D'abord en raison des inégalités territoriales qui s'accroissent. Dans les départements ruraux, déjà affectés, la désertification médicale s'intensifie. Au contraire, les grandes villes attirent toujours plus, principalement en raison de leurs centres hospitalo-universitaires.
Le numerus clausus, « une faute »
La plus lourde culpabilité revient d'abord au numerus clausus, instauré par une loi de 1971, et supprimé 50 ans plus tard, en septembre 2021. « On est sur une faute.
Le numerus clausus, principale cause des déserts médicaux.
Un système instauré "au début des années 1960". A cette époque, on parlait alors d'une "pléthore" de médecins : "Avant le numerus clausus, on formait plus de 10.000 médecins par an. Le premier numerus clausus était à 8.000 ou 8.500 médecins formés par an.
Inégalité territoriale. Parallèlement au mauvais fonctionnement des hôpitaux, on se trouve confrontés aujourd'hui à une inégalité territoriale pour la médecine dite de ville ou « libérale ».
Un accès aux soins limité
Avec moins de médecins, moins d'actes, moins de prescription… et donc moins de coût ! Mais moins de médecins, loin de permettre en réalité de diminuer les coûts, a surtout limité l'accès aux soins de santé pour un nombre croissant de personnes.
Claude Got, conseiller technique des ministres de la Santé de 1978 à 1981, est le rédacteur des décrets d'application de la loi de 1979 sur la réforme des études médicales, publiés en mai 1980 , et instaurant véritablement l'application du numerus clausus dans l'admission aux études de santé françaises.
Le numerus clausus a été mis en place en France en 1971. Il est arrêté chaque année conjointement par la ministre des affaires sociales et de la santé et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Le gouvernement décide alors de supprimer le numerus clausus au profit d'objectifs nationaux pluriannuels. "C'est surtout un effet d'annonce, explique Loona Mathieu, vice-présidente chargée de l'enseignement supérieur à l'ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France).
La problématique affecte toutes les régions en France aujourd'hui. Même en Ile-de-France, dans son zonage médecin, l'Agence régionale de santé (ARS) classe le département de la Seine-Saint-Denis et aussi la Seine-et-Marne parmi les zones les plus fragiles face à la sous-densité des médecins.
La DREES comptabilise les médecins « actifs », c'est-à-dire ayant déclaré au moins une activité en France au Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM).
Ce qui semble les intéresser, c'est notamment de ne pas se retrouver isolé. Près de neuf internes et remplaçants sur dix considèrent que la présence d'autres professionnels est déterminante. L'une des raisons isolées par l'enquête du Cnom : le temps de travail.
La surcharge de travail est d'ailleurs la raison la plus souvent évoquée par les jeunes médecins lorsqu'on leur demande ce qui pourrait les amener à envisager de renoncer à leur carrière médicale.
Si vos recherches restent vaines, vous pouvez vous rapprocher du conciliateur de l'assurance maladie. Il a pour mission principale l'examen des litiges entre les caisses d'assurance maladie et les usagers. Le conciliateur peut également être saisi si vous avez des difficultés à déclarer un médecin traitant.
C'est le département des Hautes-Alpes qui possédait la plus forte densité de médecins pour 100.000 habitants en 2020, avec 139 médecins. A contrario, c'est la Guyane qui possède le moins de médecins par habitant, avec seulement 44 médecins pour 100.000 en 2020.
L'union régionale des professionnels de santé a dévoilé les derniers chiffres de l'accès à la médecine de ville en Ile-de-France. 62,4 % de la région est classée comme désert médical, un chiffre qui monte à 92,8 % en Seine-Saint-Denis.
Le Président de la République et la ministre des Solidarités et de la Santé ont confirmé le 28 septembre 2018, la suppression du numerus clausus dès la rentrée 2020. L'objectif premier de cette mesure : remédier au mal-être des étudiants en première année de médecine.
Invitée sur BFM TV ce jeudi 28 oc obre 2021, Anne Hidalgo a proposé de « faire sauter complètement » le numerus clausus dans les études de médecine. Ce système limite le nombre d'étudiants pouvant suivre des études de santé, via une très stricte sélection à la fin de la première année.
Ministre communiste sous François Mitterrand, c'est bien cela ? Jack R. : Tout à fait. Le Procureur : Monsieur Ralite, vous êtes accusé d'avoir, en l'espace de deux ans, abaissé le numerus clausus de 30 % ainsi que d'avoir mis en place la dotation globale de financement, dite DGF.
D'abord en raison des inégalités territoriales qui s'accroissent. Dans les départements ruraux, déjà affectés, la désertification médicale s'intensifie. Au contraire, les grandes villes attirent toujours plus, principalement en raison de leurs centres hospitalo-universitaires.
Si vous ne souhaitez pas faire une PACES, il est également possible d'effectuer une Licence Science pour la santé ou une Licence Sciences de la vie (et du vivant). Après deux ou trois années de ces études, vous pourrez entrer en études de médecine, dentaire, pharmacie ou sage-femme sur dossier et entretien.
Numerus apertus 2021-2022 : les étudiants en PASS et L.AS dans le flou. Généralement publié dès janvier, le nombre de places pour entrer en deuxième année de santé est cette année, plus que jamais, très attendu par les étudiants en PASS et en L.AS.
Depuis la rentrée 2021, le numerus clausus des études de santé est terminé. Il laisse la place à un numerus apertus qui, comme son nom l'indique, peut augmenter.
1En 1971, un numerus clausus est institué en fin de première année d'études médicales. Contrairement à ce que souhaitaient ceux qui s'étaient mobilisés en sa faveur, ce quota permet initialement de stabiliser le nombre d'étudiants admis en deuxième année de médecine, mais pas de le réduire.