La mise à pied est avant tout une mesure que prend l'employeur à l'encontre d'un salarié fautif, qui s'inscrit dans l'arsenal disciplinaire prévu par le Code du travail. En pratique, les employeurs utilisent la mise à pied lorsque la faute commise par le salarié empêche son maintien dans son poste de travail.
La mise à pied disciplinaire est une mesure prise par un employeur à l'encontre d'un employé en réponse à un comportement ou à des actions considérés comme contraires aux règles, aux politiques ou aux normes de l'entreprise.
Par exemple : Si le règlement intérieur prévoit une durée maximale de 8 jours pour la mise à pied disciplinaire contre 6 jours pour la convention collective, l'employeur ne peut prononcer l'exclusion de son salarié que pour une durée maximale de 6 jours.
Suite à la mise à pied l'employeur peut décider de : Licencié le salarié pour faute simple, grave ou lourdes , Donner un avertissement, un blâme ou une rétrogradation. Ne donner aucune sanction à son salarié
La mise à pied peut être contestée par le salarié en engageant une procédure devant le Tribunal administratif du travail. Après une tentative de conciliation à l'amiable, le juge vérifiera alors que la sanction est proportionnelle à la faute commise.
Contester une mise à pied
La mise à pied disciplinaire, comme toute sanction, peut être contestée devant le conseil des prud'hommes. Le juge vérifie que la sanction n'est pas discriminatoire ni disproportionnée.
La mise à pied vise à écarter de l'entreprise un salarié qui a commis une faute grave. Son application est immédiate et sans appel. En revanche, le salarié est en droit de contester la décision jusqu'à deux ans après les faits.
Le salarié peut commencer par adresser un courrier pour contester la mise à pied conservatoire. Puis il convient d'en discuter avec un avocat spécialisé en droit social. Une appréciation neutre et experte est très utile avant d'engager une procédure devant le conseil des prud'hommes.
Si le salarié s'estime injustement ou trop lourdement sanctionné, il peut saisir le conseil de prud'hommes (CPH) pour contester la sanction. Si la procédure prévue n'a pas été respectée par l'employeur, il est également possible de saisir le conseil de prud'hommes.
La mise à pied disciplinaire constitue une sanction, elle a une durée déterminée à l'avance pendant laquelle le salarié ne travaille pas et n'est pas rémunéré. En revanche, la mise à pied conservatoire est une mesure de précaution prise en vue d'un licenciement a priori pour faute grave ou lourde.
La mise à pied étant une absence non rémunérée, elle doit être prise en compte pour proratiser le plafond mensuel de Sécurité sociale (PMSS) applicable au mois, selon la formule : Valeur mensuelle du PMSS = nombre de jours calendaires correspondant à la période d'emploi/nombre de jours calendaires du mois.
En l'absence de faute, le salarié peut refuser la mise à pied conservatoire qu'il estime injustifiée.
Des indemnités non versées
La mise à pied à titre conservatoire prononcée avant un arrêt maladie ne se reporte pas, que l'employé soit en CDI ou CDD. La Sécurité sociale paye les indemnités journalières, mais l'employeur n'a pas l'obligation d'indemniser le salarié.
Qu'est-ce qu'une faute grave ? La faute grave répond aux 2 critères suivants : Il s'agit d'un agissement du salarié contraire à ses obligations à l'égard de l'employeur. Son importance est telle qu'elle rend impossible le maintien du salarié dans l'entreprise, même pour la durée du préavis.
La mise à pied disciplinaire est une sanction visant un salarié qui a commis une faute assez grave pour justifier de l'écarter de son poste de travail pendant une durée déterminée. Logiquement, s'agissant d'une sanction disciplinaire, l'employeur doit respecter la procédure de sanction prévue par le code du travail.
Dans les entreprises où il n'y a pas de représentant du personnel, le salarié convoqué à un entretien préalable au licenciement peut se faire assister par un conseiller du salarié.
Le Conseil de prud'hommes (CPH) peut annuler une sanction irrégulière en la forme, injustifiée ou disproportionnée à la faute commise (4).
Pendant une mise à pied disciplinaire, le salarié est dispensé d'effectuer son travail pendant une durée déterminée. En revanche, la mise à pied n'a pas pour effet de suspendre l'exécution du mandat des salariés représentants du personnel.
Mise à pied disciplinaire : les étapes à respecter
L'employeur doit tout d'abord convoquer le salarié fautif à un entretien préalable avant d'émettre la mise à pied ou non. Le salarié est convoqué par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge.
Le licenciement doit intervenir dans les meilleurs délais après une mise à pied conservatoire. Dès la notification de la mise à pied conservatoire, l'employeur doit engager la procédure de licenciement , si telle est sa décision, ou informer le salarié de la sanction décidée pour la faute commise.
Peut-on travailler pendant une mise à pied conservatoire ? Non, le salarié ne peut pas travailler pendant une mise à pied conservatoire. Pour toute la durée de la mise à pied conservatoire, le salarié n'est pas tenu d'exécuter son travail, son contrat étant suspendu de manière temporaire et indéterminée.
C'est une mesure préventive, immédiate et provisoire, prise par l'employeur à l'encontre d'un salarié fautif. Il ne s'agit pas d'une sanction disciplinaire. Elle est prononcée dès lors que l'employé a commis une faute dont la gravité rend impossible la présence de ce dernier dans l'entreprise.
mise à pied disciplinaire
. La mise à pied conservatoire est une mesure provisoire, prise le plus souvent dans l'attente d'un licenciement, alors que la mise à pied disciplinaire est, comme son nom l'indique, une sanction disciplinaire.
L'employeur ne peut pas imposer au salarié une telle sanction et celui-ci est en droit de la refuser (cass. soc. 20 avril 2017, n° 15-19979, BC V n° 63).