Quant au Créon de l'Antigone de Sophocle (441), il est le tyran le plus célèbre de tout le théâtre grec. Il n'a rien d'un fou ni d'un pervers, mais veut simplement faire appliquer de manière inflexible une décision rationnelle. Sa démesure est, à l'état pur, celle d'un pouvoir politique sans limites.
On pourrait dire aussi « justesse », « responsabilité ». C'est bien ce qui fait défaut à Créon comme à Antigone : ils ont perdu tout bon sens, ils sont devenus irresponsables … II. L'altérité d'Antigone, sa sauvagerie, ce qui fait d'elle une « emmerdeuse », c'est qu'elle désobéit.
10) Dans cette scène, comment trouvez-vous le personnage de Créon ? - Créon est un personnage obsédé par la loi : Créon veut la loi des hommes comme divine. Il la veut absolue, et il lui sacrifie son fils. En condamnant Antigone, il condamne la fiancée de son fils, il condamne son fils, il se condamne lui-même.
La loi de Créon est claire : tout ceux qui s'opposeront à la raison d'État connaîtront la mort, il fait cela pour l'exemple. Seule Antigone s'insurge, elle supplie Créon de revenir sur sa décision. Elle sait que Polynice même pour reconquérir son droit n'aurait pas dû prendre les armes contre sa patrie.
Les deux fils d'Œdipe, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués sous les murs de la ville. Le roi Créon a ordonné de n'enterrer qu'Étéocle, laissant sans sépulture celui qu'il considère comme traître, Polynice (ce qui, selon les Anciens, condamne son âme à errer éternellement).
Elle se fait, malheureusement, prendre par les gardes du roi et donc, c'est désormais au roi de choisir de sa sentence. Finalement, il choisit de la condamner pour sa témérité et pour son manque de respect envers la loi établie par nul autre que lui.
Le bonheur selon Créon, consiste en une vie paisible où règne l'amour, une vie où on ne manque de rien, une vie où on est capable de réaliser tous ses projets.
Ce qui a fait dire que « Antigone a tort d'avoir raison tandis que Créon a raison d'avoir tort », que, sur le plan inférieur, celui de la vie réelle, elle a tort, tandis qu'elle a raison sur le plan supérieur, celui de l'idéal.
Le plus souvent, Créon est interprété comme le type même du tyran : il représente le dirigeant qui applique la loi de façon aveugle, sans tenir compte des circonstances particulières ni de l'avis de son peuple.
Argument 1 : nécessité de la politique. Mais cet argument ne suffit pas à Antigone, dont le refus semble motivé par quelque chose de “supérieur” et sur lequel elle ne s'est pas encore expliquée. Elle oblige donc Créon à justifier son argument. Créon se justifie au nom de la politique.
Créon, lorsqu'on le prend comme un héros tragique, est entraîné dans sa tragédie, parce qu'il conteste le principe même de la fatalité tragique. Il devait donc succomber pour avoir voulu vivre hors tragédie, dans les intervalles de la violence.
Il existe deux personnages qui répondent au nom de Créon dont le mot signifie en grec "plus fort, meilleur" d'où l'idée de "chef". Créon devint roi de Thèbes après le meurtre de Laïos par son fils Œdipe. Puis pendant l'exil du roi Œdipe, Créon exerça la régence.
Créon, resté seul, est violemment critiqué par le professeur et le coryphée. Il se défend avec énergie. Ses arguments, si déplaisants soient-ils, sont ceux du réalisme. Il en va, selon lui, de la survie et du bonheur de la Cité dont il a la responsabilité.
Corneille est le seul dramaturge à représenter le double crime sur scène, mais Créon se suicide. La magicienne recourt à un poison sélectif dont les effets se limitent au roi et à sa fille.
Dans la mythologie grecque, Eurydice (en grec ancien Εὐρυδίκη / Eurudíkê) est la femme de Créon, le régent de Thèbes. Ils ont trois enfants : Mégara, Ménécée et
I) Antigone contre Créon : Conflit moral, conflit politique
Antigone est jeune et frêle, c'est une femme et elle se soucie avant tout du repos de son frère Polynice. Créon est vieux, c'est un homme de pouvoir, il domine Antigone et se soucie avant tout du bien-être de la cité.
Elle les accuse de ne chercher que des compromis pour continuer à vivre une petite vie. Elle se révolte contre cet état de fait et de l'instituer comme ordre social, ce à quoi elle réagit en prônant la désobéissance, quitte à en mourir.
La didascalie nous indique que Créon murmure car à ce moment-là, il prend conscience de la vraie nature d'Antigone. " L'orgueil d'Œdipe " : il commence par une phrase minimale elliptique (sans verbe et qui va à l'essentiel) dont les mots sont mis en valeur par la répétition du son " e ".
Créon ne peut pas sauver Antigone parce qu'il ne peut pas la forcer à accepter le compromis. La toture ne servirait pas à convaincre Antigone.
- La raison d'Etat l'emporte : le but de la longue tirade de Créon est de convaincre Antigone qu'elle doit accepter la loi, et que lui-même ne peut pas faire autrement que d'incarner la loi et de l'appliquer, à elle comme à Polynice, même s'ils sont ses neveux : « Essaie de comprendre » l.
Antigone se place dans un rapport immédiat avec l'absolu. Elle a la volonté d'être sous la loi des dieux. Elle affirme qu'il n'existe qu'un roi, dieu, contre Créon. Elle revendique la supériorité des lois divines intérieures à la conscience qur les lois humaines qui lui sont extérieures.
Arrive alors le prophète Tiresias au début du cinquième épisode pour annoncer à Créon que les dieux condamnent la mise à mort d'Antigone et punissent la cité ; une fois encore la colère gronde et l'échange devient injurieux : "la race des devins est avide d'argent " accuse Créon et Tiresias répond: "et la race des ...
1) Quelle erreur commet Créon dans ce passage ? > Alors que Créon avait réussi à persuader sa nièce de ne pas aller enterrer son frère, il continue de lui parler. Il aurait mieux valu qu'il se taise car, en se comparant à elle et en lui parlant de « bonheur », il lui redonne du courage et une envie de discuter.
Réponse : Bonjour, Antigone fait de Créon le portrait d'un homme qui a dit oui pour pouvoir vivre sa conception du bonheur, ou pour pouvoir vivre tout simplement.
Antigone est aussi une figure de femme révoltée : Antigone est celle qui va contre sa famille, notamment sa sœur et son oncle, pour défendre et faire respecter les lois divines à l'égard de son frère Polynice, qui, mort, a selon ces lois éternelles droit à être enterré.