la déchéance, en explorant les thèmes de la solitude, de la maladie et de la dépression.
Les mots birdie, eagle et albatros viennent, comme on pouvait l'imaginer, des Etats-Unis. Ces expressions trouvent leurs origines dans l'argot américain au XIXe siècle. A l'époque, l'adjectif populaire utilisé pour signifier quelque chose de magnifique, d'extraordinaire était “bird”.
La loi prévoit en effet trois motifs valides pour divorcer : la séparation des époux depuis un an, l'adultère et la cruauté physique ou mentale.
Ils dorment à la surface de l'eau et ne viennent que rarement à terre. Les albatros sont parmi les plus grands oiseaux qui volent.
Ce poème paraît en 1859. Sa genèse remonterait à 1841, lors du voyage en mer vers l'île Bourbon (actuelle Réunion) qu'effectua Baudelaire, alors âgé de 20 ans.
Le mâle et la femelle couvent l'œuf chacun à leur tour pendant la période d'incubation (70 à 80 jours). Après éclosion, le poussin est couvé et nourri par ses parents pendant les premières semaines, jusqu'à ce qu'il soit capable de réguler lui-même sa température.
Le vol de l'albatros est un vol plané, l'animal se laissant porter par les vents au-dessus des mers de l'hémisphère sud. Le biotope est d'une immensité là aussi totalement inégalée.