Les études du géant dans le roman de Rabelais. Gargantua visite la cité de Paris et fait l'objet de la curiosité des Parisiens. Pensant qu'ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus, en gage de bonne volonté, et noie la plupart des habitants.
Son père lui confie l'éducation de son géant de fils après la mort de son prédécesseur. Il sera un excellent maître, aux antipodes de Thubal. Pour suivre son enseignement, Gargantua devra aller à Paris.
Ponocrates devient alors le maître de Gargantua. Grandgousier reçoit en cadeau une énorme jument, richement harnachée. Grâce à cette offrande, Gargantua peut partir pour Paris, et y suivre les leçons du célèbre précepteur, Ponocrates. Gargantua arrive enfin à Paris.
On notera le portrait peu flatteur (mais fait par un connaisseur) des parisiens par Rabelais : le peuple de Paris est tellement sot, tellement badaud et stupide de nature … les Parisiens, qui sont par nature bons jureurs et bons juristes, quelque peu imbus d'eux-mêmes …
Comment Gargantua paya sa bienvenue ès Parisiens, et comment il prit les grosses cloches de l'église Notre-Dame . Chapitre 17. Quelques jours après qu'ils se furent rafraîchis il visita la ville : et fut vu de tout le monde en grande admiration.
Ainsi, dans Gargantua, Rabelais fait la satire de l'esprit de sérieux : savoir et sérieux ne sont, pour lui, pas compatibles. Il faut se moquer (et se méfier) du faux savoir et des faux savants. Il faut surtout porter un regard amusé sur le savoir car cela permet d'acquérir un réel esprit critique.
Rabelais prône la liberté de l'Homme. La devise de l'abbaye de Thélème, "Fais ce que tu voudras", en est le symbole. Pour l'auteur, l'Homme est son libre arbitre. C'est lui qui doit choisir entre le vice et la vertu.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Le Gargantua est un roman d'apprentissage et une parodie des récits de chevalerie médiévaux, la Grande Jument est d'ailleurs donnée au jeune géant par Grandgousier, pour lui permettre de partir s'instruire à Paris.
De retour à Lyon, il pratique la médecine puis revient quelque temps à la cure (curé de Medon et Saint Christophe-du-Jambet en 1850-1852). Il publie sous son propre nom Le Tiers Livre (1546) et Le Quart Livre (1552), évidemment censurés pour hérésie (croyance en opposition avec les dogmes de la Sorbonne).
Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
Rabelais dénonce aussi une croyance naïve et fait la satire de la religion. Il montre l'hypocrisie des croyances auxquelles personne ne croit vraiment : "Sainte Nitouche". Il ironise en utilisant les lieux où il y a le culte de la Vierge : ""de Cunault ! de Laurette ! de Bonnes Nouvelles ! de la Lenou ! de Rivière !"
Ce déluge d'urine donne lieu à une nouvelle facétie étymologique, les uns jurant en colère, les autres « par ris » (Paris). Gargantua emporte les cloches de la cathédrale pour les accrocher au cou de sa jument.
jument fait déborder la rivière en urinant et les ennemis en aval sont noyés. compagnons il passe le gué. cure-dent, les retire de sa bouche les uns après les autres.
Gargantua serait mort en se désaltérant de l'eau de la Saône.
Lui-même les récitait par cœur et y appliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d'habitude ils s'arrêtaient quand il était complètement habillé. Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture.
Dans un premier temps, Gargantua est un récit profondément comique qui ne laisse pas de place à la mélancolie et qui suscite le rire par divers procédés. Pourtant, le comique est au service d'une réflexion critique, profondément humaniste.
Concusion. Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Aussi drôle que soit ce récit, il ne se livre pas moins à une critique virulente de toutes les formes de dogmatismes : intellectuels, religieux, politiques. Les sophistes constituent de ce fait une cible de choix, eux qui, au lieu d'éveiller l'esprit, le corrompent par toutes sortes de raisonnements fallacieux.
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
a) Une gestation, une naissance et une enfance de géant : la démesure. La gestation de Gargantua est extraordinaire puisqu'elle dure onze mois : Alcofribas fait référence à Neptune et à Hercule, un dieu et un demi-dieu, inscrivant ainsi Gargantua dans le surhumain.
Cette énigme est présentée comme un message trouvé dans les fondations de l'abbaye, dans une «grande lame de bronze». Elle doit être mise en relation avec l'inscription mise sur la grande porte de Thélème (chapitre 54) : les forces hostiles assiègent l'abbaye, à l'inverse du beau et du bien qui règnent à l'intérieur.
Ses œuvres majeures, comme Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), qui tiennent à la fois de la chronique, du conte avec leurs personnages de géants, de la parodie héroï-comique, de l'épopée et du roman de chevalerie, mais qui préfigurent aussi le roman réaliste, satirique et philosophique, sont considérées comme une ...